mercredi 1 février 2012

Jour de la marmotte pour vinophile!

Bonjour à tous, comme vous l’avez probalement constaté, j’ai été plutôt timide depuis la dernière semaine. Certains amis ayant un grand sens de l’humour ont cru que j’avais vu mon ombrage comme la marmotte en ce 2 février et que j’avais décidé d’hiberner pour les 6 prochaines semaines. Détrompez-vous, je suis plutôt à préparer quelques chroniques qui viendront parler de différents sujets d’actualité sur le vin.

J’aurais l’occasion de vous parler de la St-Valentin qui approche et qui permettra aux amoureux du chocolat de se délecter de ce plaisir sucré qui est de marier le vin au chocolat. Je vais aussi parler de la boutique signature au Château Frontenac de Québec et vous raconter ma soirée de gastronomie prévue demain soir avec en appât un délicieux Château Palmer 1975 qu’un ami à l’intention de nous servir en accompagnement de notre repas.

Alors si la marmotte n’est pas l’ombre d’elle-même, soyez assuré que je serais au rendez-vous dans les prochains jours avec quelques chroniques.

Domaine Hauvette, Améthyste, Baux de Provence AOC 2007

Ma deuxième rencontre avec le domaine qui avait produit un superbe 2004 qui truffait à la "Trévallon". Légère appréhension en achetant ce vin tout de même plus jeune et dont je savais que je n'allais pas pouvoir savourer les arômes truffés.


  • Domaine Hauvette, Améthyste, Baux de Provence AOC 2007
Le nez est envoutant grâce à sa puissance aromatique avec une grande pureté de fruits rouges, un peu sanguin, chocolaté, mentholé, orange sanguine... Cette orange sanguine me rappelle aromatiquement les pinots noirs de Nouvelle-Zélande. Le vin est pur et soyeux en bouche avec une acidité le rendant vraiment digeste. Vraiment bien fait. Quelle finesse! 25.5 euros prix caviste.



16.5/20

Henri Bourgeois, Sancerre, La Côte des Monts Damnés, 2009

Le sauvignon est un cépage que je n'ai jamais vraiment su aimer. Plusieurs raisons.

  1. J'ai vécu 4 ans en Angleterre et un an au Japon. J'achetai alors des Sauvignon du nouveau monde (Nouvelle Zélande) qui me fatiguaient par leur puissance aromatique, leur manque de finesse, leur... vulgarité.
  2. Les sauvignons de l'appellation Sancerre voire Pouilly-Fumé que j'ai souvent eu l'occasion de goûter au restaurant était simples et variétaux pour accompagner des fruits de mer.
  3. Suite à cela j'ai acheté de grands Sauvignon (Sancerre de Cotat, Clos de la Néore de Vatan) qui se buvaient toujours très mal en raison de leur jeunesse, donc fermeture à triple clé, excès de souffre etc... DONC je n'ai jamais bu de grands sauvignons à maturité et c'est là mon tort.
Ce soir j'ai redonné sa chance au sauvignon.

  • Henri Bourgeois, Sancerre, La Côte des Monts Damnés, 2009
Nez de sauvignon mûr, agrumes et fruits exotiques avec quelques arômes variétaux (herbe coupée/buis), citron vert. Bon gras en bouche, finale fraîche mais pas non plus le genre de vin qui va me reconciler avec ce cépage que j'aime disons tout de même plus que... le pinotage. À 13,5 euros le rapport qualité-prix est tout de même satisfaisant.

Donnez-moi un grand sauvignon à maturité!!!!




14.5/20

Pinot noir : le cépage rebelle au cœur tendre!

Dans mon article précédent sur le blogue, je me suis consacré aux différents vins élaborés à partir du chardonnay pour établir quelques palmarès de mes préférences à partir des vins commentés dans le Guide Griffin 2012.  Aujourd’hui je propose le même exercice pour un autre cépage que j’adore soit le pinot noir.  Le pinot noir est un cépage très difficile à cultiver, il demande un doigté exceptionnel de la part du producteur car il est très capricieux et sensible aux maladies.   C’est un cépage recherché en raison de sa capacité de maturation précoce. Il permet d’obtenir des vins racés peu colorés avec des arômes qui mettent souvent en évidence la cerise et la mure lorsqu’il est dans sa jeunesse. Pour ma part, c’est un vin en tendresse qui se laisse boire sans artifice.  On pourra l’apprécier en toute simplicité à l’apéritif sans aucune nourriture.  Toutefois c’est aussi un vin qui s’avère un bon passe partout à table lorsque l’on est invité à souper et que l’on est pas trop au courant du menu.

