vendredi 5 novembre 2010

Virée de barolos

Chaque automne, l'Italie débarque à Montréal. Un salon des vins italiens couru par toute l'industrie. L'occasion en or de rencontrer les producteurs venus d'Europe et de tenter de goûter une grande sélection de vins.

Je dis bien tenter car dans les salles où s'alignent des dizaines de tables débordantes de bouteilles, il est difficile de se tailler une place pour tendre son verre.

Bien que j'aie dégusté très peu de vins, voici quelques découvertes qui m'ont séduit:

La maison Aurelio Settimo dans le Piémont présentait d'excellents barolos.

L'une des caractéristiques du barolo est que l'on doit l'attendre. Autrement dit, il prend du temps à s'ouvrir, à donner son plein potentiel. C'est aussi un grand vin que l'on aime bien surnommer « le vin des rois et le roi des vins. »

Ne soyez donc pas surpris de devoir payer la rançon d'un roi pour y goûter.

Aurelio Settimo présentait deux bouteilles de 2006. Des nectars crémeux, épicés et très bien faits. Malheureusement, ils ne sont pas disponibles au Québec. Puisque nous sommes sur les millésimes 2004 et 2005. Espérons qu'ils le seront d'ici quelques temps.

Toutefois, voici ceux disponibles à la SAQ:

Aurelio Settimo Barolo 2005 , Code SAQ : 11039269, 37,75 $
Déjà une robe orangée pour ce nebbiolo 2005. Un nez épicé et une bouche persistante. Un Barolo avec beaucoup de classe, surtout pour cette année moins grandiose selon certains producteurs italiens.

Aurelio Settimo Le Rocche Barolo 2004 , Code SAQ : 10386664, 52,50 $
Le Rocche est un des terroirs bien définis où l'on fait du barolo. C'est une zone de 30 hectares que se partage 22 producteurs. Dans la dégustation que nous avons faite, les vins de Rocche étaient toujours mieux structurés et plus savoureux.

D'ailleurs, le Aurelio Settimo Rocche Barolo 2005 était un vrai régal! Du foin au nez, très épicé, soyeux et vraiment savoureux.

Quant au 2004 qui est disponible chez nous, vous serez plusieurs à aimer cette bouteille. Vous y retrouverez de la mélasse, des figues, du cassis. Il est beaucoup moins délicat que le précédent. On pourrait presque croire au nez à un vin fortifié. En bouche, on n'est pas trop loin du kirsch. C'est surprenant! Mais encore là, c'est une très belle bouteille.

Toujours dans le barolo, une certaine unanimité flottait autour de la maison Castello di Verduno. Au grand dam de tous, leurs vins ne sont disponibles au Québec qu'en importation privée par l'agence Vins Etcetera.

Mais si jamais vous passez par l'Ontario, au coût de 65$, vous pourrez mettre la main sur leurBarolo Massara 2004.

J'ai goûté au 2005 qui était certes un peu asséchant en bouche, mais qui dévoilait des arômes de rose. Un vin rempli de matière, qui séduira ceux qui auront la patience de le revoir dans quelques années.

On termine cette dégustation en Toscane avec la maison San Fabiano Calcinaia.

Contre toute attente, c'est leur vin d'entrée de gamme, à 15$ qui m'a davantage séduit. Disponible seulement en importation privée, le Tosacana IGT Casa Boschino 2008est léger, fruité et assez long. Beaucoup de classe pour le prix!

À la SAQ, voici un Chianti classico abordable et délicieux.
San Fabiano Calcinaia Chianti Classico 2007 , Code SAQ : 10843327, 19,35 $
Très bien fait pour le prix. Le 2008 rappelle les charcuteries sur un nez encore discret.

Vous retrouvez aussi sur les tablettes le Cellole Riserva Chianti Classico 2005 , Code SAQ : 10542479, 35,25 $.

J'ai goûté le 2007. Il était encore bien marqué par le bois, avait des arômes de cassonade, n'était pas trop lourd en bouche et assez long.

Et finalement, un supertoscan bien épais, confituré et rempli d'arômes de cuir. Le Cerviolo San Fabiano Calcinaia Toscana i.g.t. 2006 , Code SAQ : 10542516, 41,00 $. Élaboré à 34% de sangiovese, à 33% de cabernet sauvignon et à 33% de merlot, ce vin sera à son apogée dans quelques années.

A travers tous ces rouges, un blanc vraiment singulier s'est démarqué. Je vous en parle la prochaine fois. Ciao!