samedi 3 mars 2012

Dégustation: The Money Spider d'Arenberg 2007


Nom du vin : The Money Spider d'Arenberg
Cépage: Roussanne
Producteur: D'Arenberg Pty Ltd
Millésime: 2007
Région: MacLaren Vale
Pays: Australie
Catégorie: Blanc
Alcool %: 13.8
Date de dégustation: 2009/03
Prix: 22.55$ CAN
Ce vin est disponible au Québec
Code SAQ : 10748397
CUP : 09311832 019001
La note Le Tire Bouchon : 90
Fermeture: Capsule à vis
Site Internet : http://www.darenberg.com.au

J’ai dégusté plusieurs produits de la maison D’Arenberg et je dois dire que celle-ci figure parmi mes favorites pour la constance de la qualité de ses produits. Sur la dizaine de produits que j’ai dégustés au Nouveau-Brunswick, j’étais séduit à chaque fois. Avec la découverte du Money Spider je ne pourrais souhaiter qu’une chose, c’est que cette bouteille se retrouve elle aussi chez nous dans les prochains mois. Ce qui est dommage cependant c’est que la majorité des produits d’Arenberg soient à plus de 20 dollars, à l’exception de la gamme Stump Jump


Notes de dégustation: La roussanne est un cépage blanc populaire en France et particulièrement dans les régions du sud notamment dans le Rhône. C’est un cépage délicat et de grande finesse que l’on identifie comme étant vulnérable à la maladie. Ce ne fût pas assez pour décourager Chester Osborne d’élaborer un vin à partir de ce cépage dont la première récolte a été effectuée en 2008. Le millésime 2007 est d’ailleurs une belle réussite malgré certaines difficultés relatives au climat. Le vin est brillant et doté d’une robe jaune paille pâle qui démontre toutefois beaucoup d’intensité aromatique. Un nez floral avec un mélange de jasmin et de lys et des notes d’herbe coupé. On a aussi droit à un doux parfum de fruits associé à certains épices. En bouche, c’est un vin abondant en fruits avec des notes citronnées, de fruits verts parfumés et une agréable minéralité. Une texture légèrement grasse, une acidité fine, c’est un beau vin rafraîchissant.


Accord mets et vin : Un vin que je n’hésiterais pas à accompagner avec un festin de crabe, des crevettes, un filet de sole ou encore du homard. C’est aussi un vin agréable à déguster en apéritif et il s’avérera un bon compagnon avec les huîtres ou les palourdes farcies.

Plaisirs minuscules


L'avantage d'avoir des copains en bio, c'est qu'ils ont jour après jour le nez sur leurs vignes et souvent une âme de poète. Pas le choix : sans la sécurité des traitements chimiques, c'est bien l'homme et son oeil averti qui font la différence. Et c'est ainsi que le vigneron, penché sur ses ceps, s'arrête parfois sur un détail qu'un autre aurait sans doute ignoré.

Comme cette coccinelle inattendue sur un sarment de Cabernet.
"J'en ai jamais vu autant que cette année, raconte Frédéric Palacios. Une vraie bénédiction : elles s'attaquent aux acariens et aux araignées rouges... En fait, elles protègent les feuilles qui permettront à la plante de se gorger de soleil. Tout ça c'est de la main d'oeuvre!"
C'est ce que l'homme de la Malepère appelle joliment ses "travailleurs clandestins" : cette infinie diversité de bestioles qui travaillent ses vignes à leur manière. L'aident à survivre aux agresseurs. Ou à se nourrir, tout simplement comme ce vers de terre qui se faufile et aide les sols à respirer. A eux seuls, dit-on, ils sont capables de remplacer un labour par an.

Emerveillé, Frédéric rit de bon coeur. Ici, comme ailleurs, cette fin d'hiver annonce déjà le printemps.

3ème Salon du Chocolat de Montpellier


Aux Grands Vins de France
participe au Salon du Chocolat

organisé par le Rotary Club en faveur de la reconstruction de Haïti

au Mas de Saporta à Lattes
le samedi 6 et dimanche 7 mars 2010

Nous animons 3 ateliers de dégustation en collaboration avec la Chocolaterie Cabiron :
  • samedi 6 mars à 16h : accord Muscat et chocolat
  • dimanche 7 mars à 11h : Whisky, Rhum et chocolat
  • dimanche 7 mars à 16h : Maury et chocolat
Venez découvrir les fabuleux accords chocolats et vins et sélectionner directement le vin et le chocolat qui vous convient le mieux.