D’abord avant de me mouiller avec mon palmarès, une petite parenthèse concernant le Jugement de Montréal qui s’est déroulé en octobre 2011 avec d’illustres sommeliers et critiques de vins. Ces experts ont couronné un vin de Bourgogne en tête de liste, soit le Clos de la Roche Grand Cru 2008 de Lucie et Auguste Lignier.  Le classement de cet événement organisé par le Regroupement des agences spécialisées dans la promotion des importations privées des alcools et des vins (RASPIPAV) visaient à mettre en compétition  des pinots noirs de Bourgogne et des pinots noirs étrangers, plus spécifiquement du Nouveau Monde. Comme vous le verrez dans le classement du Jury sur le site du RASPIPAV  c’est le terroir de Bourgogne qui a remporté la palme dans une proportion de 6 vins contre 4 en provenance du Nouveau Monde, dans ce top 10 des experts.   Enfin, soulignons que François Chartier dans son émission Papilles de vendredi dernier a d’ailleurs consacré le thème de sonémission de Télé Québec au pinot noir.


Les meilleurs sans égard du prix du Griffin 2012

1-La Crema Pinot Noir Russian River Valley 2009 -  Californie - 49.49$
2-Oyster Bay Pinot Noir 2009 - Nouvelle-Zélande - 26.99$
3-Spy Valley Pinot Noir 2010 - Nouvelle-Zélande - 24.99$
4-Louis Jadot Couvent des Jacobins Pinot Noir - France - 22.49$
5- Mondavi Private selection Pinot Noir 2009 - Californie -19.99$

Les meilleurs à bas prix du Griffin 2012 (moins de 15$)

1- Cono Sur Pinot Noir 2009 - Chili - 12.99$
2-Mirassou Pinot Noir 2009 - Californie - 13.99$
3-Inniskillin Pinot Noir Niagara series 2009 - Canada - 14.49$
4-Aresti Pinot Noir - Chili - 9.99$
5- Sterling Vintners Pinot Noir 2008 - 14.99$
5-the Little Penguins Pinot Noir 2010 - Australie - 11.99$


Autres pinot noir à découvrir dans le Griffin 2012

De Bartoli Pinot Noir Vat 10 2009 - Australie - 16.99$
Pelee Island Reserve Pinot Noir 2008 - Canada - 16.99$
Burgundy Hills Pinot Noir 2007 - France - 23.99$
Firesteed Pinot Noir 2012- Oregon - 24.99$
Kim Crawford Marlborough Pinot Noir 2008 - Nouvelle-Zélande - 24.99$


Enfin,  bien que je me sois concentrer à commenter dans Le Tire-bouchon Griffin 2012 une vingtaine de produits disponibles chez Alcool Nouveau-Brunswick, il y a plusieurs bonnes bouteilles de pinot noir que j’ai eu la chance de goûter et qui ne figurent pas dans les vins commentés.   Parmi mes bons souvenirs je vous recommande Le Clos Jordanne Le Grand Clos Pinot Noir 2007 à 74.99$.   J’ai également eu de bonnes expériences gustatives avec les vins suivants : le Black Paw Coyote’s Run Pinot Noir 2007 à 35.95$, le Bouchard Père et Fils Bonnes Mares 2008 de Bourgogne à 218.49$, le Whitehaven Pinot Noir de Nouvelle-Zélande à 24.99$, le sublime Pinot Noir Le Vieux Pin 2007 d’Okanagan à 50$, le Pinot Noir Quails Gate Stewart Family Reserve Okanagan VQA 2008 à 46.00$ et le Pinot Noir Amisfield Central Otago 2008 de Nouvelle-Zélande à 39.75$.  Avec ces suggestions, je suis persuadé que vous allez pinoter aux anges. À votre santé!

"Arbalète et coquelicots"...


Un des classiques de la politique (de la vie sans doute...) consiste à savoir gérer le temps. Temps court des medias, temps long des résultats... "Souffle court des batailles et temps long de l'Histoire", dirait Braudel n'a pas oublié ses classiques.

