dimanche 25 novembre 2012

Piqûre de rappel...



La dégustation du VindemesAmis, c'est ce lundi de 10 à 19 heures à la Cartonnerie, 12 rue Deguerry, 75011 Paris. Entrée: 5 euros (verre italesse offert). Pour le détail voir dessous. Vous êtes tous les bienvenus!

Domaine Virgile JOLY en dégustation à Montpellier

Samedi 26 novembre 2011
Dégustation des vins de Virgile JOLY 
en présence du vigneron 
dans nos caves de l'Argenterie
Virgile élève ses vins en agriculture biologique à Saint Saturnin de Lucian, petit village à 40 km au nord ouest de Montpellier sur le terroir de Saint Saturnin, dont les vins sont appréciés des montpelliérains depuis fort longtemps. L'homme est sympathique et ses vins méritent le détour.

Pour en savoir plus consulter son site

Un évènement à ne pas manquer

Marsannay "Les Echezeaux" Domaine Dupont-Tisserandot 2009

Ce soir j'avais envie d'un vin facile, gouleyant.

Même si il existe de plus en plus de Marsannay sérieux, qui veulent presque imiter leurs cousins de la Côte de Nuits, la plupart d'entre eux restent des vins abordables et faciles à la fois d'un point de vue financier et gustatif.

Le domaine Dupont-Tisserandot est installé à Gevrey-Chambertin et possède des vignes sur les grands crus Mazis-Chambertin, Charmes-Charmbertin ainsi que sur pas mal de 1er Crus tels que Les Cazetiers, qui est souvent le meilleur rapport qualité prix de la gamme. J'ai le souvenir d'un Cazetiers 2006 bu au restaurant Chez Guy à Gevrey-Chambertin qui fût tout bonnement exceptionnel. La concentration, la pureté du fruit, l'élevage 100% bois neuf bien intégré... malgré tout ces paramètres, on ressentait vraiment le terroir des Cazetiers! ... Un régal avec l'excellente joue de boeuf du restaurant.

Allen Meadows, le Burghound, un critique américain qui s'est spécialisé dans la dégustation de vins bourguignons aime beaucoup les 1er Crus et Grand Crus de ce domaine qui reçoivent les mêmes notes (ou supérieures) à des vins bien plus chers de Gevrey.




Goûtons donc à cette entrée de gamme. Marsannay Les Echezeaux 2009 - Domaine Dupont Tisserandot. L'élevage n'est évidemment pas le même que sur les 1ers Crus de Gevrey.

Au nez, malgré un millésime 2009 solaire se traduisant par un fruit très mûr, ça pinote! On est bien en Bourgogne. En bouche, les tanins sont ronds, la finale est légèrement épicée et le vin d'une longueur moyenne. Ça glisse bien. C'est ce dont j'avais envie. 14/20   Prix : 13,5 euros.

Mâcon-Milly-Lamartine "Clos du Four" des Héritiers du Comte Lafon.

J'ai dégusté hier soir un vin du sud de la Bourgogne.

Il s'agit d'un vin du mâconnais élaboré par un vigneron de la Côte d'Or. Dominique Lafon possède des terroirs prestigieux et élabore notamment des Meursault et un Montrachet qui me font rêver.

Goûtons à son Mâcon-Milly-Lamartine "Clos du Four" 2008". (plus abordable!)

Le nez évoque les fruits blancs et jaunes très mûrs. Le boisé est peu perceptible. 
La bouche est grasse, vive et termine sur de jolis amers (agrumes). C'est un vin à la fois gourmand et tranchant. 15.5/20 Prix : 18 euros.


Qui a peur des oenologues?


