mardi 21 février 2012

Vinum Nostrum : "C'était pas mal, non?"


Il rare d'entendre Jean-Baptiste Senat exprimer sa satisfaction. Au mieux, il trouve ses propres vins "pas mal". L'homme est plutôt en bémol qu'en dièse. C'est comme ça. C'est sa façon d'être exigeant. Peut-être une façon d'être...

Pourtant, ce soir, de retour de la troisième édition de son Vinum Nostrum, il a du mal à cacher sa joie. Un bonheur simple comme le petit message qu'il vient de trouver dans sa boite mail...
"Merci pour ce moment passé ensemble. J'étais très fier d'être admis parmi ces remarquables vignerons."
Le compliment est signé Jean-Hervé Chiquet, le patron des Champagnes Jacquesson (à gauche). Et il en dit long sur l'esprit de ce "off" pas comme les autres : car voilà un producteur qui ne court ni après les clients, ni après les honneurs, affiche des bilans flatteurs et prend tout simplement "plaisir à côtoyer des collègues", loin de la rugueuse concurrence de sa Champagne natale : une quarantaine d'artisans-vignerons qui, comme lui, font du vin. Tout simplement. Et chacun à sa manière:
"C'est tout l'esprit, explique Charlotte Senat, l'organisatrice de la manifestation. Mutualiser les carnets d'adresses, sortir des créneaux, des bagarres locales et des rivalités de chapelles. Offrir une sélection clé en main... Et la vraie bonne surprise cette année, peut-être grâce au mélange des genres, c'est que nous avons été submergés de contacts. Beaucoup d'importateurs comme le japonais Yoshio Ito ou l'americain Joe Dressner (à droite), mais aussi des cavistes, des restaurateurs, des sommeliers. Il y avait une sensation de découverte. C'était à la fois éclectique et décoiffant".
Au total, 600 personnes se sont pressées le 19 février dans les locaux du Patio de Mauguio. Entre l'ancien chai transformé en restaurant et la remise ouverte pour l'occasion, en passant par la cour, on aura pu croiser la sommelière de Thierry Marx (Pauillac) et son collègue de l'Oustau de Baumanière (le repère de Jean Reno... Et Nicolas Sarkozy à Saint-Remy-de-Provence). Le représentant de la Société des Bains de Mer de Monaco aura pu (ou pas...) tenter sa chance à la table de l'iconoclaste Didier Barral, le grand manitou des vins bios, rarissime en dégustation publique.

Plus loin, Thierry Puzelat (Cheverny) a vu approcher avec une satisfaction visible de nouvelles clientes (ci-contre). Là encore, le sommelier du Bistrot des Alpilles aura peut-être croisé - sans le savoir ? - Cyril Bordarier, le très exigeant caviste parisien (ci-dessous).

Choc des cultures, des goûts et des méthodes...

A Mauguio, en tout cas, des amateurs éclairés et des professionnels, auront eu la chance de se frotter à des montagnes comme Richaud (Cairanne), Lapierre (Morgon) ou Charvin (Chateauneuf-du-Pape), sans tourner le dos à la jeune génération.

Un exploit salué par les nouveaux venus:
"C'est énorme, vraiment, témoigne Frédéric Palacios, le petit dernier, encore sur un nuage. Il n'y a pas le stress des salons, le costard-cravate... On a vraiment le sentiment d'être en phase avec les acheteurs. Et puis les stars font vraiment la courte échelle aux petits. Un type comme Antoine Arena - un monsieur, vraiment très impressionnant, très "maitre de la maison", patriarche corse quoi... - il vient goûter ton blanc et il t'envoie du monde : "Allez goûtez ce jeune, là", il dit à ceux qui s'arrêtent à sa table... Antoine Arena! Non, vraiment, il n'y a pas que les vins qui sont bons. Les hommes aussi".
L'"incontournable de la Malepère" est rentré de l'Herault avec une quarantaine de cartes professionnelles. Des japonais, des américains, des Allemands, des Irlandais, sans oublier un importateur mexicain. Sur le papier, sa production 2007 est pratiquement vendue. Pas mal pour un début.

