Ce matin en allumant mon ordinateur, je trouve le message de Viviane (notre responsable administratif et comptabilité), elle m’annonçait sa chute hier en faisant son jogging (c’est aussi une marathonienne !) qui lui a valu une épaule cassée. Elle est arrêtée pour 45 jours ; il faut donc trouver une solution transitoire pour toutes les saisies de stocks, les factures et la paye (en particulier celle des vendangeurs !).
Le temps est au beau fixe et la température clémente ce matin (13 C), un beau lever de soleil éclaire la salle de dégustation de La Tour de Bessan où je suis seule face à mon ordinateur en attendant que les équipes arrivent. Petit temps de méditation dans le calme (seule la ventilation du cuvier qui chasse le gaz carbonique perturbe cet instant de douceur !).Emilie, Jean-Luc, Hedi et Romain arrivent ; les pompes se mettent en marche. Notre maître de chais mesure la densité et la température de chaque cuve avec attention et reporte les données avec soin (nous admirons tous sa belle écriture !). Quand tous les échantillons sont prêts, nous penchons notre nez sur notre verre, goûtons le jus en fermentation en le faisant rouler sur notre langue et en aspirant de petites bouffées d’air (ce n’est pas glamour du tout, mais efficace pour mieux ressentir les arômes et la texture du liquide). La première cuve montre des tannins bien présents : Jacques Boissenot, qui passe plus tard dans la matinée, la programme pour un écoulage la semaine prochaine. Ce sera le cas aussi de la seconde qui a terminé ses sucres. Encore un chantier à planifier tout en continuant les vendanges !
Duplessis ensuite, après un passage au bureau : il faut faire le café pour la troupe (moment important en ce milieu de matinée, petite pause conviviale, impossible à supprimer !). Nos vendangeurs ont « attaqué » (qui veut dire commencé et non agressé !) la parcelle des Pommiers, qui doit son nom au verger situé en bordure de rangs. Elisabeth et Katia sont au tri, Daniel surveille aussi la vendange avant d’amener la remorque au cuvier.
Habib a retrouvé son assistant, parti hier soir plus tôt pour cause d’études. Il a l’air très satisfait et détendu. Le tuyau de vendanges a changé de cuve ; il m’annonce que l’on remplit la 150/4 qui a déjà reçu une charge des Pommiers. Nous goûtons la N 1, remplie la veille ; sa couleur est prometteuse mais notre responsable de chais est un peu déçu. Nous le rassurons : sa couleur va se densifier de jour en jour, comme chaque année, pas d’inquiétude pour le moment.
Jean-Luc me fait le point après le passage de Jacques Boissenot du haut du conquet qu’il est en train de réparer aidé d’Alain de Brane Cantenac, un homme habile et irremplaçable pour les interventions de ce style. Hedi et Romain s’affairent aussi autour de cet élément indispensable pour la suite de nos vendanges.
En fin de matinée, je reçois un mail de mon beau-frère Olivier m’annonçant une commande urgente pour la restauration italienne (c’est un fervent romain et il a de très bonnes relations dans la capitale italienne) ; je le rassure : les vins sont disponibles, il pourra donc les acheminer dès demain. Emilie, qui est de permanence à Tour de Bessan va préparer les vins et je m’occuperai de facturer.
Retour à Duplessis où la parcelle des Pommiers est terminée ; on vendange la parcelle de vieilles vignes derrière le cuvier pour compléter la cuve; une demi-heure de plus pour notre courageuse troupe qui déménage demain sur Cenot.
Emilie et moi parlons du programme de ramassage et allons faire un petit tour à La Morère où se trouvent 3 parcelles de Merlot ; on devrait en ramasser deux en fin de semaine si la technique et la main d’œuvre sont au rendez-vous !
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