mercredi 4 avril 2012

Le rosé pour cet été! acte 1 : Rosé d'été, Douceur d été par le Clos du Chêne puis Rosé du Chateau Mamou 2011 (bordeaux)



L'été a pointé le bout de son nez..........pourquoi pas ouvrir du rosé; c'est le retour de la saison des barbecues, des soirées entre amis sur la terrasse .........un verre de rosé à la mains.

Sur ce type de vin on recherche pas forcement des qualités de dégustation mais plutôt de l'été en bouteille avec plaisir gustatif, fraicheur et un bon rapport qualité prix ; Donc je m'étendrais pas sur des notes de dégustation mais juste sur le plaisir que j ai eu à les déguster alors n'hésitez pas envoyez un mail avec vos coup de coeur.....rose.
Personnelement j'ai un peu de mal à mettre plus de 5-6 e sur du vin rosé alors je vais essayer de vous faire découvrir des rosés de bon rapport qualité prix!!!

Les rosés Acte 1 :
Pour l'anniversaire de ma femme, nous avons pu gouté 2 rosés différents élaboré par le Clos du chêne (Cahors) .


Le rosé d'été un vin rosé du pays du lot (les notes de dégustation sont sur le blog) un vin trés agréable il est sec mais tellement fruité qui frole avec les demi doux....l'idéal sur l'apéritifs et le repas (ou sur un apéritif dinatoire)..........pour un prix presque dérisoire!!!!!! (3e90)

Puis on a gouté Douceur d'été fait par le Clos du chêne aussi le nom est légérement différents mais c'est une cuvée presque confidentielle : Pour ce vin c'est le plaisir gourmand qui prime c'est un rosé demi doux-moelleux aux notes de bombons anglais agréable en apéritifs ou sur un déssert!!! Il y a un invité fan de cuisine japonaise qui m'a affirmé que cela irait bien avec!!! à essayer!!! (4e50)


 

Et enfin en dégustation personnel j'ai dégusté le Rosé du Chateau Mamou Bordeaux 2011, ce vin se présente sous une robe rose trés pale (type rosé de provence) le nez est floral minéral puis en bouche le plaisir opére,on note un fruité trés proche des côtes de provence avec un vin sec leger et fruité d'une bonne longueur. Un rosé qui sera trés agréable sur les grillades ou à l'apéritif; Je suis sure qu'à l'aveugle je l'aurais classé dans un vin du sud. Se fut une agréable surprise car je ne suis pas trés amoureux des bordeaux rosé que je trouve parfois trop vineux ou alcooleux!!!
Le prix est abordable 4e40;


Où :
Les Vins de propriété
Rue Champollion
19100 Brive

L’Espagne, nouvel eldorado vinicole

L’Espagne dispose de la plus grande superficie de vignobles au monde et est le troisième plus grand producteur de vins, juste derrière la France et l’Italie. On peut ajouter que, grâce à son climat particulièrement propice et à la belle variété des terroirs, les vins espagnols sont désormais parmi les plus intéressants à découvrir sans casser notre tirelire.

Vous pouvez faire le tour de ceux que nous vous avons déjà proposés en cliquant sur ce lien ou sur le libellé «Espagne» en bas de nos articles. Aujourd’hui, partons pour deux nouvelles régions.

Dans l’Est de l’Espagne, la région d’Alicante regroupe une cinquantaine de caves dans l’appellation, ou plutôt la «Denominación de origen». Nous y avons déniché le Laderas del Segue, un vin rouge fait surtout de Mourvèdre, avec un peu de Syrah et de Cabernet Sauvignon. C’est un rouge bien équilibré, assez corsé et chaleureux sans exagération, avec de belles saveurs de petits fruits. Un excellent compagnon pour les viandes rouges qui pourra même supporter l’agneau pascal, il est vendu à prix d’aubaine.

Un peu plus au Nord, en Catalogne, se trouve l’appellation Priorat, une des deux seules «DOC» d’Espagne. À peine plus grande que l’Alicante, la région de Priorat est très réputée pour ses rouges, mais nous allons néanmoins vous parler d’un de ses rares vins blancs, exceptionnel à notre avis. Le Barranc Dels Closos de la maison Mas Igneus est composé de multiples cépages, grenache blanc, maccabeo, pedro ximenez avec aussi un peu de muscat. Les différents cépages sont plantés sur les mêmes parcelles, une façon de faire locale (qu’on retrouve parfois en Alsace), qui contribue à produire un vin à la fois sec, frais et complexe. Il déploie de riches saveurs de fruits tout en demeurant élégant et délicat, bref on l’a beaucoup aimé !