A court de bouteilles, les Senat ont dû promettre d'autres rendez-vous entre Trausse et Paris. On a vu un nombre impressionnant de "quilles" tomber à la table de "Jo" Landron, l'homme du Muscadet (photo à gauche). Sous les assauts répétés des visiteurs, un vigneron comme Maxime Magnon aura "vidé 48 bouteilles dans la journée". 38 pour le seul Dominique Andiran, qui ne s'attendait visiblement pas à rencontrer un tel succès:
"Ca m'a surpris de trouver là tous ces gens... Et c'est précieux pour un gars comme moi qui travaille une toute petite appelation, même pas une AOC (Côtes de Gascogne, ndla)... Mais tout de même, c'était drôle de voir des japonais prendre des photos, mettre le nez dans mon Ruminant, goûter Pissenlit, rester sur le cul et me demander aussi sec si j'avais un importateur là-bas! Du coup, je crois que je vais sauter le pas, accepter d'être distribué là-bas. Le seul truc qui m'ennuie un peu c'est les volumes... Je vais avoir du mal à fournir. Enfin, vaut mieux ça que le contraire! Le seul vrai regret, en fait, c'est que j'ai tellement bossé que je n'ai pas eu le temps de goûter les autres".
On trouvera bien sûr quelques regrets, quelques reproches. Trop de ceux-ci... Pas assez de celà... C'est la règle du métier que d'exercer en tout ses talents de critique. Et en la matière Charlotte Senat (photo ci-dessous), la maîtresse d'oeuvre du "Off" sait - aussi - être intraitable...

Mais de Chiquet (350.000 bouteilles) à Palacios et Andiran (à peine 20.000), de la haute gastronomie monégasque aux caves branchées de la capitale et du Muscadet aux Côtes du Rhone en passant par la Champagne et le Languedoc, les plus exigeants devront se rendre à l'évidence : la qualité de ce Vinum 2008 a fait l'unanimité.

Encore une nouveauté à laquelle les Senat vont devoir s'habituer...


Dégustation: Nuits-Saint-Georges Pierre André 1998


Nom du vin : Nuits-Saint-Georges Pierre André
Cépage: Pinot Noir
Producteur: Pierre André
Millésime: 1998
Région: Bourgogne
Pays: France
Catégorie: Rouge
Alcool %: 13.0
Date de dégustation: 2009/02
Prix: 70.00$ CAN
Fermeture : liège
Site Internet : N/D
La note d’appréciation Le Tire Bouchon : 89

Notes de dégustation: Un vin à la robe rubis aux reflets grenat qui malgré son âge possède encore de belles propriétés olfactives. Un nez intense de fruits noirs avec une prédominance sur les cerises. Une touche vanillée et des épices complètent cette trame aromatique. En bouche un vin riche avec des fruits mais qui commence à être un peu court. À boire sans tarder.

Accord mets et vins: Du saumon grillé, dinde rôti et une terrine de gibier feront de bons accords avec ce pinot noir.

UNE PLUIE DE MEDAILLES

C’est avec un grand plaisir que nous avons appris les récompenses attribuées à nos vins lors du dernier Concours Général Agricole de Paris :
Château La Tour de Bessan 2009 et Château Duplessis 2009 se sont vus décernés (seuls dans leurs appellations) une médaille d’or. A Margaux, Le Château La Bessane est aussi médaillé en bronze et à Moulis c’est le Château Anthonic qui a reçu une médaille d’argent. Nous sommes heureux d’être entourés de nos amis viticulteurs pour fêter cette belle récompense qui couronne le travail de notre équipe et de leur travail quotidien.
Merci à tous ceux qui croient en nos vins (même sans médailles !) et à tous ceux qui nous ont gratifié d’un mot de félicitations.

DEGUSTATION D'ASSEMBLAGE AU CHATEAU LA TOUR DE BESSAN


10 H ASSEMBLAGE AU CHATEAU LA TOUR DE BESSAN
Jacques Boissenot est arrivé, Jean Cordeau est là aussi. Notre équipe est au complet : nos deux maîtres de chef (Jean-Luc qui officie et Jean-Denis qui vient de Villegeorge), Thierry (notre chef de culture qui s’est échappé du vignoble), les deux Emilie (notre directrice technique et notre responsable tourisme) et Sylvia.
Les bouteilles s’étalent sur le comptoir métallique dans l’ordre : les vins de goutte de Merlot, puis de Cabernet Franc et enfin de Cabernet Sauvignon ; puis c’est le tour des presses.
Chacun prend son verre (précaution sanitaire depuis la grippe aviaire!) et le silence se fait, rythmé par les bruits des dégustateurs (on se sert, on goutte en absorbant de l’air et l’on crache : indispensable pour finir cet exercice !).
Quand chacun a terminé, notre conseil passe en revue les troupes et chacun s’exprime (quand il peut apporter un éclairage ou une nuance aux remarques gustatives). Arrive le moment tant attendu des pré-assemblages : Jean-Luc s’arme d’une pipette et d’éprouvettes et suit les recommandations d’Emilie qui, armée de son ordinateur, a calculé les proportions de chaque lot élu. Nous faisons 3 essais d’assemblage de gouttes : A, B et C. Cela nous permet d’éliminer d’éventuels intrus qui détruiraient l’harmonie de l’assemblage. Ensuite, on affine en changeant les proportions des deux cuves rajoutées. On arrive à un résultat qui nous convient : l’assemblage des vins gouttes est terminé.

