vendredi 5 octobre 2012

QUATRIEME JOURNEE DE VENDANGES DANS NOS VIGNOBLES


Les températures sont très douces, dès le matin il fait 16 C et en milieu d’après midi, on atteint 23 C. Le temps reste sec et ensoleillé toute la journée, ce sont des conditions idéales pour vendanger.


Notre troupe se déplace à Soussans pour ramasser une belle parcelle de Merlot qui a plus de 40 ans. Les raisins sont sains, quelques grappes échaudées (abimées par le soleil) sont éliminées par les mains expertes de nos trieurs et trieuses (Sandrine, Elisabeth, Alexandre) aidés des chauffeurs de tracteurs (Daniel et Jean-Claude). Le pas des porteurs se fait plus lent au fur et à mesure de la semaine; certains ont abandonné, victimes de mal au dos. La hotte pleine de raisins peut atteindre 50 kg sur les parcelles les plus fournies.

Ensuite, en fin de matinée, tout le monde se dirige vers Avensan pour entamer la récolte de la Vieille Vigne de Merlot qui est une des meilleures parcelles de Villegeorge.

Au total, ce sera près de 3 ha qui auront été vendangés dans la journée. Un record pour notre équipe.

Dans les chais, les premières cuves sont pleines de promesses : couleur profonde dès le deuxième jour de cuvaison, arômes de cassis et de framboise, les tannins se perçoivent à peine derrière la sucrosité des moûts.

Eric Boissenot, le fils de Jacques, a pris la relève cette année. Il est passé hier à l’improviste discuter des stratégies de vinification : il a approuvé nos choix de privilégier l’extraction en douceur (pas trop de remontages, éviter les températures élevées pendant la macération). Samedi matin à 8h30, il sera là pour goûter les premières cuves; c’est un moment toujours passionnant de voir peu à peu émerger les qualités et les spécificités d’un millésime. Son père continue fidèlement à nous suivre dans nos assemblages avec l’Hotel Fouquet’s Barrière.

Emilie a préparé le programme de ramassage pour les jours à venir; il est cohérent et sera adapté aux conditions climatiques ainsi qu’à la vitesse de ramassage. Je dois partir au Japon lundi prochain et lui laisse les commandes. Je ne suis pas inquiète car je connais ses compétences. Cela fait déjà la quatorzième récolte que nous réalisons ensemble, notre équipe la respecte et soutiendra son action sans discussion.

Je ressens juste une pointe de frustration à l’idée de faire une parenthèse dans l’élaboration de ce millésime prometteur, mais le devoir m’appelle et je sais qu’un accueil chaleureux me sera réservé chez nos fidèles importateurs nippons.

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