"Quoi de neuf dans les vignes ?" lui ai-je demandé la veille.
"T'es marrant, me répond l'ami Senat. Mais le temps est long dans les vignes. C'est pas les infos au JT. Donc toujours la taille, encore la taille. A part çà les amandiers sont bientôt en fleurs et après les pluies, les vignes se couvrent enfin d'un tapis végétal. Je crois que, là haut dans les Corbières, les brebis de Maxime vont enfin avoir quelque chose à manger..."
Lorsque je l'attrape enfin, Jean-Baptiste sort du traditionnel repas de fin de taille. La veille, c'était d'une dégustation. Avec sa femme Charlotte, il met aussi la dernière main aux invitations de leur Vinum Nostrum, le festival "off" que les époux Senat organisent pour la troisième fois en marge de Vinisud. Cette fois, même les enfants ont été réquisitionnés pour coller les timbres.

Rien de neuf donc ? Tout de même... Cette confidence, au détour d'une phrase :
"J'ai commencé à faire déguster mon petit dernier. Ca s'appellera Arbalète et coquelicots . C'est fait avec les vieilles vignes de Carignan que je t'ai montrées sur le petit mourel, cette colline, face à la Montagne Noire. 70% Carignan, 30% de grenache et de mourvédre... Il est sur le croquant du fruit, avec une certaine élégance. Je suis assez content".
Jean-Baptiste Senat content de lui ? Deuxième scoop de la journée.

Il se reprend d'ailleurs très vite :
"Enfin... Disons que je suis content du travail accompli... On est très loin des "singes savants" (l'expression, lancée par la Revue des Vins de France, désigne des Carignans "rustiques mais bien élevés", ndla). Le Carignan, tu sais, c'est très cuir, animal, gibier... Un peu rugueux. Du coup souvent on ne cherche pas autre chose, parce qu'on l'attend comme ça. Celui-là c'est la voie médiane, très loin des grosses concentrations. Il est un peu comme le Campagnès de Maxime (Magnon, ndla), c'est un vin plus fin, assez rond, un vin de plaisir qu'on n'est pas obligé de manger avec un sanglier...".
Arbalète et coquelicots, donc. Après Les Arpettes, le Bois des merveilles et la Nine, après le succés commercial d'Ornicar, il se confirme que la maison Senat a le chic pour trouver de jolis noms à ses vins. L'étiquette, autre spécialité maison (à droite), est à l'étude. Un peu de marketing, ne nuit pas. Apparemment, Un brin de poésie non plus, même s'il s'agit d'abord d'un clin d'oeil très rock:
"En fait ça part de Guns N Roses. Le genre de disque de hard rock qu'on allait piquer à la FNAC quand j'étais môme! "Des fusils et des roses"... Parce qu'aller à la vigne, c'est un peu aller à la guerre. Monter au front. En commando... Et puis Charlotte a trouvé cette belle citation sur internet d'un auteur anglais dont j'ai oublié le nom et qui s'en va à la guerre avec son arbalète au milieu des champs de coquelicots (les "poppies" que les britanniques mettent à la boutonnière le jour de la commémoration de la grande guerre, ndla). "
Arbalète et Coquelicots sera mise en bouteille courant avril. De l'oreille au palais, le temps paraîtra peut-être un peu long. On saura le mettre à profit pour relire Braudel... Ou réécouter en boucle quelques vieux standarts.

Aimez-vous lire des blogues intéressants sur les vins?

Puisque vous fréquentez le blogue Club Vinearius, vous aimez lire sur les vins. Voici donc une liste de 9 autres blogues québécois sur les vins qui nous paraissent particulièrement intéressants à suivre.

Commençons par celui de notre monopole d’État bien aimé, «Le blogue de la SAQ». C’est un blogue écrit à plusieurs mains, Marc Chapleau et Frédéric Fortin pour le côté Cellier, Vanessa Cournoyer et Simon Gaudreault pour le volet Tchin-Tchin. Les contenus sont variés, avec du vidéo, des conseils, et on aime beaucoup leurs coups de cœur.

«À chacun sa bouteille» est écrit par le chroniqueur bien connu Rémy Charest. Rémy a une fort belle plume, beaucoup de connaissances et il parle souvent de vins peu connus.

«Bu sur le Web» est le fameux vidéo-blogue d’Aurélia Filion, un incontournable, que dire de plus !

«Monsieur Bulles» est rédigé par le sommelier, auteur et chroniqueur Guénaël Revel, un grand spécialiste de tous les vins effervescents, mousseux, Champagne et tutti quanti.

«Le Sommelier Fou» parle de vin avec passion, intensité et une touche de fantaisie. En plus, David Pelletier est tout un connaisseur. Ne manquez pas ça !

«Le blogue de Cave St-Jacques» est rédigé par un sommelier-œnologue fort sympathique, Adrien Rodriguez. Le contenu est vivant, éducatif et il est un des rares à parler souvent de vins d’importation privée.

