samedi 31 mars 2012

Sur la route des vins et de la gastronomie en Californie

Napa Valley, le pèlerinage rêvé des amateurs de bons vins de la Californie. Au printemps 2008, j’ai eu la chance de passer une semaine complète dans cette région du Wine Country californien avec plusieurs visites des vignobles de la région de Sonoma et de Napa.

Évidemment certaines expériences sont demeurées gravées dans ma mémoire plus que d’autres. Ma ballade au-dessus des vignobles de la région de Russian River Valley dans Sonoma où l’on produit certains des meilleurs vins provenant du cépage Pinot noir dans cet État, est immanquablement dans mon palmarès.

L’autre expérience qui m’a profondément séduite est cet arrêt au cœur de Napa à l’entrée de la petite Ville de St Helena sur la Highway 29 au sud-est de Calistoga. Un bon midi j’ai été interpelé par l’attrait de cet énorme bâtiment du Culinary Institute of America. Il s’agit bien entendu d’un collège qui permet aux chefs en devenir de parfaire leurs connaissances en cusine et obtenir une certification. Cependant ce qui attirait encore plus mon attention c’est le réputé Wine Spectator Greystone Restaurant. Sur place moi et mes compagnons de voyage nous avions été en mesure d’obtenir une réservation sur l’heure du midi. Ce qui impressionne c’est l’espace ouvert sur la cuisine, c’est-à-dire que l’on peut admirer les nombreux cuisiniers et chefs à l’œuvre en compagnie de leurs apprentis.

Au menu, on s’inspire des ingrédients disponibles localement en saison. Le menu est lui-même un délice avec une présentation de classe et donnant lieu à différentes tentations dont des choix harmonieux entre les plats et les vins. Je me suis laissé séduire par un menu de dégustations de trois vins avec mon repas principal. La soupe à l’oignon de mes camarades n’était pas piquée des vers. Pour ceux qui préfèrent profiter du panorama des vignobles et du soleil de la Californie, une terrasse est aussi accessible en saison.

Le Wine Spectator Greystone offre de plus pour l’amateur de vin de Californie une carte des vins primée et offrant une sélections de plus de 400 vins exclusivement de l’État de Californie.

Il faut mentionner que The Culinary Institute of America à St Helena est un campus et une branche de la côte ouest pour l’établissement de Hyde Park localisé dans l’État de New York.

En plus, lorsque vous êtes dans le coin de St Helena vous pouvez visiter les installations de plusieurs producteurs de renom dans Napa. Près de l’institut culinaire, vous êtes à deux pas d’une très ancienne propriété viticole de la région soit Beringer. Vous n’êtes pas très loin également de Merryvale et des installations de Charles Krug. Si vous avez du temps, vous êtes aussi à quelques kilomètres de la région d’Oakville où il ne faut surtout pas manquer la visite d’un monument et pionnier de cette industrie du vin, c’est-à-dire Mondavi. En écrivant ce texte, je me suis tout simplement redonné le goût d’y retourner. Et vous?

Un petit quizz, pour voir...


Je suis tombé l'autre jour nez à nez avec cette vigne. Malgré son état piteux, elle m'a tapé dans l'oeil. Le temps était clément. J'ai donc pris cette photo.

Ciel azur, nuages... Pyrénéens? A moins qu'ils ne soient maritimes et alpins ? Descendent-ils la vallée du Rhone ou remontent-ils d'Italie après avoir survolé la Corse? Un accent du Sud-ouest ou un petit air varois ? Et ces ceps : sudistes, rhodaniens ou... ? A vous de deviner.

Une chose est sûre : cette parcelle là a échappé à l'arrachage. Et une nouvelle aventure commence. Certains de mes amis espèrent que ce sera pour le meilleur...

Hausse des prix de l'alcool.: Un poisson d'avril?

Dimanche le 1er avril, vous serez peut être la cible d'un canular inventé afin de respecter la tradition du fameux Poisson d'avril. Néanmoins chez nous au Nouveau-Brunswick, les consommateurs de vin, de bière et spiriteux se demanderont si c'est une blague ou non en se rendant dans un magasin de la Société des alcool de la province. En fait, plus tôt cette semaine, nous apprenions par les médias que le gouvernement a demandé à Alcool Nouveau-Brunswick de présenter un plan afin d'amener plus d'argent dans ses coffres. Ainsi il semble que c'est demain le 1er avril que la S.A.N.B. va présenter les détails de ce plan qui comprendrait des hausses de tarifs.

Le défi pour la société d'état est d'aller chercher plus de 13 millions de profits supplémentaires. Donc si vous avez une petite chance ce samedi, il est préférable de faire quelques achats avant que les prix augmentent sur les produits sur les tablettes. La rumeur cicrculait hier dans la période des questions à l'Assemblée législative à ce que les prix d'une caisse de bière de 24 bouteilles augmentent de quelques dollars! Il est donc probable que le vin puisse augmenter. Donc demain si vous passez par un magasin d'Alcool N.-B. et qu'on vous dit que votre bouteille de vin préféré est quelques sous plus dispendieux, alors il y a bien des chances que ce ne soit pas un poisson d'avril!

vendredi 30 mars 2012

Des occasions de printemps


L’édition printanière du magazine Occasions d’Alcool Nouveau-Brunswick est disponible en magasin. Avec l’arrivée des beaux jours, il y a toujours une bonne occasion de se faire plaisir. D’abord il y a le début des activités de la pêche au crabe et la saison du homard. De savoureux vins blancs vont donc être de mise pour réellement profiter d’un des plus beaux terroir gastronomique du Nouveau-Brunswick. La mer offre une multitude de possibilités pour se marier avec les vins. L’édition du printemps de la publication d’Alcool NB offre des suggestions de vins pour les amateurs avec notamment quelques bons petits blancs à prix doux.

Il y a aussi un bon article de mon ami Robert Noël qui aborde le sujet délicat de jumeler le vin avec la salade. Robert qui est un passionné de bonne cuisine autant que des produits de la vigne arrive tout juste d’un voyage au Chili et il aura surement l’occasion de nous offrir quelques bonnes chroniques sur les vins de ce pays de l’hémisphère sud dans les prochaines semaines dans l’Acadie Nouvelle. Dans sa rubrique d’Occasions il ne manque pas de faire la promotion d’un vin d’Autriche qu’il affectionne particulièrement soit le Gruner Veltliner.

Dans les pages de cet outil de promotion de la société des alcools de la province on y retrouve aussi un bel article sur un secret bien gardé de la Miramichi, c’est-à-dire le Ledge Inn à Doaktown. La plupart des gens viennent visiter la rivière Miramichi pour le fameux saumon et Ledges Inn offre une gamme de plats délicieux pour les amateurs de saumon. Un oasis à découvrir.

