lundi 8 octobre 2012

Les vendanges 2010 - Vendredi 8 Octobre : deux chantiers en même temps!

Il est 7h30, il fait encore nuit mais la température est douce : 16 C à Cantenac puis 14 C à Moulis où je retrouve Emilie. Habib est là, armé du détecteur de gaz carbonique qui « bip » (mais la valeur affichée n’est pas dangereuse, elle est en dessous de 1,5). Il a ouvert grand les portes du cuvier pour préparer l’espace à l’arrivée de Miloud, son neveu, avec qui il fait équipe cette année. Celui-ci vient de terminer ses études à l’IPC Vins et souhaite partir en Australie ou en Nouvelle Zélande, faire les vendanges dans l’hémisphère sud (en début d’année).
Petite dégustation : nous n’avons que deux cuves pour le moment ; toutes les deux carencées en azote. C’est lié au terroir argilo-calcaire. Il faut rajouter du sulfate d’ammonium car les levures, si elles manquent d’azote risquent de mourir avant la fin de leur mission : transformer tous les sucres fermentescibles en alcool. L’azote fait partie des facteurs de croissance de ces microorganismes qui sont très lunatiques ! Il faut les choyer, les bichonner, leur donner de l’azote au bon moment si le milieu en manque, de l’oxygène par le biais des remontages avec aération et éviter que les températures de fermentation dépassent les 30 C. Les levures sont spéciales, elles fabriquent de l’alcool qui les tue, dégagent du gaz carbonique qui leur pose des soucis (elles sont aérobies : elles ont besoin d’oxygène) et leur activité fermentaire est exothermique : elle dégage de la chaleur !
La première cuve exhale un parfum délicieux de cassis (Habib ne goûte qu’avec l’odorat car il ne boit pas de vin et il a une finesse du sens olfactif telle que la mise en bouche n’est pas nécessaire), la seconde cuve est prometteuse, le fruit commence déjà à s’exprimer, notamment des arômes de framboise.
Par vagues successives, les vendangeurs arrivent. Thierry prend les dernières instructions, nous pose quelques questions et part rassembler ses troupes.
Passage au bureau : il faut faire le café ! Emilie s’en occupe tandis que j’ouvre les volets. Viviane nous manque ; son sourire accueillant nous fait défaut. J’en profite pour brancher mon ordinateur, répondre à quelques mails avant de partir vers Villegeorge où Jean-Denis nous attend. Pendant que nous dégustons, les remontages tournent ; celui de la cuve de la veille tourne sans aération (rentrée hier et levurée le soir, la cuve ne « dégaze » pas encore, la fermentation est à peine commencée).
Nous faisons le point sur les résultats des prélèvements faits par Jean-Denis et Mickaël ; prélever consiste à ramasser quelques grains de raisins sur l’ensemble d’une parcelle puis analyser le jus après pressée manuelle de cet échantillon représentatif. Nous mesurons la quantité de sucre (qui nous donne le degré potentiel) puis l’acidité totale. La couleur du jus est aussi importante, c’est un signe de maturité. Cela nous guide pour décider de l’ordre de ramassage des parcelles.
Troisième station à La Tour de Bessan : passage en revue de nos cuves ; le nombre de remontages s’amenuise. La réception est fin prête pour accueillir les Cabernets Sauvignon.
En fin de journée, bilan de la vendange :
Une cuve de 83 hl à Duplessis, remplie de très belles parcelles de vieilles vignes ; tous petits rendements : nous faisons des paris sur les volumes ramassés. Thierry a une équipe réduite : 6 personnes en moins aujourd’hui. Il fait chaud dans l’après-midi quand les vendangeurs arpentent la parcelle du Chalet ; les conversations se font rares, la fatigue se fait sentir.
A La Tour de Bessan, nous avons rempli une cuve de 150hl de Cabernet Sauvignon ; la dernière remorque arrive vers 18h30.
Nous avons aussi des visites, celle d’acheteurs chinois amenés par Jean-Luc, viticulteur dans l’Entre deux Mers (venu entre le ramassage de ses Merlots et de ses Cabernets !) puis celle de Rémi, arrivé sans rendez-vous, en voisin, finaliser de visu les négociations d’achat, déjà bien avancées par mails interposées. Il représente notre partenaire privilégié et nous tombons d’accord au bout de quelques minutes : chacun faisant un pas pour que ce lien profite aux deux parties.
Une journée bien remplie et un temps magnifique.

Le soleil est déjà en train de se coucher quand les lumières du cuvier s’éteignent.

