En France, la tradition des vins nouveaux remonte au 19e siècle. Ce sont des vins commercialisés dès la fin de la vinification, environ deux mois après les vendanges. Ces vins sont aussi appelés vins primeurs.
Selon la règlementation française des AOC (Appellations d’Origine Contrôlée), un vin est dit nouveau s’il est mis en bouteille avant la vendange suivante et primeur si c’est avant le printemps.
Le plus connu des vins primeurs est le Beaujolais nouveau, qui a lui-même sa propre AOC depuis 1951, et qui représente une production annuelle de 300 000 hectolitres, soit environ le tiers de la production totale de l’appellation Beaujolais. Autrefois, le Beaujolais nouveau était récolté dans sa région d’origine, aux alentours de Villefranche-sur Saône et sa fermentation se terminait pendant le transport en bateau vers la ville de Lyon. L’arrivée était le prétexte à une grande fête et on peut dire que ces festivités sont à l’origine du succès extraordinaire du phénomène Beaujolais nouveau.
En France seulement, ce sont 55 AOC différentes qui peuvent produire du vin primeur. Par exemple dans le Sud-Ouest, la région de Gaillac produit un vin primeur réputé, qui lui aussi, est prétexte à une période de festivité régionale animée.
La SAQ nous a proposé trois vins nouveaux à découvrir cette année, le Vino Novello italien décrit vendredi dernier dans la rubrique de notre sommelière, ainsi que deux Beaujolais nouveaux de la plus pure tradition, des maisons Dubœuf et Mommessin.
Évidemment, les vins primeurs ne sont pas des grands vins et les dégustateurs chevronnés les regardent souvent de haut. Mais soyons honnêtes, le mois de novembre est toujours un peu tristounet et l’arrivée du vin nouveau est un bon prétexte pour célébrer un peu.
À votre santé!
Club Vinearius
Le site officiel du Beaujolais nouveau
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