Il y a plusieurs façons de savourer le saumon et on y recommande aussi quelques suggestions de vins :

  • SUSHI - RIESLING ALLEMAND SEC COMME LE RUDOLF MULLER CLASSIC RIESLING (4006542015485, 750 ML,
  • 10,79 $)
  • FUMÉ - CHAMPAGNE COMME LE MOËT & CHANDON BRUT IMPERIAL (3185370000335, 750 ML, 65,79 $)
  • POCHÉ - CHABLIS COMME LE J. MOREAU & FILS PETIT CHABLIS (3151850134074, 750 ML, 24,79 $)
  • FRIT - PINOT GRIS DU NOUVEAU MONDE COMME LE FIRESTEED DE L’OREGON (753526200002, 750 ML, 21,79 $)
  • GRILLÉ - PINOT NOIR COMME LE HENRY OF PELHAM D’ONTARIO (779376500611, 750 ML, 19,79 $)

En terminant, si vous avez aimé le film Sideways avec en vedette Paul Giamatti qui a été à l’origine du culte que porte les américain envers le pinot noir, alors vous serez heureux de lire l’article consacré au cépage vedette de la saison de cette édition du printemps.

#9 Effet Terroir: le Pinot Gris nous a tous deroute...

Pour cause voyage oenologique en Espagne (voir ici le compte-rendu sur le Pénèdes), je n'ai pu assister à la huitième dégustation du DIP 3 au CIVA. Du coup, voici le CR #9. 18 vins dégustés à l'aveugle en 3 séries de 6 vins... Comme d'habitude, le Riesling a été au centre des débats. Par contre, une superbe dégustation de Pinot Gris a clôturé la séance et a été riche en enseignements...

La phrase du jour:

"Un terroir c'est la rencontre d'un terroir qui a du talent, parfois du génie, mais toujours du caractère avec un vigneron qui a du talent, parfois du génie, mais toujours du caractère"
(Bernard Pivot - Dictionnaire Amoureux du Vin)

:: 1ère série ::
Vertical sur le Riesling Lieu-dit Silberberg de Rorschwirh
Dom. Rolly-Gassmann & Coop. Hunawihr
Terroir: Muschelkalk décarbonnaté

Millésime 2002 - Rolly-Gassmann
  • Nez: intense, agrumes (orange, citron). Bonne persistance mais peu complexe
  • Bouche: attaque sur quelques sucres résiduels (10 g/l) mais relai acidité vive mais mûre. Salivation assez large. Assez long. Bien
Millésime 2003 - Coop. Hunawihr
  • Nez: manque de précision (amidon). Peu d'évolution, le nez reste assez fermé
  • Bouche: attaque perlante. Bouche assez fatiguée, assez plate. Pointe d'amander amer et finale alcooleuse. Pas de marque de terroir. Moyen
Millésime 2001 - Rolly-Gassmann
  • Nez: fumé, typé Pinot Gris! Fruits secs. Intense et assez complexe. Bonne tenue à O2
  • Bouche: sphérique, minéral, du gras. Salivation sur l'intérieur de la langue. Léger creux en milieu de bouche. Bien
Millésime 1998 - Rolly-Gassmann
  • Nez: 1er nez pas net (fromage, amidon..). Réduction. Puis fruits mûrs
  • Bouche: attaque sucrée et relai acide malique. Finale âpre. Manque d'harmonie. Très moyen
Millésime 1995 - Rolly-Gassmann
  • Nez: 1er nez lacté, pétrolé. Evolue sur l'ammoniac
  • Bouche: attaque perlante, demi-corps mais acidité assez mûre et large. Bouche lisse, rien n'accroche. Moyen
Millésime 1996 - Rolly-Gassmann
  • Nez: mentholé, badiane et truffe blanche / animal
  • Bouche: attaque flottarde et douce et relai acide un peu vert. Sensation d'acidulé. Moyen
:: 2ème série ::
Vertical Riesling GC Kirchberg de Barr
Domaine Klipfel à Barr
Terroir: Muschelkalk

Millésime 2005
  • Nez: peu intense. Fruits mûrs (poire). Puis agrumes et floral (violette). Nez frais à l'évolution (+)
  • Bouche: attaque tannique (asséchante). Du corps (remplie la bouche). vin jeune pas tout à fait en place (sucre / acide). Moyen +
Millésime 2004
  • Nez: notes fumées mais archi-dominance de la poire. Mono-thématique. Pointe végétale ou liégeuse
  • Bouche: corps fluet, acidulé. Bouche liégeuse à l'évolution. Très moyen
Millésime 2001
  • Nez: minéral (pierre à fusil), fumé
  • Bouche: attaque flottarde, creux en milieu de bouche. Finale courte sur l'alcool. Moyen
Millésime 1999
  • Nez: 1er nez mampropre - vieille cave, cuir puis épices de cuisine
  • Bouche: asséchante, voire déroutante. Peu de matière. Pointe de cacao grillé. Très moyen
Millésime 1997
  • Nez: fermé, discret. Pointe de fatigue, oxydative
  • Bouche: attaque fluette, acidité peu mûre et tanins asséchants. Moyen
Millésime 1983
  • Nez: fatigué, caramel
  • Bouche: amertume du caramel brûlé! Manque d'ampleur. L'apogée a été dépassée. Très moyen
:: 3ème série ::
Le Pinot Gris du CIVA sur 6 Grands Crus
Millésime 1998 & 1999

Grand Cru Zinkoepflé 1998
Terroir: calcaro-gréseux
  • Nez: riche, intense. Pointe de botrytis (champignons). Minéral. Très bonne tenue à O2. Assez complexe
  • Bouche: concentrée, massive. Marquée par les sucres résiduels mais acidité mûre. Bien
Grand Cru Hengst 1998
Terroir: marno-calcaire
  • Nez: discret et s'ouvre peu
  • Bouche: attaque sir les sucres. Notes de figues séchées. Finale sur une bonne fraicheur. Bien
Grand Cru Steinert1998
Terroir: calcaire
  • Nez: 1er nez un peu rustique. Notes de champignons, voire de cacao et de fruits sec (figues)
  • Bouche: marquée par l'alccol. Champignons. Peu de corps. Moyen
Grand Cru Vorbourg 1999
Terroir: marno-gréseux et loess
  • Nez: pas 100% net. Fermé. Pointe végétale
  • Bouche: basée sur l'acidité mais manque de corps. Finale sur l'alcool. Moyen
Grand Cru Brand 1998
Terroir: granitique
  • Nez: 1er nez discret puis fruits frais (raisin de muscat!), coing confit. Pointe épicée
  • Bouche: rondeur et gras à l'attaque. Corps moyen mais vin harmonieux et fondu. Bien
Grand Cru Rangen 1998
Terroir: volcano-sédimentaire
  • Nez: intense et assez complexe: cassis, rose, cacao
  • Bouche: marquée par les sucres résiduels. Puissante mais saline. Bien
:: Conclusion du jour ::

Merci à Jean-Michel Speich pour cette 3ème série hors norme. Personne ne pensait qu'il s'agissait d'un même millésime (à une petite exception près). Le Pinot Gris a vraiment de quoi surprendre et sait bien cacher son âge. Très belle aventure en dehors des sentiers battus et re-battus du roi Riesling...