Joblot 2011 - Frais de port et conditions de livraison


Disponibilité des vins

Les vins seront disponibles pour une expédition ou un enlèvement à partir de début novembre


Minimum de commande
Les Villages (Pied de Chaume blanc et rouge) sont vendus par multiples de 6 bouteilles
Les Premiers Crus sont vendus par multiples de 3 bouteilles

Frais de livraison
Enlèvement sans surcoût possible sur rdv dans le Xème ou le XIIème arrondissement de Paris (avant le 1er décembre)

Livraison Paris ou proche banlieue
Moins de 24 bouteilles : 10 €
24 bouteilles et plus : livraison offerte

Livraison Grande banlieue ou Province
Moins de 12 bouteilles : pas de livraison possible
De 12 à 23 bouteilles : 20 €
24 bouteilles et plus : 25 €

Retour à la vente

Ali Baba : derniers jours... Jusqu'à -70% sur plus de 5000 vins.

Si vous ne visualisez pas cet email, cliquez ici
1855 le plus grand choix de vins sur Internet
Caverne d'Ali Baba : derniers jours...

Caverne d'Ali Baba
Pour passer commande, c'est très simple :
1. Connectez-vous sur ventesprivees.1855.com
2. Choisissez vos trésors dans la Caverne d'Ali Baba.
Le plus grand choix de vins sur Internet 1855 le plus grand choix de vins sur Internet
Les prix indiqués s'entendent Toutes Taxes Comprises (prix TTC, sauf erreur typographique, Livrée en France Métropolitaine et Corse)
Conditions générales de vente disponibles sur notre site www.1855.com.
Désabonnement en cliquant ici.
Crédit: 1855 SA. (1995-2012) - L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Sachez consommer avec modération.

Millésime 2012 - Première tendance

A peine les vendanges terminées (ou encore en cours dans certaines régions), l'heure est à un premier bilan, ou plutôt à une première tendance. Gardons nous de toute conclusion hâtive. Seules les dégustations feront foi au final mais de grandes lignes se dégagent.

Un climat globalement défavorable dans quasiment tous les vignobles
Visite au Domaine du Mortier à St
Nicolas de Bourgueil le 1er octobre
Les vendanges n'avaient pas commencé !


Pour réaliser un grand vin, il faut avant tout récolter des raisins de qualité. Or, la météo a été capricieuse en 2012, loin du millésime de rêve qu'avait été 2009 et dans une moindre mesure 2010 :
Le début de saison a notamment été marqué par une fin d’hiver très rigoureuse (du jamais vu depuis de nombreuses années), puis par un printemps frais et pluvieux qui a ralenti le développement de la vigne. En mai et juin, une succession de pluies et d’orages ont gêné la floraison. Des phénomènes de millerandage ont été signalés dans de nombreux vignobles. Cela affecte moins la qualité que la quantité de la future récolte. Sur certains terroirs, comme dans le Beaujolais, la grêle a causé beaucoup de dégâts.
Le mois de juillet a été globalement humide et frais, notamment dans les vignobles septentrionaux, ralentissant ainsi la maturation du raisin. Août et surtout septembre a sauvé le millésime dans de nombreux cas mais sera-ce suffisant ?

Une production en baisse significative
En juillet, France Agrimer anticipait une baisse de 9% de la production française par rapport à 2011 avec des régions particulièrement touchées : Languedoc-Roussillon (-12%), Vallée de la Loire (-14%), Beaujolais et Rhône septentrional (-15%). Une baisse limitée à 5% en Bourgogne et dans le Bordelais.

Une qualité qui sera vraisemblablement moyenne
Heureusement que les prévisions de Meteo France ne font pas tout. Le savoir-faire du vigneron, son travail dans la vigne sont cruciaux et peuvent atténuer des tendances, mais pas les inverser.

Comment vont évoluer les prix ?
Il faut espérer que les vignerons sauront (ou pourront financièrement) faire le dos rond. Après les augmentations déraisonnables pratiquées depuis 2005 et surtout 2009, 2012 redeviendra-t-il abordable ?
2012 pourrait offrir de bonnes opportunités de placement, à l’inverse des millésimes portés aux nues dont les prix sont devenus fous.


Les Bonnes Affaires d'octobre chez votre caviste

Les trois vins du mois :
  • Mas de DAUMAS GASSAC - Rosé Frizant
  • Domaine de La DOURBIE - Marie Nostra 2007 - Blanc
  • Domaine de L'AIGUELIERE - Tradition 2006 - Rouge

Toujours pas de pluie

La matinée ne sera pas pluvieuse malgré les menaces de la météo ; les températures sont encore élevées avec 18 C au début du jour et 23 C avant le coucher du soleil.