L'oenologue, dans le petit monde des vins d'auteurs, c'est une sorte d'intrus. Dans cet univers d'intuition, où l'on ne jure que par les médecines douces et le terroir, il est l'inavouable laborantin, le "chimiste" dont on voudrait n'avoir jamais besoin. Las, il est aussi parfois le sauveur des cuvées en perdition. Le médecin de crise des ph défaillants et des acidités volatiles... Alors on s'y adosse, on le tolère et pour peu qu'il ne soit pas trop insistant à prescrire ses "satanées médecines", on le trouverait presque fréquentable...
"Je vois le mien une à deux fois par an, raconte Eric Pfifferling. Un type très sympa. Il me fournit l'analyse de mes vins et son ordonnance (les oenologues ont l'obligation de prescrire des traitements lorsqu'ils décèlent une "anomalie", ndla)... Que j'oublie aussitôt!"
Chez les Valette, on raconte avoir fait "un marché" avec un groupe de jeunes ingénieurs compréhensifs. Les analyses arrivent par mail, assorties de recommandations dont chacun sait qu'elles resteront lettres mortes. On y vante les "ensemencement par bactéries lactiques" pour "finir les vins plus tôt" (mais artificiellement) ou encore des traitements révolutionnaires pour rattraper des jus ratés: "vins acides ou amers" tentez "3g. de Filtrolia + 40 de Valoria"; "vins maigres et sans structure", essayez donc "50g. de Refloral + 30 de Fortifia". La liste complète donne le vertige...
"Le problème, expliquent Philippe et Cécile, c'est que les oenologues sont aussi des commerciaux qui ont parfois la main lourde en matière de prescription. C'est comme si des médecins émargeaient auprès de l'industrie pharmaceutique! Au niveau déontologie c'est tout de même pas idéal..."
On entends le soupçon. D'un coté des "vendeurs de solutions oenologiques", incités, dit-on, à allonger la note. De l'autre des vignerons un peu inquiets, inexpérimentés ou tout simplement désireux de vendre, le mieux et le plus vite possible. Au total, on aurait ainsi tendance à appliquer un peu facilement les "recettes" clés en main apprises loin des vignes, sur les bancs de l'Agro Montpellier ou des écoles de pharmacies.
"Il faut que ces gars admettent qu'ils ont été formés, formatés, pour une viticulture sous perfusion chimique, s'emporte Bertrand Gautherot. Une vigne nourrie à l'azote qui donne un jus pauvre en arôme, en protéines, en acidité. Mais s'il y a une discipline qu'on n'enseigne pas au DNO (Diplome National d'Oenologie, ndla), c'est bien l'humilité!".
Car voilà bien le coeur de l'affaire: si les vignerons natures sont aussi remontés contre les oenologues, c'est aussi parce que les plus réputés ont tendance à leur voler la vedette... Pour se vendre à l'ennemi! "Faiseurs de vins", abonnés aux "90" du célèbre Robert Parker (en photo à gauche), les stars de la profession se vantent volontiers d'avoir trouvé la martingale qui ouvre les portes des guides les plus prestigieux. Au prix d'une "mondialisation du goût", disent les puristes.
"L’œnologue est un architecte du vin, se défendait récemment Denis Dubourdieu , l'un des maîtres de la spécialité. Il doit être à la fois artiste et savant, intuitif et précis, sensible et rigoureux. Bien sûr, il doit aussi s’intéresser au marketing et à la communication pour capter les attentes des marchés (...). Mais franchement, s'il y a des excès, c'est le producteur qu'il faut accuser. C'est lui qui choisit de sacrifier la finesse et la complexité de ses terroirs sur l'autel de la "grosse note"!".
Assez. Quittons donc les autoroutes commerciales et les débats politiques enflammés pour retrouver nos chemins de traverses. Là, dans le silence du chai, curieusement, les relations sont beaucoup plus simples. Les discours moins tranchés. Ensemble, le scientifique et le vigneron goûtent les vins en échangeant des regards. Tantôt dubitatifs, tantôt entendus. Complices?
"Bien sûr, acquiesce Jean-Baptiste Senat. Mais pour cela il faut que le vigneron sache ce qu'il veut. Quel vin il veut faire... Si on laisse l'ingénieur "faire vin", il s'engouffre dans la brèche, c'est normal. En revanche, lorsque les choses sont claires, il apporte un savoir technique, un recul que je ne peux pas avoir. Lorsque j'ai le nez dans le guidon, il m'apporte de la clarté. Et une écoute... C'est précieux."
Des mots qui sonneront doux à l'oreille de Jacques Trannoy et de ses collègues. A quarante ans, ce "consultant en vin" suit, bon an mal an, une vingtaine de vigneron dans l'Aude. Quinze ans se sont écoulés depuis sa sortie de l'École. Quinze millésimes, qui
l'ont "soigné", dit-il, de ses certitudes de jeune diplômé. Et qui ont nourri son expérience. Son calepin toujours à portée de main, il se définit désormais comme un "compagnon de voyage".
"Moi, je ne veux pas être un docteur en vin qui délivre des ordonnances, explique cet indépendant. Je n'ai pas de recette toute faite. Je conseille d'ailleurs des vignerons très différents, de la chimie à la bio-dynamie. Mon boulot c'est de connaître l'effet millésime, de le jauger. De détecter les déséquilibres. D'amener le vin à la bouteille dans les meilleures conditions possibles. En respectant son caractère... Et celui de son vigneron!"
Parfois, il faut "se bagarrer un peu", raconte un de ses clients tout juste converti en bio. Apparemment les deux hommes sont loin d'être toujours d'accord. Dans ces cas-là, Jacques écoute, avertit... Et s'incline. Au vigneron et à son art du terroir revient le dernier mot. Toujours. Après tout c'est lui qui signe le vin, non?