(c) Olivier Breuil pour les peintures

Alfred le Fermier, un excellent fromage pour accompagner un vin rouge

On trouve maintenant d’excellents fromages québécois. Cette semaine, nous partageons avec vous notre coup de cœur pour les produits de la fromagerie la Station, située à Compton en Estrie.

Cette ferme laitière familiale est rendue à la quatrième génération. La Station utilise le lait de sa ferme pour produire des fromages fermiers au lait cru biologique et elle se vante du lien étroit entre le bien-être des animaux et la qualité des produits.

Nous vous recommandons tout particulièrement leur fromage « Alfred le Fermier », un fromage de lait de vache proche des fromages montagnards français. Il est parfait pour accompagner le Fitou dont nous vous parlions dans une chronique récente.

Si vous n’avez pas le loisir d’aller visiter la Station, profitez de ce beau reportage effectué par l’émission « La semaine verte » de Radio-Canada.

Bonne dégustation et à votre santé !

Club Vinearius

jeudi 29 mars 2012

Le vin et l'entreprise

5 à 7, cadeaux d’affaires, activités incentives, repas d’affaires, clubs dégustation, le vin est de plus en plus présent dans le monde l’entreprise.
La dive bouteille attire par sa convivialité, son prestige, son univers de connaissances et son approche sensorielle. Le vin répond, semblerait-il, à certains objectifs de l’entreprise.

On ne peut pas dire qu’au Québec la consommation relève de la tradition comme dans certains pays tels que la France ou l’Italie. Certes, le vin accompagne agréablement un repas, mais ce n’est pas tout : le vin plait !  Dans l’entreprise il devient un vecteur de communication extrêmement fédérateur : il permet de faire tomber certaines barrières et crée des moments d’échanges.  Le vin est aussi quelque chose que l’on respecte par son histoire, sa complexité et le travail fourni pour son élaboration… des valeurs similaires à celles d’une entreprise.

La contre partie de cet engouement peut être l’abus : le vin reste de l’alcool et une consommation importante peut-être dangereuse pour la santé à cours terme (avec les dangers de l’ivresse) et à long terme. L’interdire dans l'entreprise supprimerait le risque d’accident mais bannirait sans conteste un formidable outil de partage.
Une des solutions à ce danger est le « mieux boire », le succès des cours de dégustation va dans ce sens. De plus, connaître un minimum le vin et le déguster devient un atout pour les relations professionnelles : valorisé, il sera l’objet de discussions et d’échanges, consommé modérément il brisera les tabous sans altérer les facultés des individus.

Chefs d’entreprises ou salariés, allez plus loin avec le vin : découvrez-le de manière pédagogique (avec les cours de SAVORI par exemple) ou ludique (avec le Casino du vin bien entendu) et faites de ces merveilleux flacons  que vous dégusterez, des alliés précieux dans vos relations professionnelles.

A votre santé!

Le rêve californien en bouteille

C’est le printemps depuis quelques jours et il semble que très peu de gens l’on remarqué. L’arrivée du printemps annonce des événements importants dans le domaine du vin. D’abord le 22 avril, il y aura une activité à ne pas manquer, c’est-à-dire le California wine fair qui va se tenir à Moncton pour une deuxième année consécutive.

Je vais malheureusement manquer aussi cette 2e édition pour une 2e année d’affilée, mais la consolation est que je serais moi-même en Californie deux jours plus tard, afin de profiter de vacances bien méritées et profiter directement des vins de la Californie en visitant Sonoma et Napa. D’ailleurs Moncton figure sur l’itinéraire de 9 villes canadiennes chanceuses qui vont pouvoir se réchauffer dans le cadre de la 28ième édition du Festival des vins de la Californie au Canada.

Cet événement à ne pas manquer est la plus grande dégustation de vins de la Californie au Canada.

Calendrier 2008

2 avril / Vancouver - Vancouver Convention & Exhibition Center

4 avril / Calgary - Calgary Stampede Round-up Centre

8 avril / Edmonton - Shaw Conference Centre

22 avril / Moncton - The Delta Beauséjour

23 avril / Halifax - Pier 21

24 avril / Ottawa - Hôtel Westin

28 avril / Toronto - Hôtel Fairmont Royal York

30 avril / Québec - Espace Dalhousie

1er mai / Montréal - Le Windsor

Le rêve californien en bouteille, ça promet!

Chablis, le pays "où le vin se fait tout seul"...


Entendu ce samedi sur l'un des 600 stands du salon des vignerons indépendants, dans la bouche d'un viticulteur de Chablis:
"Moi, dit l'homme avec un grand sourire, j'ai de la chance. Chez nous, il n'y a qu'à laisser faire le terroir. Dans les règles de l'appellation. C'est tout simple: ça se fait tout seul."
Encore échaudé par le récit des malheurs de Richaud, j'en entend qui s'étranglent. Et le goût du risque? Et le bio? Et l'esprit créatif? "A quoi bon", répond en substance mon interlocuteur en décrivant le système quasi-miraculeux dont il a hérité:
"A Chablis, on n'a qu'un cépage: le chardonnay. Et des règles de vinification très strictes. Il n'y a qu'à suivre... C'est "Petit Chablis" sur le plateau, "Chablis" pour les chardonnays exposés Nord, "1er cru" pour les coteaux sud. Et "Grand cru" pour le plein sud. En 1er cru par exemple, il y a une quinzaine de lieudits que nous sommes parfois une dizaine de vignerons à nous partager par tranche. Ce sont des bandes qui se ressemblent toutes. Le raisin se fait tout seul. La seule différence, c'est le piquet... Faut juste faire attention de ne pas vendanger une rangée du voisin quand on passe avec la machine. surtout si on ramasse de nuit!"
Michel, pas bégueule, précise sans se faire prier, qu'il "traite" bien sûr, "quand il faut", "comme les voisins". Il est dans la ligne, finalement.