D’accord, c’est plus un bulletin de nouvelles qu’un blogue, mais «Les Fidèles de Bacchus» d’Alain Lebel est publié régulièrement et il contient beaucoup d’informations sur les vins avec des rubriques variées et utiles, il a donc sa place dans notre liste.

Si vous lisez l’anglais, je vous recommande le blogue de Lesley Trites, «Girl on Wine», il est vivant, très bien fait et ses commentaires sur les vins sont écrits dans des mots simples et clairs.

Pour finir, je tiens à mentionner le blogue d’un «voisin», «le Tire-Bouchon» est publié par Mario Griffin, un passionné de vins du Nouveau-Brunswick, qui fait un excellent travail de blogueur depuis 2006.

Oui, il en existe d’autres et oui certains sont très bien mais on ne peut pas les citer tous dans un billet. Cependant, si vous nous indiquez vos favoris parmi les oubliés, nous vous promettons d’en parler sous peu.

Bonne lecture et à votre santé !

Club Vinearius

Photo Flickr par Search Engine People Blog

P.S. Pour des nouvelles sur les vins en temps réel, beaucoup de ces auteurs ont également des comptes Twitter, voici la liste : @SAQCellier @marcchapleau @Fred_Fortin @V8nessa @RemyCharest @busurleweb @LeSommelierFou @CaveStJacques @Milesim @girlonwine @letirebouchon sans oublier le nôtre @ClubVinearius

Le millésime 2007 de Californie sera celui à surveiller


Sur son blogue, le chroniqueur du Wine Spectator James Laube affirme que les vins du millésime 2007 seront parmi les meilleurs millésimes qu’aura connu l’État de Californie en entier. Bien qu’il soit à préparer une édition spéciale sur les vins californiens de style rhodanien soit les Syrah, Grenache et Mourvèdre, le chroniqueur estime que le phénomène touche l’ensemble des vins et de façon plus marqué pour le Cabernet sauvignon. Il estime que les résultats obtenus pour les 2008 et les 2009 présentent des résultats qui laissent place à beaucoup de variation dans la qualité. Donc, avis aux amateurs de vins de la Californie, si vous devez acheter des vins pour le cellier ayez les 2007 à l’œil. Parmi les quelques suggestions de 2007 de Californie sur les tablettes d’Alcool NB Belle Glos Las Alturas de Caymus Vineyards Pinot Noir à 65,79$ (855622000019) Liberty School Syrah à 26, 29$ (657891799225) Belle Glos Meiomi Caymus Vineyards Pinot noir à 35,99$ (855622000316)

François Villard, Contours de Deponcins, Viognier, Vin de Pays des Collines Rhodaniennes, 2009

Voici un vin issu de jeunes vignes de Viognier situées, je l'imagine, aux alentours du Condrieu "Deponcins" du domaine François Villard. Ce dernier élabore de superbes Condrieu, Saint-Joseph et Côte-Rôtie.


  • François Villard, Contours de Deponcins, Viognier, Vin de Pays des Collines Rhodaniennes, 2009
Grande maturité au nez, on y retrouve de classiques arômes fruités de Viognier : abricot/pêche et floraux avec une petite touche boisée. Bouche riche, onctueuse, tout en charme, flatteuse, sans la tension minérale ou la fraîcheur des grands Condrieu, mais c'est déjà un très bel aperçu à moindre coût. Acheté 17 euros chez un caviste.


15.5/20

Château l'Étoile, Vin jaune, L'étoile AOC 1999

Le premier vin jaune de ce carnet de dégustation en ligne :


  • Château l'Étoile, Vin jaune, L'étoile AOC, 1999
Nez classique de jaune avec la noix qui domine, sans une grande variété d'arômes. Fluide en bouche, beaucoup de finesse. On s'attend à plus de longueur et de puissance quand on ouvre un vin jaune. J'ai connu des vins qui avaient passé 3/4 ans sous voile et qui se révélaient plus longs, plus gras et plus complexes. Acheté à 25 euros.


14/20

Domaine Kientzler, Riesling 2010

Ma première rencontre avec ce domaine alsacien très réputé pour ses grands crus (notamment le Geisberg) s'est bien déroulée. Ayant quelques Geisberg 07 en cave je me suis dit qu'il valait mieux commencer par une entrée de gamme, même d'un millésime plus récent.

  • Domaine Kientzler, Riesling 2010
Nez citronné et bien mûr avec de fines notes exotiques. Équilibre sec en bouche, avec une belle pureté de fruits. Ensemble savoureux, sans complication. Acheté à 10 euros.



14/20