Les Cabernets Sauvignon de Gondat sont finis ; on attendra la semaine prochaine pour ramasser la parcelle N 2 qui est mitoyenne mais pas encore à maturité. On vendange la dernière parcelle de Merlot de Duplessis, au lieu dit La Morère. Elle fait plus de 2 ha et remplit deux cuves (pas suffisamment au goût d’Habib !). Les bennes arrivent à 23 C ; heureusement moins chaudes qu’il y a quelques jours. Notre super cuve de vieux Cabernet Franc et Petit Verdot affiche 15 potentiel sur le bulletin d’analyses. Un record !


Les Cabernets Sauvignon sont riches : les degrés vont de 12.5 à plus de 13 . On attend demain Jacques Boissenot avec qui nous allons goûter toutes les cuves finies. Suspense !

5ÈME JOUR DE VENDANGES

La fraicheur du matin change de la veille : 11 C soit 5 C de moins; par contre l’après midi est nettement plus chaude puisque le thermomètre monte jusqu’à 26 C.
Notre troupe commence par ramasser les Cabernet Francs d’Arsac; ces vignes qui ont près de 50 ans sont les dernières rescapées de notre programme d’arrachage et de replantation. Le rendement est faible mais on peut quand même les laisser à part dans une cuve à chapeau flottant (celui-ci se règle en fonction du volume qu’il contient).
Ensuite on termine les plantes de Merlot, sur le même plateau de graves; et enfin, en fin de matinée, nos vendangeurs vont finir la parcelle d’Avensan commencée la veille. A 12h30, tout est terminé et notre équipe peut aller se reposer pour le week-end.
Ce n’est pas le cas de nos salariés permanents qui reviennent à La Tour de Bessan vendanger le Conservatoire (où nous avons planté nos essais de cépages). A 15h30, le ramassage est terminé, la semaine est finie pour ceux qui travaillent à la vigne.
Les chais nettoient la réception de vendanges, terminent les remontages avant d’entamer une soirée un peu plus tôt que de coutume.
 
De notre côté, Emilie et moi arpentons les parcelles de nos trois vignobles pour définir le programme de ramassage de la semaine suivante. Quelques prélèvements effectués par Sylvia et Emilie ainsi qu’Habib à Duplessis nous permettent d’affiner nos jugements. Les couleurs sont belles, la maturité approche de son terme pour certaines parcelles, d’autres vont pouvoir profiter de quelques jours supplémentaires pour atteindre le stade de la récolte.
Demain, Eric Boissenot vient en début de matinée pour faire un point sur les premières cuves et échanger avec nous sur les caractéristiques de cette campagne 2012.

Beychevelle; le vin dans les voiles


Lors de la journée du vendredi 24 août, nous avions décidé de prendre ça un peu plus mollo.  Avec seulement deux visites au programme,  nous nous étions gardé le Château Beychevelle pour terminer cette semaine dans le Médoc.  Nous avions un projet pour le week-end, soit d’aller visiter des amis de la région de Saintes, près de Cognac.

À notre arrivée aux abords de Saint-Julien, en revenant de Pauillac, nous sommes captivés par ce décor bucolique.  Des vignes bordent la route  et de magnifiques châteaux aux noms à faire rêver défilent sous nos yeux. Château Pichon-Longueville, Latour, Château Léoville-Poyferré, Château Branaire-Ducru et nous voilà enfin devant Beychevelle  avec quelques minutes en avance. 
Beychevelle en beauté même sous les nuages

Malgré un léger malentendu concernant la confirmation de notre présence, une responsable des visites, Madame Susan Glize, va nous faire découvrir les charmes de ce 4e cru classé de l’appellation Saint-Julien.  Ne pouvant cacher son charmant accent britannique, cette dame œuvrant au château depuis plus de 20 ans, nous fait découvrir tous les recoins de ce fabuleux site. Une visite inoubliable grâce aux bons soins de cette charmante personne.