En campagne, c'est bien connu il y a deux façon de faire fortune: l'héritage et le mariage. En épousant Joëlle, une fille de Chablis, elle aussi, Michel a réuni les deux:
"Je tenais de famille mes premières parcelles de 1er cru, explique le vigneron. Les deux autres, elles sont arrivées dans la sacoche de la mobylette bleue, comme on dit. La dot... Des parcelles de Fourneaux et de Mont de Milieu en dot, c'est la belle affaire, non?"
Et pour tout dire, au risque d'essuyer une volée de bois vert, je dois avouer - mais sous la torture... - qu'ils sont très corrects ses vins. Minéraux, gras, avec de petite notes de noisette cachées sous l'acidité des Monts de Milieu 2006. Très "typés Chablis", comme disent les époux Barat sur leur site internet. Pas de surprise, mais pas de défaut. Le tout entre 6,80 et 13 euros, "prix conseillé" bien sûr...

Heureux, les époux Barat opinent du bonnet:
"Non, y a pas à dire on est gâté, chez nous. Le vin se fait tout seul. Et il se vend sans problème. On constitue un carnet d'adresse sur un gros salon comme celui-là et hop, c'est tout droit..."
Un vigneron c'est donc aussi, parfois, un agriculteur qui se contenter d'exploiter ce que la terre lui a donné... Et le statut commercial offert par une appellation réputée. Sans sortir du cadre, sans chercher plus loin. Et finalement sans se poser trop de questions.

La mariée était sans doute trop belle... Pour en demander plus. Et puis, comme dit Frédéric Palacios, qui tente sur le stand d'à coté (E6) de se faire un nom sur une appellation méconnue (la "Malapère", comme l'ont écrit par erreur les organisateurs):
"On ne peut pas tous être des aventuriers, pas vrai?".

Domaine Boudau, Côtes du Roussillon, Le Clos, 2010


  • Domaine Boudau, Côtes du Roussillon, Le Clos, 2010
80% Grenache, 20% Syrah, calcaire des Corbières.
Nez de cerise noire en confiture et de garrigue avec un léger cuir. En bouche le vin s'affirme mûr et fluide avec ce qu'il faut de fraîcheur. Une réussite pour un rouge à 6+ euros mais je dois avouer que les VDN m'avaient beaucoup plus séduit. 

13.5/20

Mas Champart, Saint-Chinian, Causse du Bousquet, 2005


  • Mas Champart, Saint-Chinian, Causse du Bousquet, 2005
Syrah, Grenache, Mourvèdre, terroir calcaire.
Nez qui commence à évoluer (qui ira certainement vers les champignons) avec du cuir sur un fond de fruits rouges. Le vin est relativement plein en bouche avec des tanins poivrés. L'ensemble est plutôt raffiné mais n'a rien à voir, à mon goût, avec le millésime 2008 que j'ai bien plus apprécié. Acheté environ 12 euros.

14.5/20

Herencia Remondo, Rioja, La Montesa, Crianza 2006

  • Herencia Remondo, Rioja, La Montesa, Crianza 2006
55% Grenache
40% Tempranillo
5% Mazuelo
12 mois d'élevage en fût français (75%) et en fûts américains (25%) renouvelés à hauteur de 10% chaque année. 

Nez réduit sur l'écurie... puis viennent les légumes d'hiver en tout genre, le cacao et les fruits noirs. La bouche est marquée par un aspect chaleureux et le vin affirme clairement son côté très chocolaté/torréfié. L'alcool, les arômes cacaotés et une légère sucrosité donnent à ce vin des airs de Banyuls... Bref, pas un modèle d'équilibre mais cela reste une curiosité qui doit s'apprécier l'hiver. Acheté 12,5 euros.

14/20

L'Art au secours... de l'analyse sensorielle !

Autrement - Interview Olivier Breuil, artiste peintre

Une fois n'est pas coutume, je vous emmène à quelques encablures du monde du vin pour mieux ... y revenir. Convaincu que l'éveil des sens est primordial pour le dégustateur curieux et hédoniste, je suis allé à la rencontre d'un artiste contemporain qui, j'aurais presque envie de dire, ne vit que par ses sens !

Son oeuvre inclassable est riche en couleurs et sensations. Je l'ai rencontré dans la capitale entre deux coups de pinceaux...

Altervino: salut Olivier. Bienvenue sur "Altervino" ! Raconte moi si tu veux bien un peu ton parcours ?

Olivier Breuil: J’ai commencé la peinture et le dessin vers 14 ans avec une professeur qui m’a fait découvrir les impressionnistes et la théorie des couleurs complémentaires. J’allais souvent au Musée D’Orsay voir les tableaux de Monet, Van Gogh et surtout Manet, que j’aimais voir de très près. Pourtant vers 18 ans j’ai mis de côté la peinture : mes connaissances n’allaient pas au-delà du tout début du XXème siècle et je ne voyais pas l’intérêt de continuer à faire des paysages et des natures mortes. Je n’avais aucune idée de la liberté que pouvait offrir la peinture comme je l’ai compris bien plus tard en découvrant les peintres abstraits américains.

Alors pendant 10 ans j’ai fait tout autre chose, un diplôme d’ingénieur en physique des matériaux, et quelque temps après je suis allé vivre et travailler en Norvège pendant 4 ans. Je fréquentais toujours les galeries et les musées mais je ne produisais rien moi-même. J’étais attiré par des choses éloignées de la peinture comme certaines installations et oeuvres vidéos qui réveillaient mon envie de créer. Ma façon d’appréhender l’art se transformait, se libérait, mais je ne savait pas comment la mettre en oeuvre à travers la peinture qui restait mon medium naturel. En Norvège j’ai profité du sentiment de liberté qu’on éprouve en habitant à l’étranger, pour tirer un trait sur le métier d’ingénieur et me replonger dans la peinture.

Je suis alors allé notamment à 2 reprises à Londres suivre des cours dans 2 de leurs excellentes écoles d’art. Ca été un véritable nouveau point de départ. J’y ai surtout compris qu’il y a un processus artistique et que c’est à chacun de se l’inventer en permanence. En rentrant à Paris en 2001 après 4 ans à Oslo, je me suis inscrit comme auditeur libre aux Beaux Arts où j’ai suivi pendant 2 années tous les cours qui m’étaient accessibles. C’est à cette époque que j’ai rencontré le peintre Frédéric Prat qui m’a donné des cours dans son atelier pendant 4 ans. Avec lui j’ai appris à “regarder” ce que je faisais, à être exigeant, à faire des choix. J’ai découvert à son contact des peintres comme Willem De Kooning, Kenneth Noland, Barnett Newman, Ellsworth Kelly et fait la connaissance de Pierre Dunoyer.