Et chez Jacques Berthomeau les entretiens avec Denis Dubourdieu et Stephane Derenoncourt, "surtout pas oenologue".

Dégustation en 4 actes

13 convives, 8 vins pour se (ré)chauffer pour les fêtes. Le chiffre 13 porterait-il la poisse? On pourrait le croire à en juger la manière dont une partie des vins se sont mal goûtés ce soir. Au programme: deux bulles, deux blancs, deux rouges et deux liquoreux. Le tout à l'aveugle, of course. Retour sur la scène du crime, en 4 actes...

Acte 1 - les bulles

Champagne Extra Brut 2000 - Jacquesson - 70€
50% Chardonnay, 50% Pinot Noir. Choix a été fait de servir ce Champagne carafé et à température ambiante. Le but était de faire ressortir le vin qui dort sous les bulles. Nez globalement discret typique de l'élevage du Chardonnay avec des notes grillées subtiles, du miel et une légère pointe d'oxydation toute maîtrisée. La bouche est superbe avec une tension acide remarquable et une longueur imposante. Beau volume en bouche sur le gras et finale sur des amers nobles. Une bouche dense mais digeste. Belle bête mais le prix laisse tout de même rêveur. Je suis curieux de voir ce qu'il aurait donné si servi plus frais et avec quelques bulles en sus. Bien

Champagne Amour de Deutz 2002 - 130€
100% Chardonnay. Mon cri du cœur "mon Dieu, quelle merde!". Essayons d'élaborer un peu sur ce vin qui ne me cause pas du tout. Le nez est tout à fait correct: notes toastées, citronnées. Rien de transcendantal, mais pas de fausses notes. Par contre la bouche est trop discordante: attaque sur des sucres résiduels abondants et collants à souhait puis attaque acide malique sans grande cohérence et surtout qui ne mène nulle part. Un Champagne qui voudrait séduire par ses sucres, mais qui me laisse plus que perplexe. Lorsque le prix est dévoilé, ma colère gronde. Un Champagne pour une partie fine? Bof

Un premier acte qui avait très bien commencé mais qui finit sur une vraie tragédie. Il va falloir des ressources aux vins qui suivent pour nous faire sortir de cette déprime.

Acte 2 - les blancs

Riesling Grand Cru Kasterlberg 2008 - Domaine Marc Kreydenweiss - 42€
La magie du terroir schisteux opère. Un nez complexe aux notes d'agrumes et de fleurs (rose) qui se développe sur un bouquet de fruits mûrs. La bouche est impressionnante de puissance et de salinité. Gros volume, du gras, de l'alcool mais sans aucune lourdeur le relai salin est magistral. On salive, on salive, on salive à n'en plus finir. Quelques légères notes nobles d'oxydation ménagée dont penser à un apport minime à la mise (génial!). Un grand vin, certes au prix élevé. Très Bien

Corton-Charlemagne 2008 - Bouchard Père & Fils - 110€
C'est le genre de vin où la première impression n'est pas forcément la bonne. Oui au tout premier nez, un frisson me parcourt la jambe droite (ne me demandez pas pourquoi celle-ci plus que celle là!). Quel bonheur que de côtoyer le monde des grands blancs bourguignons. Le nez grillé et minéral est envoûtant mais très vite le boisé domine et ne s'estompe pas. Confirmation en bouche avec un boisé fougueux à ce stade (of course, le vin est bien trop jeune pour être goûté à ce stade de son évolution). De belles choses apparaissent derrière cet écran ligneux: tension saline certaine, beau volume mais à ce stade de jeunesse l'alcool n'est pas intégré (13.5%). Du coup, on reste sur une impression d'un vin démonstratif, plus imposant par son élevage que sa finesse. A garder absolument en cave et à regoûter dans 10 ans en espérant y trouver un supplément vibratoire d'âme. En tout cas, aujourd'hui le prix laisse rêveur! Bien-