Un peu d’histoire

D’abord, il faut préciser que le premier château a été construit en 1565 par l'évêque François de Foix-Candale.  La nièce de ce dernier épousa Jean Louis de Nogaret de la Valette, grand amiral de France et gouverneur de Guyenne qui en deviendra propriétaire.  Surnommé « le demi roi » puisqu’il était l’un des mignons d’Henri III,  les bateaux passant devant son domaine, devaient affaler les voiles en signe d'allégeance, tellement l’homme était puissant.  C’est en effectuant ce mouvement dit de « Baisse voile », soit Beychevelle dans le langage ancien, que naîtra l'emblème du domaine.  D’autres explications sont liées davantage aux dangers de la navigation à cet endroit de la Gironde, alors que les marins baissaient les voiles pour mieux contrôler leur bateau.

C’est toutefois en 1757 que le château sera  réédifié par le marquis de Brassier.  Cette famille permettra au vin de s’illustrer au 18e siècle puis vers 1890, la famille Achille-Fould y règnera en dynastie pendant plusieurs générations.  En 1986, la  GMF (Garantie mutuelle des fonctionnaires) et le groupe japonais Suntory rachetèrent l'ensemble du domaine à la famille Achille-Fould.  De nos jours, le Groupe Castel, avec le groupe japonais Suntory, appartiennent  chacun 50% de cette superbe propriété considérée  Le Versailles du Médoc.

Les vignobles et les équipements de vinification

Le vignoble de Beychevelle n’est pas constitué d’un seul tenant.   Les 77 hectares sont répartis un peu partout au sein de l’appellation de Saint-Julien.  À quelques reprises dans l’histoire, les propriétaires du château ont dû vendre des parcelles de vignes pour honorer des dettes.  C’est ainsi que certaines vignes près de Beychevelle appartiennent au Château Ducru Beaucaillou.  On retrouve des vignes de Beychevelle au village et en longeant aussi la route des châteaux.  Pour ce qui a trait à l’encépagement, on retrouve une majorité de Cabernet sauvignon (62%) et du Merlot  (31%).  On retrouve également de petites quantités de Cabernet franc (5%) et du Petit Verdot (2%).

Le cuvier : inox et béton
Beychevelle appartient aussi 13 hectares dans la région de Cussac dans l’appellation Haut Médoc.  Depuis près de 30 ans, on y fait la production d’un vin appelé Les Brulières de Beychevelle et plus récemment, on a aussi commencé à y faire des expériences en mode bio.

Pour l’élaboration du grand vin de Beychevelle et de son second,  l’Amiral de Beychevelle, les installations ont été améliorées au fil des années.  Depuis 2003, on utilise d’ailleurs quatre tables de tri au lieu de deux comme c’était le cas auparavant.

Il y a eu aussi quelques modifications au cuvier alors que 6 cuves en inox ont été ajoutées en 1984. En 1992, on a décidé de couper trois cuves en deux.  Des cuves plus récentes en béton ont été ajoutées en 2006.  Il y encore des cuves plus anciennes qui existent depuis 40 à 50 ans. D’après Madame Glize, des travaux au cuvier devraient être effectués encore d’ici les deux prochaines années.   Fait à souligner,  avec le Château Lascombes en Margaux, Château Troplong Mondot et Château Faugères dans le Saint-Émilionnais, ce Grand Cru de Saint-Julien utilise aussi le système OXOline qui facilite les opérations de soutirage et l’entretien des barriques en fût de chêne.

Les vins de Beychevelle

Notre visite s’est poursuivie dans les chais du château.  Il importe de préciser que le potentiel de garde du grand vin est élevé avec certains millésimes qui peuvent résister de 20 à 30 ans et plus.  Le grand vin séjourne d’ordinaire pour une période de 18 mois en fût de chêne français.  Quant à l’Amiral, le second vin, on va le faire vieillir d’ordinaire une douzaine de mois et on utilise même une petite portion de fût de chêne américain, ce qui n’est pas pratique courante dans le Médoc.   On a d’ailleurs la chance de découvrir l’élégance et la finesse des vins de Beychevelle avec la dégustation du savoureux millésime 2009.  L’Amiral de Beychevelle est constitué de 58% de Cabernet sauvignon et 36% de Merlot. Quant au grand vin, Parker ne s’est pas gêné pour qualifier ce millésime comme étant le meilleur Beychevelle depuis 1982.  Sa note de 93 points confirme ni plus ni moins le talent de vinificateur de Philippe Blanc.   L’Amiral ne donne pas sa place aussi avec cette belle fraîcheur, des tanins légèrement fondus qui laissent entrevoir un superbe potentiel de vieillissement avec sa finale en longueur.  Après avoir goûté quelques vins médocains du millésime  2009 avec Montrose et Beychevelle,  je suis déjà convaincu que ma liste de cadeaux souhaités pour Noël prochain pourrait s’avérer assez liquide! 