J’ai véritablement commencé à développer mon propre travail ces 5 dernières années, dans mon atelier à Paris et aussi pendant 1 an entre 2005 et 2006 à La Haye en Hollande. Le travail sur les “Assiettes” a débuté en 2005 et se poursuit toujours.

Altervino: quels sont les peintres qui t’ont marqués ou influencés ?

OB: Beaucoup de peintres et aussi d’artistes utilisant d’autres techniques d’expression, comme les installations ou la vidéo m’ont inspiré et stimulé. Quelques uns restent toujours une forte source d’inspiration :

- Edouard Manet, avec sa manière franche de poser la peinture, ses accords de couleur tendus et la présence qui se dégage de ses tableaux.
- La peinture abstraite américaine depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui. Notamment De Kooning, son parcours, la liberté qui en émane, sa touche de peinture spontanée et maîtrisée, ses mélanges de couleurs dissonants. Plus récemment Jonathan Lasker et sa singulière approche de l’art abstrait.
- L’Art Minimal, comme celui de Donald Judd ou de Frank Stella
- Je retrouve dans mes tableaux des influences du Pop Art, l’ancrage dans le banal et les couleurs vives et contrastées
- Le travail de Frédéric Prat et de Pierre Dunoyer reste une source privilégiée de dialogue et de réflexion

Altervino: Lorsque tu commences une toile, as-tu une idée précise de l’aboutissement souhaité ?

OB: Les quelques fois où j’ai eu une idée trop précise du tableau final je l’ai perdue en route. En général, à un moment donné ça ne fonctionne pas et je suis obligé de tout casser pour pouvoir continuer. L’idée de départ, par exemple un choix précis de couleurs ou une composition, vole en éclat, disparaît. Cependant elle a fait partie du processus et reste sous-jacente à la structure du tableau fini.

Dans les tableaux récents, je commence par un fond monochrome qui à la fois définit l’espace et pose une tonalité de départ. Ensuite je peux avancer vers le tableau en réagissant à chaque nouvelle action que j’apporte. Je ne peux pas avoir une idée précise de l’état final parce que chaque nouvelle forme colorée change tout le contexte. Le tableau est terminé dès qu’une unité est atteinte et que je ne vois plus rien à rajouter ou enlever.

Altervino: tu peins sur papier, sur toile, sur journal etc. Quel est ton support préféré ? Parle moi de ton rapport physique au support.

OB: Je peins sur de la toile en cotton. Je fabrique mes propres châssis en bois ce qui me permet de choisir les dimensions précises du tableau. Le rapport hauteur / largeur est important et je passe en général pas mal de temps à le déterminer. Mais quand je suis à court de temps, je prends des châssis du commerce aux dimensions standards.

Je monte la toile sur le châssis et je l’enduis. J’aime la phase de préparation purement manuelle. Elle me permet de rentrer progressivement en contact avec la surface à peindre. Un tableau qui fonctionne est un tout, et l’attention dans l’application de la peinture est primordiale à la présence qui se dégage du tableau achevé. C’est ce qui me convient et que j’aime dans la peinture, ce mélange de réflexion, d’activité manuelle et d’instinct.

Altervino: et ton approche des couleurs ?

OB: Le peintre Frank Stella disait qu’il voulait “garder la peinture aussi belle que dans le pot”. C’est vraiment ça! Mais paradoxalement pour y arriver il ne suffit pas de faire un monochrome avec une couleur directement sortie du tube. Ca ne fonctionne pas. Je cherche par des contrastes parfois à la limite de la dissonance à révéler chacune des couleurs. Pour réussir un monochrome il faut en fait beaucoup de couleurs!

Mon approche des couleurs est ouverte et sans a priori. J’ai fait un tableau avec comme fond la couleur la plus laide que je connaisse, une sorte de rose jambon. Je voulais voir si un tableau pouvait fonctionner avec un fond pareil, et je crois que oui. De manière générale j’évite les accords trop calmes et équilibrés. Je cherche par les formes colorées que le tableau soit en équilibre instable, vivant.

Altervino: plus généralement, quels sens sont particulièrement en éveil chez toi quand tu peins?

OB: La vue bien sur. Mais en réalité c’est l’esprit, si on peut l’inclure dans les sens, qui est le plus en éveil.

Ca n’a aucune incidence sur le tableau, mais c’est vrai que j’aime l’odeur de la peinture acrylique. Le toucher aussi joue son rôle, on ne pourrait pas peindre si on perdait le toucher, on ne saurait pas quelle pression exercer sur le pinceau.

En réalité, tous les sens hormis la vue me semblent comme en retrait pour laisser toute sa place à la relation oeil – esprit.

Altervino : et si tu ne pouvais garder qu’un seul de tes cinq sens, lequel serait-ce et pourquoi ?

OB: Quelle question! J’ai lu un jour qu’on peut difficilement vivre sans le toucher, on meurt d’isolement.

Altervino: je suis curieux d'appréhender ta gestuelle, ton tour de main et tout rituel quand tu peins.

OB: Je ne suis pas très conscient de ma gestuelle… il faudrait me regarder mais je pense que tu serais probablement déçu, je ne suis pas Jackson Pollock!

Par contre, je peux dire que je peins en posant la toile à l’horizontale, soit par terre, soit sur des tréteaux. Puis je la regarde en l’accrochant au mur. Elle fait sans cesse des allers-retours entre le mur et les tréteaux. Parfois je l’accroche à l’envers ou de côté, ou bien je la regarde dans un miroir… ça me permet de la voir autrement et d’évaluer si elle fonctionne.

Altervino : une toile c’est un morceau de ta vie...

OB: Je ne suis pas du tout un expressionniste. La vogue qui consiste à projeter son ego, sa petite vie personnelle sur une toile ou autre m’ennuie, m’assomme.

Je cherche à faire un tableau qui ait une présence en soi. Il ne doit donc pas être une image qui illustre ma vie, mon émotion, ni même qui représente quelque chose d’extérieur à lui même. Pour que le tableau fonctionne comme un objet présent, il ne peut pas y avoir de sujet. Cela n’exclue pas, selon moi, la présence de “figures” sur la toile, à partir du moment où elles ne jouent pas le rôle de sujet du tableau, ou de métaphore symbolique. Mes “assiettes” agissent comme des points d’articulation, des zones de plus forte densité qui dialoguent avec les formes colorées de tout le tableau. Ce sont des points de tension et de jaillissement à la surface du tableau.