Ma foi, un acte 2 qui m'a redonné du baume au cœur et qui m'a fait oublier la déception de la fin de l'acte 1. Me revoilà tout sourire, prêt pour la suite des festivités...

Acte 3 - les rouges

Le cœur de la tragédie se joue dans cet acte. Fallait-il se lever et aller prendre l'air à l'entracte?

Vin de Pays du Gard - Roc d'Anglade 2009 - 32€
"Oh my God!" Rarement un vin ne s'est aussi mal goûté. La déprime s'installe. Certes sur le papier glacé des guides de vin en tout genre, ce domaine est vanté pour ses vins classes tout en fraîcheur. Ici sur ce millésime 2009 goûté en cette fin novembre 2011, c'est tout le contraire qui s'opère. Cet assemblage Carrignan (40%) / "GSM" (Grenache, Syrah, Mourvèdre) offre au nez, assaut sans pitié de cassis, de notes animales persistantes, de peaux de raisin noir desséchées. Bref toute la caricature d'un vin sudiste comme je les fuis. La bouche? C'est parti, on remet ça de plus bel.? Alcool à gogo (13.5%), tanins asséchants, vanillé déplacé, sucrosité exacerbé du Grenache très mûr. Le tout sans aucune harmonie. Une agression caractérisée, faite de puissance et de lassitude. La finale boisée apporte la dernière touche à ce tableau déjà bien sombre. Espérons que le temps l'assagisse, oublions cette expérience et laissons ce vin se perdre des années dans nos caves et donnons lui une deuxième chance dans 10 ans. Carton rouge à ce stade; le vin "lose" de la soirée. Très Bof

Côtes du Roussillon "La Roque" 2009 - Domaine Gauby - 80€
Une nouvelle cuvée parcellaire, 100% Grenache. Le nez laisse présager de grandes choses: tout en finesse, classe, notes florales et une certaine fraîcheur apparaît sous formes de belles notes végétales. Quel bonheur après le coup de massue du vin précédent. Par contre, à ce stade de grande jeunesse, la bouche est parasitée par la puissance alcoolique (14.5%). Ces vapeurs éthyliques agissent comme un écran qui m'empêche de voir au-delà. Je n'y trouve que des Watt: tannins abondants, sucrosité fatigante. Heureusement que de belles notes poivrées viennent relever le tout. A quoi bon goûter ce vin aujourd'hui alors qu'il se fondra certainement avec les années et que le bonheur sera intense dans 10 ans. J'ai du mal à positiver à ce stade, mais reconnaît volontiers que ce vin possède complexité et personnalité. A garder svp. Bien-

Acte 3 suicidaire pour les papilles. Je ne suis pas capable à ce stade de prendre un réel plaisir sur des 2009 languedociens. 2009 a trop brillé par son feu solaire pour être approché si tôt. Tel Icare, je tombe en chute libre sans y avoir été préparé. Le mal est fait, l'acte 4 ne pourra pas me consoler.

Acte 4 - les liquoreux

Le salut ne viendra qu'à la fin de l'acte 4, certes très tardivement mais au combien nécessaire pour la paix de nos âmes meurtries...

Vin de Table "Le Vitriol - A Lulu la Nantaise" 2010 - Olivier Pithon - 17.50€ (50 cl)
Oh, non... la poisse continue! Cette vendange tardive 100% grenache noir est une vraie catastrophe. Le nez est mono-thématique sur ds notes de cerise dans l'alcool. La bouche est mono-thématique sur des notes de cerise à l'alcool. Que dire de plus? Oui c'est super lourd, ça colle.... Les 60g/l de sucres résiduels paraissent l'Everest! Ce vin est-il une blague? A oublier.

