La température matinale de 14 C est agréable. La pluie a cessé, la nuit a miraculeusement séché le paysage ; seules les flaques témoignent des trombes d’eau tombées la veille. Notre pluviomètre moulissois indique 30 mm. Ce n’est pas rien !
Emilie et moi commençons notre tour quotidien par La Tour de Bessan : c’est un jour « avec » où tout se goute bien ; Emilie se demande si c’est un jour « fruit ». En effet, le calendrier lunaire indique des périodes différentes (racines, fruits…) et cette période-là est favorable à la dégustation.
Nous goûtons le second vin 2009, histoire de contrôler son évolution : il faut se remettre au goût du vrai vin ! Après les notes sucrées, le fruité très expressif des cuves de Merlot, le vin se défend bien. Le nez mêle harmonieusement fruits rouges et léger boisé (l’élevage en barriques ne représente que 22%, le reste du volume est élevé en cuves). La bouche est charnue, bien équilibrée, le vin est plaisant, sur le fruit avec une finale fraîche.
Duplessis : nous voici déjà sur le terrain des vendangeurs ; la joyeuse troupe se trouve à gauche de la belle allée qui serpente entre les arbres centenaires. Daniel et Elisabeth trient les raisins, l’air satisfait : c’est très joli ! Habib a reçu sa première remorque ; elle se vide directement dans l’érafloir-fouloir, elle est difficile à mettre en place au premier essai, il est plus aisé de vider dans un conquet (plus large). Heureusement, les plus expérimentés guident ceux qui apprennent leur métier pour la première année.
Les bottes pataugent, le jet d’eau arrose, le nettoyage bat son plein.
Emilie est à Tour de Bessan en train de faire les analyses des prélèvements que nous avons effectués ensemble dans l’après-midi, afin de faire un point sur nos parcelles de Cabernet Sauvignon. Je l’appelle et nous échangeons avec Thierry pour bâtir le programme de demain : finir les quelques rangs des 3 Pièces puis ramasser ensuite les vieilles vignes en commençant par les Pommiers. Thierry sait qu’il y passera plus de temps car les pieds sont plantés à une densité de 10 000 pieds à l’hectare ; les rangs sont étroits : 1 m seulement au lieu de 1m30 ou 1m50. Il n’y aura qu’un vendangeur par rang. D’ordinaire, il y en a deux, dos à dos.
La journée s’achève, il fait bon : plus de 21 C, la lumière baisse, les oiseaux chantent. Encore une journée qui s’envole !
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