Pour plus d'infos : http://salonduchocolat-montpellier.com

Alcool NB revoit ses prix : Le vin augmente de 2%

Alcool NB vient de procéder à l'ajustement annuel des prix des produits qu'elle offre sur ses tablettes, et il va sans dire que la majorité des produits sont en hausse.

La porte-parole de la société d'État, a tenu à préciser dans une entrevue accordée à l’Acadie Nouvelle que les augmentations ne sont pas dues à une croissance de la marge de profit de la société d'État, mais à une multitude de facteurs externes, dont le transport, les taux d'échange du dollar canadien avec les devises internationales et les taxes.

Si les buveurs de bières régulières peuvent se réjouir à l’effet que le prix de la bière ordinaire demeure inchangé, il en va tout autrement pour le prix du vin qui va encore augmenter de façon générale de 2 % pour une bouteille de 750 millilitres. La société d’alcool s’empresse d’ajouter qu’elle a réduit le prix des contenants de 1,5, de 1,75 et de 2 litres de vin pour compenser la hausse des bouteilles régulières. Cette nouvelle aura peut être pour effet de réjouir les amateurs de Fontana di Papa, d’Entre Lac ou d’Oiseau Bleu.

Un salon de vins à Fredericton

Je ne sais pas si vous le saviez mais il existe un Salon des vins et de la gastronomie organisé à Fredericton par la division du Nouveau-Brunswick de l’Association canadienne du diabète. Comme le rapporte le site officiel d'Alcool NB
les personnes qui assistent à cette activité auront l’occasion de goûter des vins de la gamme de produits
actuelle d’Alcool NB Liquor, tout en savourant des mets préparés par les experts culinaires du Delta Fredericton. C'est déjà semble t-il la 8e édition de ce salon des vins dans la Capitale néo-brunswickoise.i quelques coordonnées pour ceux qui aimeraient s'y rendre le 31 mars prochain.

  • Date : samedi 31 mars 2007
  • Lieu : Delta Fredericton - Fredericton, Nouveau-Brunswick, Canada
  • Dégustations : 14 h à 17 h et 19 h à 22 h.
  • Les billets seront en vente à compter du 13 février 2007 à Delta Fredericton, la succursale du centre ville
    d’HSBC (intersection des rues Carleton et King), au magasin Mazzuca’s Variety Store (79, rue York,
    entre les rues King et Queen) et aux bureaux de l’Association canadienne du diabète (61, rue Carleton).
  • Les billets seront au coût de 45 $ par personne pour la dégustation de l’après-midi et 50 $ par personne
    pour la dégustation en soirée.
  • Le commanditaire principal de cette activité est Stewart McKelvey.

Avec le Salon de Moncton, celui de Caraquet, d'Edmundston et Fredericton, disons que le Nouveau-Brunswick est bien équipé pour répondre aux attentes des amateurs de vin.

Elle te plait pas mon AOC ?


Le salon de l'Agriculture ferme ses portes... Veaux, vaches, cochons, ont rejoint leurs camions et leurs campagnes respectives. On démonte, on plie. Et les citadins, apaisés par ces moments bucoliques quoique chahutés, oublient les campagnes... Jusqu'à l'an prochain.

Dans le brouhaha des allées et le bruit des commentaires autour d'un échange fleuri entre le Président et un visiteur, nous avons failli, figurez-vous, passer à coté de l'essentiel: ce Salon sera le dernier avant la Révolution. Le dernier avant ce que Marcel Richaud appelle, du fond de son petit bureau de Cairanne: "la déferlante libérale".

Bigre! Rien que ça...

Pour comprendre, il faut lire et relire les propos prêtés par le Journal du Dimanche au nouveau patron de l'INAO, l'organisme officiel qui règne sur les fameuses Appellations d'Origine Contrôlées. Yves Bénard (à droite) est champenois. Ancien directeur de Moët&Chandon, il ne cache pas qu'il a pour profession de"vendre le plus de vin possible et le plus cher possible".