Pinot Gris SGN Clos Jebsal 2006 - Zind-Humbrecht - 200€
Bravo Olivier Humbrecht! Après une telle série noire et une humeur de plus en en plus sombre, la magie opère. C'est vraiment un très grand liquoreux, un très grand vigneron! Les 450 g/l de sucres résiduels passent étonnamment comme une lettre à la poste (seulement 7% d'alcool acquis, donc plus de 30% d'alcool potentiel. Tout bonnement incroyable). Mais commençons par le début. Le nez est d'une complexité phénoménale: fruits secs, pâte de coing confit (tout comme dans le 1999 dégusté en novembre 2008. Lire ici). La bouche est bercée, transpercée par une acidité divine qui fait saliver à n'en plus finir. La bouche offre un gras et une longueur infinis. En outre, il existe un réel côté aérien dans ce vin avec un milieu de bouche sphérique qui fait comme un appel d'air et nous prépare à la finale majestueuse sur des notes de pain d'épices. On se perd dans la complexité gustative de cet immense vin. Sans doute un des très grands liquoreux de ce monde. Un vin à déguster absolument pour lui seul, sans accompagnement gastronomique. A admirer comme un monastère cistercien, une œuvre contemporaine bluffante. A méditer comme un tableau du Caravage qui comme nul autre sait nous faire sortir toutes nos tripes. Excellent

Des accords hors norme : le Sauternes rebelle !


S’il était une étoffe, il serait velours, s’il était musique, il serait Symphonie Fantastique de Berlioz. Mais il n’y a pas que Sauternes et le mythique D’Yquem qui font rêver avec leur douceur et leur richesse infinies.

Les moelleux et liquoreux de Bordeaux, qui se comptent sur les 11 doigts de la main, se sont démarqués lors d’une dégustation accords mets et vins orchestrée par le chef Georges Gotrand.

Cette douceur créée par le champignon Botrytis Cinerea sur les baies de Sémillon et de Sauvignon, est inimitable et se révèle un précieux allié pour les accords entre différentes saveurs et textures, précisément la citronnelle, le piment de Jamaïque, la cannelle, etc.

Avec les appellations Barsac, Graves Supérieures, Loupiac, Cérons, Saint-Croix du Mont ou encore Sauternes, le chef français nous a fait voguer sur des accords étonnants. Des accords logiques, réussis, mais surtout très plaisants avec de jeunes et moins jeunes millésimes. Voici une liste de recettes testées et aimées ! Pour les vins, sélectionnez l’appellation en succursale SAQ en vous informant sur le domaine qui produit le vin et retirez du plaisir à élaborer une recette simple pour l’accompagner. Plusieurs recettes se trouvent sur sweetbordeaux.com

Recettes du Chef Georges Gontrand
Sablés au Roquefort : Loupiac 2008
Crème d’artichauts et sardine sur petite biscotte : Graves Supérieures 2009
Émincé de noix St-Jacques sur biscotte au piment d’Espelette et jambon basque : Graves Supérieures 2009
Huitres pochées dans leur jus, crème, un trait de Cadillac, de la citronnelle et échalotes françaises : Cadillac 2009
Fromage comté et salsa de poire : Cérons 2007
Poulet à l’asiatique : Barsac 2006

Bonne dégustation !

Hélène Dion, sommelière conseil

Dans ma cave...

Je viens de revisiter l'inventaire de ma cave. Évidemment je suis bien loin de posséder la plus grande cave au Nouveau-Brunswick, ni en valeur, ni en quantité. Toutefois mon cellier est à mon inage, un versatile et bon vivant. En 2006 mon logiciel de gestion de cave m'indique une consommation de 207 bouteilles retirés à partir de mon cellier sur une période de 11 mois. Cela représente environs 19 bouteilles par mois. Il faut dire que je me limite aussi aux fins de semaine et nous buvons souvent lors de repas. Quant à la composition de ma cave on y retrouve actuellement 168 bouteilles dont 52% sont en rouge, 31% en blanc, 6% de moelleux, 6% de portos, 1% de champagnes.

Parmi les pays les plus représentés voici le palmarès en ordre décroissants:
-France..............................70 bouteilles
-Italie.................................27 bouteilles
-USA..................................13 bouteilles
-Canada.............................13 bouteilles
-Espagne...........................10 bouteilles
-Australie..........................10 bouteilles
-Portugal...........................6 bouteilles
-Argentine........................ 5 bouteilles
-Chili..................................4 bouteilles
-Nouvelle-Zélande...........3 bouteilles
-Uruguay..........................2 bouteilles
-Allemagne.......................2 bouteilles

On remarque donc un penchant très prononcé pour les vins de la France et j'ai donc poussé plus loin afin de vous démontrer ma préférence à titre de région viticole française en faisant le même exercise grâce à mon logiciel Cavomatic.