Pour en revenir à ta question, il est par contre évident que ma vie, c’est à dire ce qui passe devant mes yeux, s’imprime dans ma mémoire et parfois ressort dans une juxtaposition de couleurs ou dans une forme. Mais je ne m’en rends compte qu’a posteriori, et parfois je ne le vois pas et ce sont des proches qui me le font remarquer.

Altervino : ta pratique intensive du Qi Gong est-elle une source d'inspiration ?

OB: Une source d’inspiration non. Je fais du Qi Kong pour avoir plus d’énergie, pour me sentir plus vivant. L’envie de faire des choses, de créer, et aussi la clarté d’esprit, viennent de l’énergie qu’on a en soi. Pour aller au bout d’un tableau j’ai besoin d’avoir l’esprit calme, clair, silencieux. Le Qi Kong m’aide à ça.

Pour l’anecdote, comme tu peux le remarquer les ronds sont très présents dans mes tableaux. Ce qui est amusant c’est que j’ai commencé ces “assiettes” alors que je faisais du Ba Gua, qui est une pratique de la famille du Qi Kong dans laquelle on marche en rond sur un cercle imaginaire au sol…

Altervino: Merci Olivier. Déguste bien ! Pour ceux qui souhaiteraient découvrir tes toiles, où peuvent-ils aller?

OB: Je vous invite dans un premier temps à visiter mon site internet : olivierbreuil.com

(c) Olivier Breuil pour les peintures - Tous droits de reproduction réservés.

De grands châteaux de Bordeaux produisent un second vin et un 3e?

Comme vous le savez probablement dans l’industrie française du vin il existe une règlementation assez rigoureuse. Le système de classification d’appellation d’origine contrôlée (AOC) encadre la protection d'un produit lié à son origine géographique, en plus de garantir l'origine d’un produit issu d'un terroir et d'un savoir-faire particulier.

Une mise en contexte avec l’histoire :
De plus il existe dans le bordelais un système de classification officielle des vins du Médoc datant de 1855 et représente la référence établie à l'époque sur la demande de l'empereur Napoléon III pour l'exposition universelle de Paris de 1855.

Les négociants de l'industrie vinicole établirent à ce moment un classement en fonction de la réputation des châteaux et le prix de leur production sur une trentaine d'années, qui à l'époque était directement en relation avec la qualité. Les vins furent classés en importance du premier au cinquième cru. *

Ce classement et les 88 châteaux (61 rouges et 27 blancs) qui en font partie font l’objet de grandes discussions.  Cette classification n'a subi qu'une modification importante : par arrêté du 21 juin 1973, le Château Mouton-Rothschild a été promu au rang de premier cru. Par la même occasion, les premiers crus ont été classés par ordre alphabétique. **


Arriva le Second vin
Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée de noms étrangement similaires à quelques grands noms du Bordelais.  Ce n’est pas le fruit du hasard car les plus grands châteaux proposent de plus en plus des vins que l’on identifie comme étant un second vin.

En fait,  les meilleures vignes, les mieux exposées et les plus anciennes permettent d'élaborer les Grands vins.  Il faut préciser que les châteaux se doivent  d'arracher une certaine quantité de vignes plus anciennes,  et les remplacer par des vignes plus jeunes.

Une jeune vigne n'offre pas la même qualité qu'une vigne ancienne, mais en vieillissant
ces vignes produiront à  leur tour des vignes anciennes qui donneront également  les raisins du Grand Vin. Donc vous aurez devinez que l’on produit souvent le second vin d’un grand château à partir des jeunes vignes.  Il faut dire que le vin profite du savoir-faire du Château, des fûts de chêne, des méthodes d'élevage et la mise en bouteille. ***

En provenant quand même des bonnes parcelles des plus grands châteaux, le second vin est souvent plus accessible que le grand frère.  Il coûte parfois  de trois à quatre fois moins cher que la grande bouteille.  
Dans le jargon du métier, on déclasse le vin. D’ailleurs le déclassement des grands crus est devenu tellement populaire,  à un point qu’un vin n’étant pas digne du standard d’un grand château pour faire un second vin, devient un simple vin générique.  Attention car il arrive aussi d’ailleurs que certains châteaux, en période de vente plus difficiles, n'hésitent pas à déclasser en seconds vins leurs grandes bouteilles.


Un troisième vin chez le Château Margaux
Dans un article publié sur le site Internet du prestigieux magazine Decanter, il est même indiqué que le Château Margaux, possédant un second vin appelé Pavillon Rouge, est sur le point de lancer un 3e vin.  Basé sur l’exceptionnelle  qualité du millésime 2009, même après avoir été très méticuleux dans le choix des raisins du Pavillon Rouge, on a décidé que c’était approprié de créer un 3e vin du domaine.  

Jusqu’à présent lorsque la qualité n’était pas assez bonne pour le Pavillon Rouge, on déclassait celui-ci pour l’utiliser dans la conception générique d’un AOC Margaux d’un marchant de vin.  Bien que le nom de ce vin n’ait pas encore été dévoilé, le directeur du Château Margaux Paul Pontallier a confié au Decanter que ce sera un nom simple et significatif.  Si l’expérience en sera une première pour le Château Margaux avec son 2009, il se pourrait en effet que le 3e vin soit aussi disponible dans le millésime 2010  également à cause de la qualité de ce millésime dans le bordelais.

Ce n’est pas la première fois qu’on a droit à un troisième vin à Bordeaux car le Château Latour ayant créé la mode des seconds vins avec ses vendanges de 1966 avec son vin Les Forts de Latour a aussi produit un 3e vin nommé Pauillac de Château Latour en 1973.  Toutefois ce n’est qu’à partir de 1990 que le château a embouteillé ce vin sur une base annuelle.


 Voici d’ailleurs quelques noms de ces vins prestigieux de Bordeaux ayant un second vin ainsi que le nom donné à ce second vin**** :
 Premier vin                                       Second vin
Château Latour                                   Les Forts de Latour
Château Margaux                               Pavillon Rouge de Château Margaux
Château Mouton-Rothschild               Le Petit Mouton de Mouton Rothschild
Château Lascombes                           Chevalier de Lascombes
Château Brane-Cantenac                    Baron de Brane
Château Pichon Longueville Baron      Les Tourelles de Longueville

Château Ducru-Beaucaillou                 La Croix de Beaucaillou
Château Cos d'Estournel                     Les Pagodes de Cos
Château Montrose                              La Dame de Montrose

Château Malescot St. Exupéry           La Dame de Malescot
Château Beychevelle                         Amiral de Beychevelle
Château Ausone                               Chapelle d'Ausone
Château Cheval Blanc                       Le Petit Cheval

Sources :
*        Article Classification officielle des vins de Bordeaux de 1855 sur Wikipédia
**      Article Vignoble Bordeaux sur Wikipédia
***    Article d’Emmanuel Delmas sur  www.sommelier-vins.com
****  Article Second wine sur Wikipédia

De grands châteaux de Bordeaux produisent un second vin et un 3e?