À votre santé !

Club Vinearius

Laderas de El Seque Alicante 2010
Code SAQ : 10359201

Prix : 13,25 $

Barranc Dels Closos Mas Igneus Priorat 2010
Code SAQ : 10857729

Prix : 22,20 $

Senat et le coup d'éclat permanent.


Il a repeint la porte de la cave. En rouge, comme il se doit. Fait tomber les rambardes en pierre, trop instables à son goût. Dans la cour, le vieux pressoir, lui aussi, a pris un coup de jeune.
"Il faut ça, il faut que ce soit beau, si on veut que les gens aient envie de venir nous voir", commente Jean-Baptiste Senat, chemise hors du pantalon et main éternellement tachées de tanins.
Les "gens"... Voilà donc le nouveau public du Domaine Senat, devenu en dix ans l'une des figures du nouveau terroir languedocien. Cette année, lui le chouchou des cavistes natures et des restaurants branchés, c'est pour "les particuliers" qu'il se met en frais. Pour eux qu'il aménage des bureaux dans d'anciennes cuves béton, adossées à la cave. Dans quelques mois, une longue coursive métallique, très design, glissera le long de la façade nue.

A l'entrée de la cour, au bout de la rue de la Forge, les Senat viennent même de replanter un jeune cyprès pour faire pièce à celui qui s'élève, altier, contre la colonne de droite.
"Aujourd'hui je vends surtout à des professionnels, explique le vigneron. Il est temps d'ouvrir le jeu. J'ai toujours emmené les vrais passionnés dans les vignes, mais je veux qu'il devienne naturel d'entrer dans ma cave, de comprendre notre travail, de déguster dans le jus... Je veux que le domaine devienne une "maison de verre". Et pour ça, il faut commencer par flatter l'oeil".
Bienvenue donc aux "vrais gens", comme on dit à la télé. Ces inconnus qui ne connaissent de la Nine, des Arpettes ou d'Ornicar que la bouche croquante et le nez de fruit.

Un changement d'air et un sacré virage pour un homme qui, à force de bousculer les habitudes du Minervois, s'est construit une solide réputation de "rebelle"... L'adjectif lui est attribué avec un peu de malice par son meilleur ennemi: Hervé Bizeul, le très médiatique patron du Clos des fées, avec qui il féraille régulièrement sur le net. Affrontement des contraires dans un Languedoc renaissant: le beau parleur et le taciturne, La plume et la serpe. C'est deux là, c'est nitro et glycérine. Un cocktail explosif.

Il faut dire que Jean-Baptiste est un homme à manier avec précaution. La revue Eating Paris résuma un jour sa position en une photo, aujourd'hui affichée au dessus du bureau de sa femme Charlotte: une bouteille d'Ornicar transformée en cocktail-molotov. "Pour se dé-fragmenter de plaisir" disait le texte (Ed. Tatami). Pas mal pour un type né en 68 du coté du boulevard Saint Germain...
" Je suis venu là pour me trouver, raconte-t-il, les deux pieds plantés dans la terre de ses vignes. J'ai grandi à Paris, c'est vrai. Mais je passais mes vacances à Trausse. C'était une "propriété de rapport" comme on dit. Le raisin filait droit à la coopérative. Moi, je n'étais tout simplement pas programmé pour ça. Mon frère est magistrat, ma soeur est médecin, je crois que mon père rêvait pour moi d'une grande école... Dans le cursus familial, science pô, c'était le service minimum. J'ai fini par faire des Sciences Politiques, mais à la fac. J'ai même tâté de la campagne électorale dans un grand état major. Mais à 25 ans, j'avais le sentiment que ma vie était finie. Ici, il y avait des terres, des vignes, des raisins. Avec Charlotte on a tout quitté pour s'installer là. Elle m'a donné cette force et ici, enfin, je me suis trouvé. Dans le travail. La saine fatigue d'une rude journée. Les courbatures... J'aime ça. J'ai tout de suite aimé ça."
C'est lorsqu'il est dans ses vignes que l'homme est le plus heureux. Lorsqu'il surveille ses vieux ceps et exhume pour eux des techniques délaissées depuis les années cinquante. En ce début avril, par exemple, il "décavaillonne". Le cavaillon, "caoucel" en occitan me précise-t-il, c'est ce petit bourrelet de terre qui se crée au pied des vignes, d'un labour à l'autre. Armé d'une pioche, ce jour là, Jean-Baptiste fignole le travail du tracteur qui vient de retourner la terre en frôlant les pieds.
"En fait, on "décoiffe", raconte-t-il avec gourmandise. C'est une vieille technique de désherbage mécanique... Du même coup, on vient casser les radicelles, les petites racines les plus superficielles, pour obliger la vigne à plonger profondément dans la terre et à profiter pleinement du terroir. En juin, on viendra "coiffer" tout ça, remettre la terre dans la rigole, pour finir d'étouffer les mauvaises herbes".
Il y a de la jubilation dans cette façon de tracer un sillon, patiemment, là où le temps avait fini par effacer les ornières.