Palmarès des régions françaises dans mon cellier

-Bordeaux...................35 bouteilles
-Sud-Ouest................16 bouteilles
-Beaujolais..................5 bouteilles
-Languedoc................4 bouteilles
-Champagne..............3 bouteilles
-Rhône.......................2 bouteilles
-Alsace......................2 bouteilles
-Loire........................1 bouteille
-Provence.................1 bouteille
-Bourgogne...............1 bouteilles

Je suis sans l'ombre d'un doute, un amateur de vins de Bordeaux. Je possède notamment un élégant Chateau Forts de Latour 1998, un Pavillon rouge 98 (2e vin de Chateau Margaux) et un Chateau Kirwan (Margaux), un Lynch Bage 98 de Pauillac. J'ai aussi deux Tours de mons de 1998 et un Chateau du Couvent de Pomerol. De la diversité encore une fois...avec 5 Haut-Médoc!

Couleur champagne : un nouveau livre

Hier je vous parlais du nouveau guide du vin de Phaneuf et aujourd'hui je vous informe de la publication d'un autre nouveau livre qui à mon avis devrait permettre à plusieurs personnes de découvrir le monde merveilleux et fascinant du Champagne.

Intitulé Couleur champagne ce livre écrit par Guénaël Revel et Chrystine Brouillet qui sont respectivement sommelier-historien et écrivaine. Les bulles ont quelque chose d'exotique de mythique et si plusieurs dénoncent le prix que coûte le champagne alors ils devraient lire ce livre car ils comprendront mieux que ce vin est obtenu grâce à un processus de fabrication ultra-complexe. Il faut aussi comprendre les différences entre un Brut, un champagne millésimé, Blanc de Blancs, Blanc de Noirs, rosés et cuvée spéciale.

Il existe aussi un exellent site officiel des producteurs de Champagne dans lequel vous trouverez un lot d'informations concernant le monde du Champagne. Profitez-en pour faire le petit test de vos connaissances en ligne soit à travers le Guide d'initiation.

Chose certaine le livre Couleur champagne vous permettra de relaxer en tout lieu en lisant les 160 pages du bouquin et en contemplant la sectionde recettes gourmandes assorties d’accords avec le roi des vins!

Borrels, Cibonne, Perzinsky, Peircedes, Ste Marguerite, Ste Béa, Malherbe, Lerrins

Vous aimez, vous n'aimez pas, c'est trop cher, pas assez sauvage, trop poli, c'est bon pour la belle mère, j'en achète 6, 12 ou je m’en sers pour la sauce….

Bref, vos commentaires sans chichis… comme ça brut !

L'AOC Provence

Date : 24/09/08

par Éric

















Baux de Provence, VDPAM, Provence, Bellet, Palette

Vous aimez, vous n'aimez pas, c'est trop cher, pas assez sauvage, trop poli, c'est bon pour la belle mère, j'en achète 6, 12 ou je m’en sers pour la sauce….
Bref, vos commentaires sans chichis… comme ça brut !


Chapitre : III. La Provence
Date : 12:00:00 AM



Par MWW (The Masked Wine Warrior)

AOC Baux de Provence

Chapelle de Romanin

Rouge, 2005

Cépages :

30% Syrah, 20% grenache, 20% Cabernet

10% mourvèdre, 7% Counoise, 5% carignan

Vue :

Profond et grenat. Peu brillant, sans marque d'évolution

Nez :

Un nez d'une belle intensité, agréable et frais.

Légèrement poivré et réglissé avec un fond de végétal.

Un nez facile et sympathique qui évolue rapidement vers des notes plus complexes.

Bouche :

Un vin assez frais mais chaleureux avec des tanins bien présents. Un vin assez puissant et bien structuré.

Assez long en bouche et un beau potentiel.

Prix:

Estimé : ???

Réel : 10,00 (Bien)

Garde :

3-5

Accord :

Conclusion :

Un beau vin en biodynamie assez représentatif de l'appellation. De la puissance maîtrisée. De la fraîcheur et des tanins.