Comme vous le savez probablement dans l’industrie française du vin il existe une règlementation assez rigoureuse. Le système de classification d’appellation d’origine contrôlée (AOC) encadre la protection d'un produit lié à son origine géographique, en plus de garantir l'origine d’un produit issu d'un terroir et d'un savoir-faire particulier.

Une mise en contexte avec l’histoire :
De plus il existe dans le bordelais un système de classification officielle des vins du Médoc datant de 1855 et représente la référence établie à l'époque sur la demande de l'empereur Napoléon III pour l'exposition universelle de Paris de 1855.

Les négociants de l'industrie vinicole établirent à ce moment un classement en fonction de la réputation des châteaux et le prix de leur production sur une trentaine d'années, qui à l'époque était directement en relation avec la qualité. Les vins furent classés en importance du premier au cinquième cru. *

Ce classement et les 88 châteaux (61 rouges et 27 blancs) qui en font partie font l’objet de grandes discussions.  Cette classification n'a subi qu'une modification importante : par arrêté du 21 juin 1973, le Château Mouton-Rothschild a été promu au rang de premier cru. Par la même occasion, les premiers crus ont été classés par ordre alphabétique. **


Arriva le Second vin
Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée de noms étrangement similaires à quelques grands noms du Bordelais.  Ce n’est pas un hasard car les plus grands châteaux proposent de plus en plus des vins que l’on identifie comme étant un second vin.

En fait,  les meilleures vignes, les mieux exposées et les plus anciennes permettent d'élaborer les Grands vins.  Il faut préciser que les châteaux se doivent  d'arracher une certaine quantité de vignes plus anciennes,  et les remplacer par des vignes plus jeunes.

Une jeune vigne n'offre pas la même qualité qu'une vigne ancienne, mais en vieillissant
ces vignes produiront à  leur tour des vignes anciennes qui donneront également  les raisins du Grand Vin. Donc vous aurez devinez que l’on produit souvent le second vin d’un grand château à partir des jeunes vignes.  Il faut dire que le vin profite du savoir-faire du Château, des fûts de chêne, des méthodes d'élevage et la mise en bouteille. ***

En provenant quand même des bonnes parcelles des plus grands châteaux, le second vin est souvent plus accessible que le grand frère.  Il coûte parfois  de trois à quatre fois moins cher que la grande bouteille.  
Dans le jargon du métier, on déclasse le vin. D’ailleurs le déclassement des grands crus est devenu tellement populaire,  à un point qu’un vin n’étant pas digne du standard d’un grand château pour faire un second vin, devient un simple vin générique.  Attention car il arrive aussi d’ailleurs que certains châteaux, en période de vente plus difficiles, n'hésitent pas à déclasser en seconds vins leurs grandes bouteilles.


Un troisième vin chez le Château Margaux
Dans un article publié sur le site Internet du prestigieux magazine Decanter, il est même indiqué que le Château Margaux, possédant un second vin appelé Pavillon Rouge, est sur le point de lancer un 3e vin.  Basé sur l’exceptionnelle  qualité du millésime 2009, même après avoir été très méticuleux dans le choix des raisins du Pavillon Rouge, on a décidé que c’était approprié de créer un 3e vin du domaine.  

Jusqu’à présent lorsque la qualité n’était pas assez bonne pour le Pavillon Rouge, on déclassait celui-ci pour l’utiliser dans la conception générique d’un AOC Margaux d’un marchant de vin.  Bien que le nom de ce vin n’ait pas encore été dévoilé, le directeur du Château Margaux Paul Pontallier a confié au Decanter que ce sera un nom simple et significatif.  Si l’expérience en sera une première pour le Château Margaux avec son 2009, il se pourrait en effet que le 3e vin soit aussi disponible dans le millésime 2010  également à cause de la qualité de ce millésime dans le bordelais.

Ce n’est pas la première fois qu’on a droit à un troisième vin à Bordeaux car le Château Latour ayant créé la mode des seconds vins avec ses vendanges de 1966 avec son vin Les Forts de Latour a aussi produit un 3e vin nommé Pauillac de Château Latour en 1973.  Toutefois ce n’est qu’à partir de 1990 que le château a embouteillé ce vin sur une base annuelle.


 Voici d’ailleurs quelques noms de ces vins prestigieux de Bordeaux ayant un second vin ainsi que le nom donné à ce second vin**** :
 Premier vin                                       Second vin
Château Latour                                   Les Forts de Latour
Château Margaux                               Pavillon Rouge de Château Margaux
Château Mouton-Rothschild               Le Petit Mouton de Mouton Rothschild
Château Lascombes                           Chevalier de Lascombes
Château Brane-Cantenac                    Baron de Brane
Château Pichon Longueville Baron      Les Tourelles de Longueville

Château Ducru-Beaucaillou                 La Croix de Beaucaillou
Château Cos d'Estournel                     Les Pagodes de Cos
Château Montrose                              La Dame de Montrose

Château Malescot St. Exupéry           La Dame de Malescot
Château Beychevelle                         Amiral de Beychevelle
Château Ausone                               Chapelle d'Ausone
Château Cheval Blanc                       Le Petit Cheval

Sources :
*        Article Classification officielle des vins de Bordeaux de 1855 sur Wikipédia
**      Article Vignoble Bordeaux sur Wikipédia
***    Article d’Emmanuel Delmas sur  www.sommelier-vins.com
****  Article Second wine sur Wikipédia

mercredi 28 mars 2012

Des vins faciles à ouvrir…

Lors de l’écriture de mon livre Le Tire-bouchon Griffin 2010, j’ai essayé de joindre des informations utiles pour les amateurs de vins.  Plusieurs personnes aiment voyager et apporter leur vin dans des lieux ou nous n’avons pas toujours un tire-bouchon à la portée de la main.  C’est pour cette raison que je me suis arrêté à un détail important, soit celui d’indiquer les bouteilles utilisant la fameuse capsule à vis (Stelvin). 
Cette innovation dans le monde du vin permet non seulement de conserver les qualités du vin grâce à une parfaite étanchéité au liquide, mais aussi de limiter la présence de bactéries pouvant affecter le vin comme c’est souvent le cas avec le liège soit le phénomène des vins bouchonnés. Toutefois ce qui fait le charme des capsules à vis, c’est l’aspect pratique de la bouteille puisqu’elle s’ouvre et se referme très facilement, et se conserve dans toutes les positions. C’est donc plus facile d’ouvrir votre bouteille de vin en camping, au chalet, sur le bateau ou lors d’un petit pique-nique.