Cela fait douze ans, maintenant qu'il a repris la propriété familiale. Il a fallu négocier. Trancher. Avec une ligne: être autonome. En une décennie, il a transformé une grange en lieu de stockage, acheté une chaîne d'embouteillage et fait renaître la cave et le chai, laissés à l'abandon. A Trausse, il élève désormais ses vignes et ses trois enfants avec un plaisir égal. Le grand, né ici, s'est mis au rugby, alors que lui, le parisien ne jurait que par le foot. Il l'encourage. Sans doute cela fait-il aussi partie de sa révolution intérieure.

Mais ce bonheur ne l'a pas assagi. Et tant mieux pour ceux qui aiment ses vins. Débatteur redoutable, volontiers provocateur, à l'occasion tranchant, Jean-Baptiste n'a jamais caché ses convictions:
"Je crois à des vins de terroir, plus justes, plus précis, explique-t-il. Plus digestes aussi parce moins tanniques. Plus près du fruit. J'en ai assez de ces "classiques du Languedoc" qu'il faut attendre dix, quinze ans... A l'arrivée ils sont bien là, pas de doute. Mais ils ne m'épatent pas."
Un brin sectaire ?
"Je ne crois pas, répond le vigneron. Je ne condamne pas une démarche par principe. Il y a un mois par exemple, j'ai visité Tariquet. C'est industriel, mais c'est cohérent. C'est pas mon truc, mais ça se respecte".
Senat est un homme complexe. Il aime les vents contraires, se nourrit d'influences paradoxales. Comme sa vigne, il retient ce dont il a besoin et laisse filer le reste. Il vote bio, mais pas flou... Il flirte avec les idées de Carlo Petrini et du "slow-food" mais critique aussitôt ceux qui "se contentent de penser, sans aller au bout de leurs idées". Cite Braudel et Anaxagore, mais s'inspire des "Guns and Roses" pour nommer sa dernière cuvée.

Revus et corrigés par Charlotte, les "fusils et les roses"
deviendront les plus pacifiques "Arbalète and coquelicots". Mais on ne se refait pas... L'étiquette, qui vient de sortir de l'imprimerie, ressemble à s'y méprendre aux tee-shirts très rock que le jeune Jean-Baptiste devait user jusqu'à la corde dans les années 80. Et un bouchon synthétique orange viendra donner à l'ensemble un petit air terriblement "Harley Davidson".

Le Senat est décidément un drôle d'animal. Un animal très politique et qui cache bien son jeu. Curieux, toujours critique, il ne se lasse pas de refaire le petit monde du vin, le nez plongé dans le nectar d'un confrère. Mais chez Jean-Baptiste et Charlotte, les repas sont surtout marqués par une formidable générosité, le goût de la découverte et la procession de ces bouteilles dont le vigneron de Trausse admire les créateurs: Arena, Lapierre, Gautherot, Valette, Barral. L'homme ne boit que ceux qu'il aime.

De la Loire au Rhône, de la Champagne au Languedoc et du Jura à la Corse, il a ainsi dessiné, année après année, sa propre carte de France. Sa carte des vins... Et des amis. Une "France idéale" que sa femme (à droite) se charge de faire vivre lors des rencontres vigneronnes de Mauguio.

Pour cela comme pour le reste, Jean-Baptiste Senat a un vrai talent. Un talent explosif... Rugueux et généreux comme ce Languedoc auquel il aspire tant ressembler. Le Languedoc qui ne triche pas. Mais se cherche sans cesse. Lorsqu'un vigneron comme celui-là ouvre ses portes, il faut donc s'y précipiter. Avant que l'animal ne change d'avis... Ou d'adresse. Avec lui, on n'est jamais tout à fait à l'abri d'une révolution.