samedi 29 septembre 2012

Quand le « world wine » coulera à flots...

Thierry Brun, JEUDI 28 SEPTEMBRE 2006


La Commission européenne planche sur une libéralisation complète de l’agriculture viticole, qui transformerait le vin en produit uniformisé. Les prochaines semaines seront décisives.
En 2004, au Festival de Cannes, un documentaire de l’Américain Jonathan Nossiter, Mondovino, créait un choc. Ce film-enquête dénonçait une vague spectaculaire d’uniformisation du vin, et plus encore du goût (1). Une anticipation rattrapée aujourd’hui par l’actualité. Car une page de l’histoire vinicole est en train de se tourner dans l’Union européenne. La Commission de Bruxelles fait tout pour réformer en profondeur l’organisation commune du marché du vin. Bruxelles a présenté au Parlement européen une communication habilement intitulée « Vers un secteur vitivinicole européen durable ». Actuellement en discussion, le texte doit mener à l’adoption d’une proposition législative au mieux fin 2006, au plus tard début 2007.
Comme le résume Christophe Hartmann, vigneron alsacien, membre de la commission viticole de la Confédération paysanne, « avec ce texte, on ouvre la brèche à un vin de type mondial, sans identification géographique et de tradition. On aura bientôt une espèce de Coca-Cola du vin ! » Ce vin a déjà un surnom chez les vignerons, le « world wine » (« vin mondial »), et il est déjà promu par les pays dits du « nouveau monde » (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Canada, Chili, États-Unis et Nouvelle-Zélande), qui ont opté pour une production de masse. Même si leur poids reste minoritaire sur la scène internationale, ces pays aux pratiques de production sans contraintes, jusqu’ici interdites en Europe, ont conquis des parts de marché et sont partis à l’assaut du Vieux Continent.

Le « world wine » est puissamment soutenu par des campagnes de communication agressives, à l’instar du célèbre et très compétitif « Yellow Tail », best-seller du vin aux États-Unis. « La course à la grosse marge et au rendement financier immédiat, engagée par les directions des gros groupes de négoce, mobilise l’ingéniosité des technologues et pulvérise les références éthiques. Désormais, les pratiques professionnelles "traditionnelles" sont même désignées comme responsables de la crise viticole en France ! », constate Pascal Frissant, viticulteur dans le Minervois héraultais.

Alors, bienvenue à la chaptalisation (adjonction de sucre), aux copeaux de chêne, aux arômes synthétiques et autres enzymes miracles, levures et cépages aromatiques transgéniques... « Grâce aux "progrès" de l’oenologie, on n’a plus besoin de terroir pour faire du vin », ironise Claude Bourguignon, ingénieur agronome, exclu de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) pour avoir dit que 90 % des sols français étaient morts. Mais ces pratiques oenologiques, qui seraient autorisées par la Commission dans un futur proche, mettent en ébullition les vignerons. « Les plus mercantiles ont fourni l’encre et le stylo, les théoriciens du libéralisme ont soufflé les arguments, des représentants professionnels ont cru y voir l’outil manquant à la compétitivité de la viticulture européenne, Bruxelles a parachevé le tout en couchant sur le papier le principe de la dissolution des particularismes culturels du vin », ont écrit quelques-uns d’entre eux dans un « Appel ultime contre les naufrageurs du vin », qui sera rendu public le 7 octobre par la Confédération paysanne (2).

Le petit syndicat agricole peut s’enorgueillir d’avoir réuni autour de cet appel un comité de soutien très médiatique : Christophe Alévêque, Anémone, Miguel Benasayag, Pierre Bonte, José Bové, Raymond Depardon, Jean Ferrat, Marc Jolivet, Daniel Mesguich, Pierre Richard, Jean-Louis Trintignant et une brochette de chefs restaurateurs, rejoints également par des syndicalistes de SUD et de la FSU. La Confédération paysanne devient ainsi l’initiatrice d’une révolte montante habituellement orchestrée par la puissante FNSEA. Bien que partisan de la concentration et de la compétitivité, le syndicat productiviste s’est mollement inquiété de « cette politique défensive d’abandon ».

Menacés de disparition, les viticulteurs paysans reprochent à la Commission de vouloir légaliser une « conception industrielle » de vins « compatibles avec un standard de consommation imaginé par les spécialistes du marketing des alcooliers internationaux. On pourra aromatiser le vin, lui enlever de l’alcool, lui ajouter du glycérol, fermenter en Europe des moûts concentrés d’Argentine ou bien encore importer des jus de raisin pour fabriquer des "vins" suédois ! »

http://www.politis.fr/article1817.html
Lire la suite dans Politis n 919
(1) Mondovino, la série, est disponible en DVD dans sa version intégrale de dix heures, chez Diaphana/TF1.
(2) Contact : Jean-Damien Terreaux, Confédération paysanne, 01 43 62 18 72.
(3) Vins français : chronique d’une crise annoncée, Que Choisir, 30 mai 2006.