Comme vous le savez peut être, il y a encore beaucoup de producteurs qui préfèrent suivre les traditions et demeurent plutôt conservateur face à l’utilisation des capsules à vis. Pour les vins de garde, je pense que le liège est toujours approprié, mais pour les « petits vins » de consommation de tous les jours, je crois que c’est d’autant plus adéquat car un fort pourcentage des vins sont affectés par le fameux goût de bouchon dû à la présence de TCA (trichloroanisole).   Plusieurs pays comme la Nouvelle-Zélande et l’Australie sont davantage enclin à utiliser les capsules à vis. 

Afin de vous donner quelques exemples de vins utilisant la capsule à vis lorsque vous voudrez vous procurer une bouteille rapidement lors d’une prochaine visite à votre magasin de la société des alcools, j’ai dressé une petite liste d’une douzaine de choix :

-Gnarly Head Old vine Zinfandel 2007 (082242294935) à 21.99$
-Angus The bull Cabernet sauvignon 2007 (871971000029) à 24.99$
-Monte Antico 2006 (726452006307) à 18.79$
-d’Arenberg Stump jump red 2007 (9311832314007) à 17.29$
-Riscal Tempranillo  2006 (8410866430477) à 16.79$
-Verdicchio dei Castelli de Jesi 2008 (666056000205) à 16.79$
-Alsace One 2007 (3263530020017) à 17.99$
-Marques de riscal 2007  (8410866430019) à 17.49$
-Espiritu de Argentina Malbec 2008 (677855001126) à 12.99$
-Pinot noir Oyster Bay 2007 (9415549809679) à 26.99$
-Peter Lehmann Clancy’s red  (9311910102069) à 19.99$
-Jindalee Cabernet sauvignon 2008 (667661200110) à 13.79$

Le goût du vin, unique ou pas?

Oser parler de goût du vin, c’est ouvrir une boîte de Pandore : tant d’opinions, parfois exprimées avec tant de vigueur… Il faut dire que d’un côté, de nombreux professionnels ont de fortes personnalités et s’expriment sans détour. N’oublions pas non plus que leurs points de vue sont parfois intéressés. À l’opposé, on trouve de simples consommateurs rebutés par les propos intellectuels de certains dégustateurs, et qui se limitent à un bon ou pas bon, simpliste mais direct.

La notion de «goût unique» (on devrait dire uniforme) est une des grandes controverses viticole des dernières années. C’est en réalité une attaque contre certains critiques de vins célèbres. Ceux-ci ont défendu des types de vins peu acides, fruités, avec un boisé bien présent, bref le style «vin du nouveau monde». La puissance de leur influence a généré de nombreuses réactions et on les a accusés de pousser à l’uniformisation des vins. On peut critiquer leurs méthodes de notation mais où en est-on rendu aujourd’hui?

Personnellement, je pense que la concurrence du nouveau monde a amené une nette amélioration de la qualité générale des vins produits dans les dernières années. Et je n’ai jamais vu autant de variété dans l’offre vinicole. Nouvelles appellations, retours d’anciens cépages autochtones, développements intéressants dans les nouveaux pays viticoles, bref, plein de bonnes nouvelles pour les amateurs de vins. En plus, on voit éclore la culture agrobiologique, la biodynamie, les vins naturels…

Certes, il arrive encore qu’on nous présente certains défauts manifestes comme un «goût de terroir» (formule empruntée à Michel Chapoutier). Mais ne boudons pas notre plaisir, il y a tant de vignerons compétents et sympathiques et tant de bons vins à apprécier !

N’hésitez pas à utiliser la section commentaires pour donner votre avis.

À votre santé !

Club Vinearius

P.S. Parlant de vigneron, ne manquez pas ce vidéo présentant un «défenseur de la concupiscence gustative» (sur le blogue SAQ Cellier).

Photo Flickr par Vittis from Lithuania

Des vins avec moins de 13% d’alcool...une denrée rare.

Le volume d’alcool des vins est de plus en plus élevé depuis quelques années.  Plusieurs figures de la presse spécialisée viticole ont d’ailleurs dénoncé cette situation à quelques reprises.  Un article récent de Mathieu Turbide sur son blogue Méchant raisin fait état de cette situation concernant le taux d’alcool élevé dans les vins.  Certains producteurs ont recours à la méthode d’osmose inversée pour diminuer le taux d’alcool dans leurs vins.  On parle notamment de l’Espagne, mais aussi des vins de la Californie dont plusieurs grands producteurs font traiter leurs vins par Vinovation basé à Sebastopol à plus de 80 km au nord de San Francisco.  Plusieurs des 800 clients de cette entreprise veulent bien entendu demeurer incognito car le sujet est délicat.   Récemment j’ai goûté un Châteauneuf du Pape tirant 16% d’alcool, inutile de vous dire que dans un contexte de plus en plus serré des lois sur la conduite en état d’ébriété que ce genre de vin commence à devenir de moins en moins attrayant pour les consommateurs.  

En parcourant les allées de mon magasin local d’Alcool NB j’ai été à même de constater que les vins à moins de 13% sont assez rares.

Toutefois, dans le but de partager mes trouvailles je vous présente une liste non exhaustive des vins que j’ai pu trouver à moins de 13% :

-Da Luca Pinot grigio 2009 à 12,5% (5028267012517) 14.99$
-Monte Antico 2006 à 12,5% (726452006307) 18.79$
-Carte d’or Muscadet sèvre et Maine 2007 à 12,5% (3279870608532) 16.99$
-Firesteed Pinot noir 2007 à 12,4% (753526100005) à 24.99$
-Ironstone symphony 2007 à 12% (724826071227) à 17.29$
-Hoya de Cadenas Tempranillo 2004 à 12,5% (8410310602757) 14.29$
-Gavi Michele Chiarlo 2007 à 12% (8002365000703) 24.48$
-Marques de Riscal Rueda 2007 à 12,5% (8410866430019)  17.49$
-Voga Pinot grigio 2008 à 12% (021893795088)  17.99$
-Fazi Battaglia Sangiovese 2008 à 12% (632741709111) 14.99$
-Alsace One Pierre Sparr 2007 à 12% ( 3263530020017) 17.99$