dimanche 24 juin 2012

Les dégâts de la grêle du 20 juin

Petit promenade à vélo sur les Grands Crus aujourd'hui. Nous avons pu constater avec horreur les dégâts de l'orage de grêle qui s'est abattu sur les alentours de Colmar dans la soirée du 20 juin dernier. Voici une série de photos prises sur le Grand Cru Mambourg, images que l'on n'aimerait voir moins souvent...













La taille des trous sur les feuilles laisse imaginer la taille des grêlons... Quel désastre!

Comor tient ses promesses


C'est une propriété perdue au bout du chemin de la Persévérance, du coté de La Roquebrussane. Un cabanon aux volets rouges, presque anonyme. Le Domaine des Terres Promises commence ici, au coeur du massif de la Sainte Baume. C'est là que Jean-Christophe Comor a posé son baluchon en 2003 et que cet universitaire, nourri au lait de la République, élève désormais des vignes: vieux ceps de Carignan et de Grenache sur le plateau, jeunes pieds de Syrah, de Cinsault, de Roussane ou de Mourvèdre dans les restanques.
"Ce sont de belles terres. De beaux cailloux, raconte le néo-vigneron, reconnaissant. On est à 400 mètres d'altitude, ça donne aux raisins et au vin une très belle fraîcheur. Il y a toujours eu de la vigne par ici. Les romains la faisaient déjà pousser... Mais ces restanques, il a fallu les reconquérir. Défricher. Arracher des chênes sauvages, du genet, des arbousiers et de romarins immenses. Puis replanter les cépages d'origine. Ça a été une bagarre..."
A l'époque, Jean-Christophe campe sur ses terres, dors dans sa voiture ou chez ses parents du coté d'Aix et fait des aller-retours en TGV tous les mercredis pour s'occuper de ses enfants restés à Paris. Patiemment, à quatre pattes, il greffe sur place 2500 pieds à partir de vignes empruntées à un ami et avec pour tout bagage un Brevet de responsable d'exploitation agricole, passé sur le tard. Jeune agriculteur à 38 ans. Une révolution copernicienne. Presque un sacerdoce...
"La vigne, dit-il aujourd'hui, je l'ai apprise avec un noeud dans le ventre et de grands moments de solitude. Ce travail physique, harassant, c'était sans doute pour moi une forme de rédemption, c'est vrai. Une punition, après des années gâchées. Moi, le citadin, le fils d'universitaire, j'ai dû apprendre à souffrir. Apprendre l'humidité, la mécanique, la nature. L'humilité... Mais aussi l'émerveillement. La vigne c'est le partage et un enracinement. Le raisin et la terre, eux, ne mentent pas".
Solitude, humilité, nature, vérité... Tout le contraire, pense-t-il, du monde duquel il vient de s'échapper. Car ce paysan militant, juché sur son improbable tracteur, est bien venu ici pour soigner ses désillusions: celles d'un jeune trentenaire perdu en politique.
"Plus de dix ans dans les bras d'une femme qui n'était pas de mon genre", plaisante-t-il en citant Proust.
Pendant treize ans, infatigable cheville ouvrière, il aura sillonné la France pour ses patrons: Séguin, Pasqua puis Chevènement. Des cabinets ministériels aux couloirs de l'Assemblée, des coulisses des partis aux meetings d'arrière-salle, ce bagarreur infatigable a tout vu. Tout fait. Il a créé des réseaux, dirigé des mouvements (Demain la France), monté une fondation (dite Marc Bloch) et pourfendu à grands coups d'éditos la "pensée unique", les "partis de candidats", la "démission des élites"... Avant de jeter l'éponge un certain 21 avril.
"Je n'en pouvais plus, dit-il aujourd'hui. Je n'y croyais plus. J'ai écrit un livre, comme on lance un pavé dans la vitrine. Ce printemps-là, j'avais déjà décidé de tout larguer. De quitter le vain... Pour le vin".
De son passage en politique, il a conservé le goût du slogan et du mot qui frappe. Son premier cru, évidemment, il l'appellera l'"Antidote", parce qu'il est de ces vins avec lesquels on se soigne, justement. Un carignan 2004 pur sucre. "Un peu raide à l'époque", avoue-t-il, mais déjà prometteur. Viendra ensuite l'"Abracadabrantesque"...
"A cause du poême Rimbaud, pas du mot de Chirac", précise Jean-Christophe comme soucieux de chasser ses vieux démons.
Puis ce seront "L'alibi" et enfin l'"Apostrophe": un rosé "tout en fruit et en fraîcheur" que le journal Marianne, fidèle soutien de Jean-Christophe depuis ses années de militantisme politique, classe cet été dans son top 10, aux cotés des bouteilles de Gramenon ou des champagnes natures de la Maison Drappier.
"C'est ma fierté, avoue-t-il. Ce rosé, c'est un pressé de Cinsault, de Grenache et de Carignan. Un vin plein de matière, pas un rosé volatile comme on les fait souvent ici. Je suis content parce qu'avec les rouges, si la matière est belle, le plus dur est fait. Mais le rosé en Provence, c'est plus exigeant. On ne sait jamais ce qui va en sortir...".
Cette année, dans ses cuves à ciel ouvert (faute d'avoir encore les moyens de se construire un chai), Jean-Christophe s'essaiera au blanc: un assemblage de Clairette, de Rolle et de Carignan blanc. Rosé, blanc, rouge... Il aura ainsi recomposé les trois couleurs de sa nouvelle patrie.
"Je ne sais pas si j'ai trouvé ma voie, conclut-il en jetant un oeil à ses dernières parcelles de Mourvèdre, fraîchement retournées (ci-dessous à droite). Je cours. Je ne dors plus, encore moins qu'avant... Mais au moins j'ai le sentiment d'être dans le vrai. En matière de vigne, si on travaille dans la vérité du caillou (Jean-Christophe travaille en bio mais déteste le mot "terroir", ndla), on produit forcément quelque chose d'authentique et donc, qu'on le veuille ou non, quelque chose d'unique. Et ça, ça me plaît".
Ainsi va la nouvelle vie du citoyen Comor, sur les 13 hectares du Domaine des Terres Promises, dans le paysage sublime de la Sainte Baume. Sa femme et ses trois enfants l'ont rejoint. Comme on ne se refait pas, il descend parfois donner des cours à Sciences Po, en bas, du coté d'Aix. Et il continue, jour après jour, à s'émerveiller de la "pureté de ce que peut vous offrir la nature".