La seconde étape consiste à rajouter les presses pour finaliser l’ensemble. Après quelques essais on arrive à un résultat extrêmement élégant, harmonieux et long en bouche. L’essai supplémentaire, contenant un peu plus de vin de presse ne me satisfait pas pleinement ; on va garder quelques barriques de ces presses en attentant de voir l’évolution du premier au cours de l’élevage. Le volume obtenu est un peu moins important que l’an dernier mais nous tenons à respecter la qualité de notre grand vin.
Ensuite c’est au tour du second vin de se construire petit à petit.
La dégustation est terminée au bout d’1h30 : le résultat est tout à fait à la hauteur des promesses de notre dernier né.
Il ne reste plus qu’à assembler et descendre le vin en barriques (un gros chantier en perspective pour Jean-Luc).

Terroir et maturite

Petite digression...

Le degré de maturité d'un vin dépend de la nature du sol où il est né...

Au-delà d'un débat sur les différents types de maturité (% alcool potentiel, maturité des polyphénols, maturité des pépins ou physiologique...), un raisin n'atteindra pas son équilibre / sa maturité à un niveau égal de sucres, tanins, acides si le sol est léger et pauvre (granit par exemple) ou lourd et riche (marno-calcaire...).

Par exemple, un Riesling sur le Grand Cru Brand (granitique) pourra être mûr à 12% TAV alors que sur le Mambourg (marno-calcaire) il devra titré peut être 13% TAV pour atteindre le même niveau de maturité.

J'oserais tenter un parallèle hasardeux entre taille adulte et nutrition: par exemple, les adultes hollandais (nourrit généreusement et d'une façon équilibrée dès leur enfance) sont de taille supérieure en moyenne à celle d'un adulte du Bangladesh (mal nourrit de par son environnement plus pauvre). A maturité (i.e. à l'age adulte), le hollandais sera plus grand (i.e. notre indicateur de maturité) pourtant les deux hommes seront bien des adultes à part entière...

L'AEFO LANCE DE NOUVELLES ACTIONS


2012 NOUVEAUTES
A l’occasion de VINISUD – Montpellier ( 20/23 février), l’AEFO  a communiqué ses dernières informations et participations ,  avec des actions qui montrent que 2012 sera le millésime de l’oenotourisme dans les régions de vignoble.
C’est ainsi que l’on appris que L’AEFO :
- accompagnera les « 2èmes Assises de l’Oenotourisme et du Terroir » organisées par le Pays de Thau (le 13 mars)
- ouvre, avec l’Agence de Développement  Languedoc Roussillon et les départements viticoles, les « Masterclass Sud de France de l’Oenotourisme » (en avril et mai 2012)
- accompagnera la Communauté de Communes de Lunel pour une formation-action « Oenotourisme » autour du Pôle œnotouristique de St Christol (février et mars 2012)
Par ailleurs, l’AEFO a participé par la plume de son chargé de mission à l’ouvrage collectif qui vient de paraître « Vin, vignoble & tourisme » (Editions Espaces tourisme & loisirs)

PRIX RENE RENOU 2012
L’AEFO  est partenaire du Prix René Renou , Prix  qui récompense  « la collectivité  ayant le mieux œuvré, au cours de l’année écoulée,  pour la défense et la promotion du patrimoine culturel lié à la viticulture » .  Son président était présent à Vinisud pour le lancement de l‘édition 2012 en présence des partenaires et de Alexandre Lazareff, président du Conseil National de l’oenotourisme.
Photo : Lancement du prix René Renou 2012