Cotation : 15/20

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MWW

VDP des Alpes Maritimes

Abbaye de Lérins

Cuvée Saint Honorat

Rouge, 2003

Cépages :

80% Syrah, 20% Mourvèdre et Carignan

Vue :

Rouge tirant légèrement vers le brun. Evolution mais peu marquée.

Pas trop limpide

Nez :

Un nez discret, fin et légèrement iodé. Chaleureux et végétal.

Très agréable!

Bouche :

Un vin puissant mais frais. Du corps de la structure et des tanins.

Ample et très bien équilibré.

Aromes de cassis. Très long en bouche. Enorme potentiel

Prix:

Estimé : 25-30

Réel : 28 (Le prix d'un bon vin)

Garde :

5

Accord :

Scampis à l'ail

Conclusion :

Un beau grand vin, bien fait et bien structuré.

Long en bouche avec ses petites notes de cassis.

Des tanins et de la fraîcheur qui lui assurent une beau potentiel.

Cotation : 17/20

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MWW

AOC Côtes de Provence.

Cru Classé

Château Sainte Marguerite

Symphonie Pourpre

Rouge, 2000

Cépages :

Cabernet S. + Syrah

Vue :

Robe profonde genat tirant vers le brun.

Evolution mais 8 ans tout de même.

Nez :

Discret, végétal.

Evolue rapidement sur des notes chimiques.

Il reste cependant agréable et plutôt féminin

Bouche :

Ronde, fraiche, chaleureuse.

Déficit en tanins, manque de corp et de matière. De la chaleur d'un côté. De l'acidité de l'autre et pas de tanins au milieu. Equilibre douteux.

Prix:

Estimé : 10-15

Réel : 23,60 (trop cher)

Garde :

0

Accord :

Conclusion :

La preuve que "cru classé" en provence ne veut rien dire.

Un vin qui manque de corp, de matière avec un déficit en tanins.

Certes une dégustation qui démare sur une belle robe et un nez agréable et féminin. Un vin chaleureux rond, voir ample et velouté, mais qui ne décole pas et reste au point de départ. Sans doute un an de trop...

A boire sans grand frissons (sauf pour le prix!)

Cotation : 13/20

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MWW

AOC Bellet

Château de Bellet

Baron G.

Rouge, 2004

Cépages :

Folle Noire, Braquet

Vue :

Robe légère, légère évolution.

Brillance et limpidité

Nez :

Intensité moyenne, un peu goudronné, frais.

Typé Folle noire, fumé, foxé.

Bouche :

Ronde, Fraiche, et encore fraiche.

Très bien structuré, tanins intégrés. Belle trame acide, alcool bien tenu. Puissance.

Bel équilibre, longeur en ouche.

Le top.

Prix:

Estimé : 25-30

Réel : 31,80 (Ben oui mais c'est comme un bon Barolo).

Garde :

3-5

Accord :

Conclusion :

Carafé de 2 heures, ce vin est au top. Une puissance maîtrisée. Un équilibre parfait et une longeur en bouche…

Typé Folle Noire, ce vin présente une belle structure aux tanins bien intégrés et possède une acidité bien présente qui accompagne et maîtrise le tempéremment de ce vin.

Quel dommage que ce soit si cher !

Cotation : 18/20

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MWW

AOC Palette

Château Simone

Rouge, 2004

Cépages :

45% grenache, 40% mourvèdre,

le reste de cépages secondaires.

Vue :

Robe d'intensité moyenne, limpide et brillant.

Nez :

Un nez moyennement intense, un peu enjoleur et fin. Léger végétal

Bouche :

Rondeur, fraicheur, amertume.

Assez droit, un peu austère et sec.

Rétro de noyaux de cerise, des tanins présents mais enrobés. Equilibre correct

Prix:

Estimé : 15-20

Réel : 24 (trop cher

Garde :

3-5

Accord :

Conclusion :

Dégusté à l'aveugle, ce Château Simone,surtout connu pour son blanc, m'a un peu déçu. Je m'attendais à mieux pour un grand nom ayant quasi le monopole de l'appellation.

Un vin correct, bien fait. Un peu austère, assez droit, frais avec des tanins bien présents. Un vin correct mais sans ce petit plus qu'on est en droit d'attendre.