Six ans après son "coup de tonnerre" personnel, il semble heureux, en somme, d'avoir enfin trouvé un Domaine qui tient toutes ses promesses.

Fêter la Saint-Jean avec les vins du Québec

Ils sont parfois snobés par les amateurs et souvent mieux cotés dans des dégustations à l’aveugle. Certes il faut bien dire que le climat du Québec rend le travail des vignerons plus difficiles, mais pour la fête nationale du Québec, voici une sélection de quelques vins agréables qui font vibrer la corde nationale.

Dans les blancs, on ne peut pas ignorer le Vent d’ouest du Domaine du Ridge à Saint Armand, qui a eu l’honneur d’être servi au dîner offert au Premier ministre français, c’est un vin blanc sec léger et désaltérant.

Restons dans le blanc avec le Domaine Les Brome Vidal Courville, de la région du Lac Brome, un vin plus fruité dont on dit beaucoup de bien dernièrement.

L’été est le temps du rosé, et justement le pionnier des vignobles des Cantons de l’Est, l’Orpailleur, produit un beau rosé sec, parfait pour l’apéritif mais malheureusement non disponible à la SAQ. Vous devrez donc faire un tour à Dunham.

La SAQ nous propose par contre le Rosé Gabrielle du vignoble Rivière du Chêne à Saint-Eustache, un vin aux arômes de fruits à boire bien frais.

Et la SAQ offre des réductions pour la Saint-Jean, bravo !

À votre santé !

Club Vinearius

Vent d'Ouest Domaine du Ridge Vignoble St-Armand vin blanc 2009
Code SAQ : 00928523

Prix réduit : 13,45 $

Domaine Les Brome Vidal Courville vin blanc 2009
Code SAQ : 10522540

Prix réduit : 16,25 $

Le Rosé Gabrielle Vignoble de la Rivière-du-Chêne vin rosé 2010
Code SAQ : 10817090

Prix réduit : 13,95 $

L’Orpailleur rosé

A la mémoire de Juan


C'était un homme "fatigué par la vie", comme on dit. Trop de travail. Trop de vin, aussi. Ce vin qui rendait Juan un peu taciturne, mais dont il ne se serait privé pour rien au monde. "Agua negra por favor!", lançait-il impérieusement, avec son accent espagnol, au terme d'une longue journée de labeur chez les Senat. L'appel ne souffrait aucun retard. A ses yeux, ces litres d'"eau noire" faisaient partie de son salaire. Longtemps sans toit, il avait appris à se contenter de peu. De boire, souvent.
"De lui, on ne savait pas grand chose, finalement, raconte Jean-Baptiste, encore sous le choc. Je sais qu'il était né à la Mula, en Murcie, le 19 février 49. Il était venu pour la première fois en France en 68, pour rejoindre un oncle près de Nimes. Ensuite, on ne sait pas trop pourquoi, il s'est établi dans l'Aude. Il était un peu solitaire. Mais pour travailler à la vigne, il était toujours au rendez-vous. Pour nous, c'est une page qui se tourne. Et c'est pénible".
Lundi, on l'a compris, Juan Garcia Lopez (à droite, ci-dessous) a passé le sécateur à gauche. Il venait d'avoir 60 ans. Avec lui disparaît la mémoire d'une génération. De ces espagnols qui traversaient quotidiennement les Pyrénées à la fin des années soixante pour vendre leurs bras. A une époque où le Languedoc était flamboyant... Et l'Espagne misérable.
"Cette génération d'ouvriers a largement participé à faire prospérer notre région, rappelle Jean-Baptiste. C'était des durs au mal, des durs à cuire... Ça, ici, on l'oublie un peu trop facilement."
Voilà pourquoi, demain après l'enterrement, les hommes du Domaine Senat et quelques autres iront boire "un cop de vi" à la mémoire de Juan. Un vin exceptionnellement coupé d'un peu d'eau. Parce que c'est comme ça qu'il aimait le boire.

Chateau Giscours AOP Margaux 2008

Il y a des cadeaux qu'on oublie pas !!! merci Regis

Sur un nez frais légèrement boisé vanillé, la bouche se veut sur la finesse, la fraicheur; En fin de bouche on note une petite acidité; D'une petite longueur se vin se veut quand même un grand vin plus abordable en terme de goût, on peut le consommer dès maintenant ou le garder.



NOTE : 14/20

Prix : 55e
où :
Vinéa
bvd Voltaire
19100 BRIVE