Nouveauté Champagne BERGERE


Nous avons sélectionné un vigneron champenois qui produit des vins de qualité. André et Brigitte BERGERE ont repris l’exploitation familale en 1986.
Le vignoble BERGERE existe depuis déjà 3 générations. La maison a toujours été attachée aux valeurs fortes qui ont fait sa réputation : respect de la tradition, indépendance familiale, générosité et droiture.

Le vignoble est situé essentiellement sur les villages de Fèrebrianges, Etoges et Congy. Les approvisionnements proviennent de villages réputés et de terroirs prestigieux. Les cépages : 50 % Chardonnay, 30 % Pinot, 20 % Pinot Meunier.

Chaque bouteille de la gamme reflète l’expression la plus pure de la cuvée, respectueuse de la tradition champenoise. Le Champagne André BERGERE est l'une des rares maisons de champagne à couvrir 100 % de ses besoins en raisins.

Une découverte d'une gamme de qualité pour un budget raisonnable.

Juillet en septembre...

Le temps reste remarquablement estival avec un record cet après midi à 29 C.


Après Villegeorge hier, nous retournons à La Tour de Bessan pour ramasser les quelques Cabernets Franc d’âge vénérable ( 45 ans) à Arsac puis notre plus vieille parcelle de Merlot de Soussans, pas loin de la tour de garde du XIIème siècle.


Nous commençons nos vendanges à Duplessis : sur sol argilo-calcaire, la maturité est toujours un peu plus tardive que sur les sols de graves de Villegeorge et La Tour de Bessan. C’est à Moulis que ce cépage est le plus représenté : 60% de notre surface viticole. Et pendant ce temps, dans les chais, les équipes s’activent autour des cuves en fermentation ; refroidissant les ardeurs des levures pour mieux allonger cette phase de la vinification, aérant le moût pour favoriser l’extraction de la couleur et des tannins et assurer le bon développement des levures.

Les vendanges 2010 - Mardi 28 Septembre

C’est notre quatrième jour de vendange. Il fait froid ce matin malgré le ciel bleu. La troupe est toujours sur le plateau d’Arsac pour ramasser les jeunes vignes de Merlot : la 3 bis, la N 4.
Les premières bennes arrivent à 5 C, pour atteindre 20 C en fin de matinée. La récolte est saine mais plus abondante sur ces parcelles. Nous finissons notre seconde cuve de 150hl, et passons sur une 75hl. En début d’après-midi, nous changeons de commune : on ramasse à Soussans près de la tour du XIIIème siècle qui donne son nom à notre cru. On vendange une très bonne parcelle (elle rentre année après année dans le grand vin), La Pompe ; elle est mûre, saine et vient remplir une cuve de 60hl, la numéro 8.
Les premières cuves sont en pleine fermentation : elles dégagent du gaz carbonique. Il faut être très vigilant car ce gaz inodore est toxique pour l’être humain. Comme le cuvier est semi enterré, nous avons installé un système de contrôle automatique du CO2. Deux capteurs mesurent en permanence le taux de gaz ; ils sont installés en partie basse car c’est là où ce produit de fermentation des levures, plus lourd que l’air, s’accumule. Le matin, comme le cuvier est totalement fermé la nuit, la ventilation est à plein régime : l’air se renouvelle automatiquement grâce à de puissants ventilateurs disposés sur les côtés et sur le sommet du cuvier. Si le seuil de toxicité est dépassé, une alarme sonore se déclenche, son bruit est intolérable et tout le monde est obligé de fuir à l’extérieur du bâtiment : les tympans vibrent, ce qui est insupportable.
Nos dégustations quotidiennes nous permettent de suivre avec précision l’évolution de la fermentation alcoolique et les effets de la macération. Les tannins de notre première cuve semblent durs malgré la grande quantité de sucre qui n’est pas encore fermentée. Nous décidons de limiter les interventions (deux demi-remontages) ainsi que la température (25 C).
La cuve numéro 2 garde sa typicité et son goût de fruits sauvages, les tanins sont à peine perceptibles. Elle a devancé la cuve numéro 1 : sa densité est plus basse du fait d’une fermentation alcoolique plus rapide. Notre cuve N 3 est très aromatique ; c’est notre chouchou ! On attend beaucoup de cette parcelle, va-t-elle répondre en retour ?
A Villegeorge, Jean-Denis et Mickaël sont prêts. On leur annonce que la vendange arrive demain : la plante de la Bâche est à point, on devrait faire une cuve de 100hl dans la journée.
Il est 18h30, Emilie et moi regardons attentivement les résultats des derniers contrôles de maturité. Nous échangeons nos points de vue ; l’évidence pour nous est bien celle-là : il faut arrêter la troupe après les Merlots de Villegeorge. Ceux de Duplessis ne sont pas tout à fait mûrs et les parcelles de Soussans (Margaux) sont à attendre, ainsi que la Vieille vigne de Villegeorge. Demain, il faut mettre le frein : difficile à comprendre pour nos équipes qui sont lancées. Cela demande parfois de l’énergie pour arrêter le train en marche ! Mais c’est pour la bonne cause : ramassons quand le raisin est mûr, ni trop tôt, ni trop tard.



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