La semaine à venir s’annonçait déjà excitante alors que nous allions visiter Rauzan-Segla, Talbot, Pichon Longueville et Lynch-Bages.  Toutefois, j’anticipe également notre petit séjour dans l’appellation Saint-Émilion à partir du mercredi 29 août.  Que de belles surprises gustatives en réserve…

MARGAUX SAVEURS

Margaux Saveurs se déroulera les 16, 17 et 18 Novembre prochains.
Pendant ce weekend, nous vous proposons un atelier assemblage au Chateau La Tour de Bessan.
Inscrivez-vous dès aujourd'hui!

Informations et réservations: http://www.margaux-saveurs.com/

Dégustation: Weighbridge Chardonnay unoaked Peter Lehmann 2006

Nom du vin:Weighbridge Chardonnay unoaked Peter Lehmann 2006
Cépage: Chardonnay
Producteur: Peter Lehmann
Millésime: 2006
Région: sud
Pays: Australie
Catégorie: Blanc
Alcool %: 13.5
Date de dégustation: 2008/09
Prix: 14.66$ CAN
Ce vin est disponible au Nouveau-Brunswick.
Cup : 9311910102250

La note d’appréciation Le Tire Bouchon : 86

Notes de dégustation: Un beau chardonnay d'Australie avec une couleur jaune paille et des reflets verts. Le nez est fruité avec des notes de pêche mais aussi beurré comme le démontre souvent le chardonnay. C'est un vin agréable car au goût il n'est pas trop surfait comme c'est le cas parfois pour certains vins de cette région du globe. L'absence de fût de chêne y est certainement pour beaucoup. Peter Lehmann a bonne réputation et ce vin est un bel exemple de cette notoriété.

Des fruits doux à mi-chemin au palais et surtout un bel équilibre appuyé par une acidité rafraîchissante.

Accord mets et vins: Superbe comme apéritif, il sera un compagnon loyal pour le poulet rôti, assiette de pâte avec sauce crémeuse et poisson pané.

"A bon entendeur"... Merci!


C'est fous comme nos voisins sont créatifs pour parler de vin à la télé. Après le décoiffant Gary "Vay...Ner...Chuk!" et
sa réplique allemande Marlene Duffy (elle va jusqu'à porter le même brassard que son modèle américain!)... Voici ce qui se fait de mieux en Suisse et peut-être en Europe: une émission littéralement géniale baptisée "A bon entendeur" (photo ci-dessus).

Diffusée à 20 heures 05 forcément pétantes sur la TSR, "A.b.e" vient de consacrer ses deux derniers numéros de septembre au Vin. Résultat: des reportages remarquables sur la vinification, le souffre, le bio, la biodynamie ou les pesticides.

Ça pourrait être barbant, sectaire, polémique... C'est au contraire tout simple, sans chapelle et sans agressivité. Exemple: cette rencontre formidable avec Pierre Overnoy, le Saint Patron des vignerons natures et chef de file revendiqué des "sans souffre":
"Il ne faut pas oublier, dit tranquillement l'ancien vigneron avec son accent jurassien, que le souffre a été un grand progrès dans le vin (pour la stabilité des bouteilles et l'exportation, ndla). Par contre moi, j'étais pas bien content du résultat. Mes mots d'ordres ça a toujours été "Typicité, Pureté, Harmonie, Capacité du Vin à Vieillir". Pureté, ça veut dire indemne de toute chimie, donc pas souffre. Mais là aussi, chacun fait comme il a envie... On ne critique surtout pas les autres. C'est notre façon de faire, c'est tout."
Une leçon d'humilité.

Mais les suisses ne s'arrêtent pas là. Et surtout, fidèles à leur rigueur légendaire, il ne font pas crédit. Idole ou pas, ils ont fait tester les vins de (Saint) Pierre Overnoy (si!). Ils voulaient voir s'ils ne contenaient pas, par hasard, un petit résidu de ceci ou de cela. Résultat: néant. Rien que du raisin... Pour fêter ça, les confrères mettent en ligne la recette du "saucisson à la vigneronne" (au Pupillin, comme il se doit...) et offrent en bonus l'observation par le maître de ses grappes, année après année. Ou "Comment Pierre Overnoy observe les conséquences du réchauffement climatique"...

Dommage, ce mardi soir, A Bon Entendeur est déjà passé à autre chose (le Krach et... Les céréales du matin). Mais merci, tout de même et chapeau! Ça en réconciliera certains avec le bio... Et d'autres avec la télé.