Trop cher !!!

Cotation : 14/20

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MWW


Terrasses du Larzac

Mas Fabregous Terrasses du Larzac

Le paysage de Lodève est marqué par les vallées étroites et profondes qui convergent autour de la Lergue, attaquant la bordure méridionale du causse du Larzac et de l'Escandorgue.
La Lergue forme le couloir naturel de liaison nord-sud entre les hautes terres du causse et les basses plaines languedociennes. Lodève s'est installée sur sa rive droite, et l'autoroute A 75 suit fidèlement l'axe de la vallée en s'accrochant à sa rive gauche pour grimper sur le causse par le Pas de l'Escalette.
L'ensemble de ces vallées forme une unité qui s'allonge sur une douzaine de kilomètres du nord au sud pour une quinzaine au maximum d'ouest en est.




LE MAS DE L'ECRITURE

La plaine de Gignac est la plus septentrionale des grandes plaines de l'Hérault. Elle est clairement cadrée par les hauts reliefs de causses et de garrigues qui la cernent à l'est, au nord et à l'ouest.
A sa sortie des gorges de Saint-Guilhem-le-Désert, le fleuve Hérault débouche brutalement dans ce large amphithéâtre ouvert vers le sud. De même la Lergue s'échappe des reliefs du Lodévois par le " pertuis " de Rabieux, utilisé aussi pour le passage de l'A75 et de la voie de chemin de fer, et vient y mêler ses eaux à celles de l'Hérault. Au total, la plaine s'étire sur 12 km d'est en ouest pour 10 km du nord au sud environ. Les dépôts quaternaires l'ont tapissée, aplanissant les reliefs, à l'exception des reliques de garrigues accrochées sur des puechs entre Montpeyroux et Lagamas, qui culminent à 150 m d'altitude (Puech Couyoul).
Une dizaine de bourgs maillent le territoire. La branche autoroutière reliant Montpellier à l'A75 traverse la plaine de part en part en est-ouest.


Un peu d'histoire...

Les premières vignes remonte à l’époque romaine.
L'influence Bénédictine des moines bénédictins d’Aniane et St-Guilhem

Le XVIe siècle
Les parcelles exigeaient un épierrement régulier. Les habitants possédaient au moins une pièce de vigne qui était associée à la culture d’arbres fruitiers…Les fruits étaient destinés à l’autoconsommation, le vin apportait quant à lui la monnaie….
moi j’aurai cru l’inverse, pas vous ?

décret de Marly en 1770 a autorisé le défrichement à grande échelle, et le vignoble a connu une nouvelle extension. La viticulture s’est installée et s’est imposée dans les garrigues comme une activité intensive et de bon rapport.

Situation géographique...

• La région des Terrasses du Larzac est située au centre-nord du département de l’Hérault. En forme de V dissymétrique….

• Elle est traversée par le fleuve Hérault, qui s’écoule du Nord vers le Sud (étonnant non ?).

• Le Nord de la région est bordé sur toute sa longueur par le Causse du Larzac. L’ouest de la zone est constitué par le bassin de la Lergue. Les Terrasses du Larzac s’étendent vers le Nord-Est sur les flancs de la montagne de la Séranne, le long de la vallée de la Buèges. Le Mont St-Baudille surgit au centre du V annonçant les premiers contreforts du Larzac.




• Au pied du Causse du Larzac, on trouve une succession de terrasses anciennes dont l’altitude varie autour de 50m.

• Si les hauts reliefs qui forment les frontières naturelles des Terrasses du Larzac peuvent culminer à plus de 800 mètres, les surfaces plantées en vignes et classées en AOC Coteaux du Languedoc sont situées entre 50 et 300 mètres d’altitude, sur les contreforts du Causse et sur les anciennes terrasses.

• Zone climatique qui connait les plus grandes amplitudes thermiques. L’éloignement de la mer et la proximité du Causse apportent une relative fraîcheur des nuits estivales.
…Syrah…syrah…syrah…

• Syrah, Grenache Noir et Mourvèdre (60% minimum)

• Syrah, Grenache ou Mourvèdre limité individuellement à 75% et Syrah et /ou Mourvèdre 20% minimum, Cinsault (30% maximum) et Carignan Noir.

• L’assemblage d’au moins deux cépages est obligatoire.