lundi 13 février 2012

Visite chez un pepinieriste

Aujourd'hui visite chez Schaffner à Ergersheim (67), pépiniériste.
Schaffner, entreprise familiale, fabrique 500,000 plants greffés soudés par an, ce qui le place dans les moyens/grands producteurs français. Il vise le coeur du marché avec 80% de SO4 (porte-greffe productif), polur un taux de réussite de soudure de 60 à 70%. Le travail est essentiellement manuel et dure sur un cycle de 12 mois (mars N - avril N+1).

Les greffons (photo de gauche) proviennent de viticulteurs alsaciens ainsi que de leur propre vigne-mère de greffons (rendement: 8 baguettes de 10 yeux par pied). Les porte-greffe américain (photo de droite) sont issus d'un pépiniériste du Sud de la France.

La maison travail essentiellement avec des clônes et les privilégient à des sélections massales jugées moins fiables par rapport à l'absence de maladies du bois.

Photo de gauche: réalisation de la coupe en Omega.
Photo de droite: porte-greffe et greffon (cépage) soudé par une coupe omega.

Château Palmer 75 : le temps signe de sagesse

Le Chateau Palmer es t un nom évocateur dans le monde du vin. Il s’agit d’un troisième cru classé et j’avais déjà eu l’occasion de goûter le millésime 1999, et aussi à quelques occasion le deuxième vin de ce Château soit l’Alter Ego notamment un 2000.

Toutefois outre quelques rares exceptions je n’avais pas eu la chance de goûter des vins ayant plus d’une vingtaine d’années en âge et c’est avec un Château Palmer 1975 que j’ai découvert la semaine dernière la magie des vins de garde. J’en ai éffleuré le sujet lors de ma chronique intitulé « Une soirée gastronomique mémorable ». En parcourant le site Internet de Palmer, j’avais documenté un peu la dégustation que je m’apprêtais à faire avec mes amis grâce à la générosité d’un ami de Saint-Isidore.

Voici ce qu’en disait les notes du Château datant de 2000 à propos du 75:

Considéré dès la récolte comme un grand millésime, le 75 a provoqué quelques déceptions, soit lorsqu'il a été vendangé à maturité incomplète, soit en raison de leur richesse en tannins qui a demandé une longue garde avant qu'il ne commence à s'ouvrir. Ce millésime tant loué est en train de récompenser ceux qui l'auront patiemment attendu. La couleur est encore profonde, et le vin exhale un magnifique bouquet de fruits frais comme la prune et la cerise, de poivre et de réglisse. La bouche, ample et corsée, indique que les tanins surpuissants de sa jeunesse se sont assagis pour participer à cet équilibre plein de charme.

Pour ma part je crois que le vin était bon, mais le meilleur est malheureusement derrière lui. Quand même étonnant d’avoir un vin encore potable après plus de 31 ans d’attente. Je crois qu’il aurait pû se révéler pleinement il y a deux ou trois ans, mais combien difficile à prédire. Le Château Palmer c’est 52 hectares d’un vin majestueux composé de 47% de merlot, 47% de cabernet-sauvignon et 6% de Petit verdot. Un grand vin c'est certain.