- Bourgogne (blanc) 2008 - Domaine Michel Bouzereau (16€)
A l'aveugle ce vin me fait penser à un savagnin ouillé. Certes, le boisé n'est pas encore fondu mais la bouche offre de beaux amers, du gras et une finale avec une belle tension et un zest d'agrumes. Dommage que la minéralité soit cachée sous le boisé de l'élevage. Moyen+ - Jura "Sursis" 2008 - Domaine Stéphane Tissot (22€)
Une nouvelle cuvée du domaine car ces vignes de Chardonnay sont entourées de savagnin ultra majoritaire. 1er nez légèrement lacté voire crémeux mais des notes de cailloux prennent vite le dessus. En bouche on gagne en longueur, en volume. Des notes de pommes et poires blettes qui glissent sur une finale saline à souhait. Un vin austère comme je les aimes. Bien - Riesling Grand Cru Kastelberg 2007 - Domaine Rémy Gresser (23€)
Le nez qui commence à "pétroler" nous dévoile d'emblée la région et le cépage. En bouche, je suis gêné par les sucres résiduels (au moins 10 g/l?) qui confère à ce vin un surplus de richesse qui n'est pas soutenue par une trame acide suffisante. La finale est tannique et l'impression d'un vin ramassé, recroquevilé demeure. A garder. Moyen+ - Riesling Grand Cru Muenchberg 2008 - Domaine André Ostertag (26€)
J'avoue que j'ai assez mal goûté ce vin ce soir. Le rhume n'aide pas à percevoir toute la classe du couple terroir-vigneron. Après une première bouteille légèrement liégieuse, un 2ème flacon est ouverte et servie à température ambiante (18 degrés). Le (ou mon) nez est globalement fermé à double tour, mais la bouche me titille par sa structure en paliers qui voudrait se dévoiler tout en longueur mais qui à ce stade est assez serrée. La finale sur des amers classes et des notes réglissées est de bonne augure. Ce vin est à garder absolument quelques années. Bien - Meursault 1er Cru Perrières 2008 - Domaine Michel Bouzereau (65€)
Le nez est encore marqué par le passage dans le bois mais offre une belle complexité. La bouche est un modèle des grands bourgognes: rectitude, ping-pong de gras et de salinité purissime. Finale mentholée. Là encore, le vin est un peu compact, resserré sur lui même mais on sent que tout est là pour en faire un grand vin "à frisson" dans quelques années. La grande classe. Très Bien. - Pinot Gris A360P 2008 - Domaine André Ostertag (40€)
Parcelle mythique située sur GC Muenchberg et longtemps recalé aux dégustations d'agréments pour manque de typicité du cépage (sans commentaires). Un nez lacté et caramel qui se complexifie à l'aération. La bouche est riche (25 g/l de S.R.?) mais sphérique à en donner le tournis. Quelle allonge dans ce vin. A garder et à boire avec un ris de veau truffé, tout simplement! Très Bien - Pessac-Léognan (blanc) 2004 - Domaine Chevalier (60€)
Quelle complexité aromatique: fruits exotiques (ananas), notes racées, sous-bois. La bouche marque une petite marque d'évolution à mon sens, mais le relais salin nous emporte si loin que l'on en oublie le reste. Je le vois bien sur un poisson noble à chair ferme (turbot, bar) cuit tout simplement sur sa peau croustillante. Ou pourquoi pas avec un homard! Bien+ - Bienvenues Batard Montrachet 2004 - Domaine Anne-Claude Leflaive (200€)
Ze star de la soirée (je suis choqué par son prix). Nez empyreumatique envoûtant et pure. Un bouquet de végétal noble s'ajoute à l'ensemble. Toucher de bouche très classe avec un subtil mélange d'austérité et de mystère avec quelques tannins. Quelle longueur tout en salinité minérale. C'est très beau mais à ce prix... Très Bien
Conclusion: Un monde infini que celui des grands blancs. Plus on en boit, plus on a envie d'y regoûter. Comme si ces vibrations minérales étaient "addictives". Et cocorico, l'Alsace peut vraiment être au top et toujours à des prix raisonnables.
(c) Daniel L. pour les photos
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