Pour réaliser cette révolution, il veut tout simplement en finir avec le maquis des appellations et rêve d'instaurer une grille de tarif en fonction des nouvelles catégories qu'il aura instituées. Finies donc les AOC, les VDQS et autres vins de pays. Exit ces milliers de petites appellations qui depuis 1964 faisaient le charme du terroir français, mais aussi sa complexité voire son coté illisible: Adieu Côtes de Prouilles, Vallée de Paradis, Coteaux de l'Ardèche et Val de Loire... Vive les Chardonnay, les Merlot et les Carignans.

J'exagère... A peine.

Voilà donc le projet tel qu'il est exposé avec franchise dans le JDD.

D'abord l'entrée de gamme, les vins dits "de marque", vendus entre 1 et 5 euros. On parle là de vins français, produits par de grosses unités industrielles, formatés et donc peu chers. On pourrait ici imaginer un Merlot Auchan ou un Chardonnay Carrefour, totalement déconnectés de leur région d'origine. Aux Etats-Unis, des vins qui seraient baptisés "Béret" ou "Douce France". Les américains sont déjà adeptes de ces "fun wine". Et si l'on en juge au succés là-bas des vins de la firme Gallo comme la "Bicyclette Rouge" et l'"Arrogant Frog", sans modération...

Echange de bons procédés : les Vins de Tables, ainsi chassés pourraient dés 2009 porter mention d'un cépage et d'un millésime. Il s'agirait de les rendre immédiatement compréhensibles par l'acheteur néo-zélandais ou chinois. Et hop... Les années de crise, plus question d'ouvrir les vannes dans les fossés. Les surplus trouveraient ainsi leur place dans une gamme standardisée, d'origine incontrôlée. Made in France, certes, mais à l'anonymat garanti.

Deuxième catégorie : les vins intermédiaires, dits "régionaux", qui seraient aux nouvelles AOC ce que le Bordeaux "générique" est aux Saint Emilion et autres Medoc. Ceux-là seraient vendus entre 5 et 10 euros. On y retrouverait des Languedoc, des Loire, des Alsace, des Côtes-du-Rhone, bref des "vins de territoire", regroupant les anciens vins de pays par affinité régionale. Il y aurait bien quelques casse-têtes, mais passons... Et posons dessus le chapeau "I.G.P." (Indication Géographique Protégé).

Enfin, le haut du panier de la ménagère : l'AOC revue et visitée. Probablement rebaptisée "A.O.P" elle serait limitée à 200 terroirs à peine (contre 450 aujourd'hui) et vendue au dessus de 10 euros. Ce sont elles qui font l'objet des bagarres les plus âpres entre européens.
"l'AOP, l'Origine de Production, m'explique le vigneron Marcel Richaud. C'est la nouvelle norme européenne comme pour le Roquefort (46 fromages français en bénéficient, ndla) ou le jambon... En soi, si on parvient à faire triompher la notion de terroir, d'originalité, ça n'est pas mauvais. A Cairanne, on monte d'ailleurs le dossier pour tenter de se faire reconnaître. Mais c'est un virage à 180 degrés... Si l'on n'y prend garde, on a tout les risques de voir triompher les tentatives d'industrialisation, l'uniformisation et la banalité."
Sous les AOP, on retrouverait évidemment les prestigieuses appellations bordelaises et bourguignonnes. On pourrait également voir de nouveaux promus conquérir le Saint des Saints (on a compris que Marcel en rêve pour Cairanne).

Yves Bénard y croit, lui, dur comme fer. Il compte sur une nouvelle définition tenant mieux compte "de l'esprit dans lequel le vigneron vinifie" et sur la création de "commissions d'agrément indépendantes" (jusqu'à aujourd'hui les vignerons se reconnaissaient entre eux, d'où quelques décisions surprenantes ici et). Mais la bagarre sera rude et le passage étroit...

A la lecture de cette grille implacable, je ne peux m'empêcher d'être un peu inquiet: qu'adviendra-t-il demain du merveilleux Bianco Gentile d'Antoine Arena (Vin de table de France), de la Bégou de l'ami Magnon (Vin de Pays de la vallée de Paradis), de la Grange des Pères (vins de pays de l'Hérault), des vins d'Eloi Durbac au Domaine de Trévalon (Vin de pays des Bouches du Rhone) ou encore de la cuvée Marcel Lapierre (Vin de table) ?

Finies les routes communales, les départementales? On ne fréquenterait plus, demain, que des autoroutes sous prétexte de rendre le trafic fluide, de "vendre plus et plus cher"?

J'avoue pour ma part avoir un peu de mal à renoncer aux chemins de traverse.