ACTIONS 2011L'AEFO, qui fête son 2ème anniversaire ce mois-ci, a connu une année 2011 bien remplie, en réalisations et en projets, qu'il s'agisse de formations, de conférences, de missions de conseil... au profit de CCI, de collectivités locales ou d'associations :
- collaboration aux réflexions autour du Trophée des sept Ceps (Projet Interreg associant Actilait à Bourg et l'Ecole de Changins en Suisse)
- formations pour le Club Table & Vin de l'Aude,
- création d'une Prestation CCA de Coaching, Conseil, Accompagnement des projets œnotouristiques
- participation au 1er Festival de la Route des Vins du Mont-Blanc à Paris en mai
- journées de formation de la CCI de Narbonne, Lézignan-Corbières et Port-la-Nouvelle
 - journée vignerons et élus pour la Chambre d’Agriculture de l’Aude en Limouxin
- Accompagnement du Pays de Thau pour sa labellisation Vignobles & Découvertes

Faire des singeries avec le vin des kiwis!

Plusieurs personnes connaissent le kiwi comme étant le nom d’un oiseau, emblême national de la Nouvelle-Zélande (pas le fruit même si ça provient du même coin), toutefois ce que vous ne savez peut être pas, c’est qu’on désigne parfois les habitants de ce pays par ce surnom. Aujourd’hui je vous parle d’ailleurs d’un vin qui provient de la Nouvelle-Zélande et que j’ai redécouvert récemment. La Nouvelle-Zélande et particulièrement la région de Marlborough est reconnue pour la qualité de son sauvignon blanc. Le vin en vedette aujourd’hui et qui figure maintenant dans mes découvertes de l’heure en blanc se nomme Monkey Bay. Il est facile à reconnaître notamment avec son petit singe vert qui orne l’étiquette de la bouteille.

Ce vin de la compagnie Constellation Brands' Canandaigua Wine est le meilleur vendeur néo-zélandais de sauvignon blanc au pays de l’oncle Sam. On retrouve ce vin à la SAQ au Québec et chez nous à la S.A.N.B. Pour moins de 18 dollars ce vin à la robe jaune-vert est doté d’un nez explosif d’arômes de pamplemousses, et de bougeons de cassis.

En rétro olfaction, il rappelle des saveurs de fruits de la passion . Il s’exprime en bouche par une vive acidité typique des meilleurs sauvignons et sa finale est pour le moins persistante! Il sera idéal pour accompagner vos plats de poissons et de poulet, ainsi que des fromages légers.

L’étiquette a été conçu par Harkness Walker Design, créateur d’une étiquette d’un vin très populaire de l’Australie, le Yellow Tail. Le nom du vin proviendrait du fait qu’un britannique visitant la côte de Marlborough à la fin du 19e siècle aurait prétendu voir un singe cabrioler près d’une petite baie près de la plus grande baie aujourd’hui nommé Cloudy Bay. Les gens locaux étaient septiques puisque qu’il n’y a pas de singe dans cette région, mais devant l’insistance de l’anglais les gens ont décidé de baptiser la plus petite baie Monkey Bay.

Ce vin est à essayer sans accompagnement à une température de 8 à 10 degrés celcius particulièrement l’été, mais pour vos occasions de repas avec les poissons, fruits de mer et autres combinaisons à découvrir! Il est préférable de boire ce vin dans sa jeunesse soit 2 à 3 ans au maximum!

Ma seule mise en garde, évitez de trop en boire car vous pourriez finir par faire des singeries...

DEJEUNER DES WOMEN IN WINE TOURISM AU CAFE ANDREE PUTMAN


Vendredi 17 Février, Mary Dardenne (Decanter Tours)  nous a de nouveau conviées au traditionnel déjeuner des Women in Wine Tourism.
Après une pause hivernale et avant les vacances de février, c’était l’occasion de nouer de nouveaux contacts, de découvrir de nouveaux lieux, pour créer d’éventuels partenariats et partager la diversité de nos expériences.
C’est avant tout un moment de grande convivialité, ce qui fait l’un des succès de ces rencontres.
Le  prétexte de ces déjeuners est pour Mary l’occasion de nous faire voyager dans Bordeaux en dénichant de charmants restaurants, propices aux échanges dynamisants !
Parmi les fidèles, Catherine Leparmentier de la CCI de Bordeaux, l’agence Bordeaux Saveurs avec Caroline Visser et Audray Parisotto, …
Nous attendons donc la prochaine rencontre avec impatience !




Bonjour à tous,


Et oui, nous essayons de suivre le progrès et avons créé le blog des Vignobles Morandière. Ainsi vous pourez suivre l'actualité du vignoble : les différents travaux dans la vigne, les foires, et les manifestations qui ont lieu sur la propriété.


A très bientôt.....