samedi 20 octobre 2012

Château Haut Chaignau récompensé


2ème BEST OF WINE TOURISM pour le Château HAUT-CHAIGNEAU !

Le 11 octobre dernier se tenait la 10ème nuit des Best Of Wine Tourism, concours récompensant chaque année, les propriétés les plus actives en matière d’oenotourisme. Après avoir été primé en 2011 dans la catégorie « Architecture, Parcs et Jardins », les Vignobles Chatonnet ont reçu, pour l’année 2013, un Best Of dans la catégorie « Découverte et Innovation ». Une belle récompense qui souligne le travail entrepris depuis plusieurs années pour accueillir le public au Château Haut-Chaigneau autour d’une offre de prestations variés et de nombreux événements : visites, dégustations thématiques, hébergement à la propriété, locations de salles, déjeuners ou dîners, expositions, concerts, etc …

Pour plus d’informations :

VIGNOBLES CHATONNET – Château Haut-Chaigneau – 33500 NEAC

Tél. +0033 (0)557 513 131


 
 

Livraison OFFERTE sans minimum d'achat plus que 48H

Si vous ne visualisez pas correctement ce message suivez le lien suivant

LIVRAISON OFFERTE sans minimum d'achat*. Code : 13ANSFREELIV
livraison sans minimum d'achat avec le code promo : 13ANSFREELIV

* Code : 13ANS FREELIV livraison offerte sans minimum d'achat. Ce code est à saisir lors de votre commande sur l'écran "Etape 4" dans le champ "Code promotion" prévu à cet effet. Offre valable jusqu'au 22/10/2012 (minuit), hors frais de port, hors vins primeurs, hors ventes privées et hors vente de particulier à particulier, dans la limite des stocks disponibles, en mode de livraison "normal", code à usage unique. Non-cumulable avec un autre code promotionnel. Ce code n'ouvre pas droit au crédit de point fidélité Wac Club. Code à usage unique. Prix valables pour le pays de livraison: France. Informations et conseils: call-center@wineandco.com

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION.

Si vous ne souhaitez plus recevoir la lettre d'information de Wineandco suivez lelien suivant

Si vous ne souhaitez plus du tout être contacté par Wineandco suivez le lien suivant

Les japonais et la Mémé


C'est toujours un drôle de spectacle que de voir débarquer dans les vignes un groupe de japonais. Ils sont d'abord aussi silencieux que charmants. On les croirait sur la pointe des pieds. Et puis, ce qui ne gâche rien, il sont connaisseurs. Ce jour-là, à Gramenon, c'est un restaurateur de Nagasaki qui invite ses fournisseurs de saké. Le groupe s'apprête à boucler un tour de France des vins. Quatre jours montre en main, le Louvre et la Tour Eiffel compris.
"Ils ont réservé il y a quatre mois, raconte Michèle Aubéry. Ils viennent ici comme si on leur faisait une grâce. J'aime beaucoup ces gens. J'aime leur culture. Ils sont curieux, discrets, presque émerveillés d'être là."
Dans la foulée de Michèle, qui avance jupe au vent, le groupe s'est mis en route. Les japonais ont peu de temps. Chaque mot est aussitôt traduit, chaque information saluée par des hochements de tête graves et concentrés. Âge des vignes, cépage, bio-dynamie, le guide veut tout savoir... Et tout transmettre.
- Et là, dit-il dans un français impeccable, de quelle vigne s'agit-il?
- Ce sont les vignes de la Mémé, répond la vigneronne.
Stupeur du guide, qui traduit aussitôt avec une excitation visible. Lui qui parlait d'une voix douce a presque crié le nom de la cuvée vedette de Gramenon. Aussitôt, un incroyable frisson parcourt l'assemblée.
"Mémésan... Mémé... Lâ Mémé..."
Et tout à coup, le groupe paisible se métamorphose. Ce ne sont plus de sages japonais en goguette mais une bande de fans en folie. On court, on se bouscule. Sur les chemins caillouteux de la Drome, une femme trop pressée en casse son talon. Dans un même geste, chacun a dégainé son appareil photo. Et mitraille à tout-va.

Il faut dire qu'au Japon, pour les amateurs, la Mémé est une institution. C'est que les japonais ont découvert très tôt ces vins natures. Ils ont la réputation de ne pas supporter le SO2, ce soufre qui leur collerait d'insupportables migraines et dont les adeptes des vins naturels ont précisément appris à limiter les doses, voir à se passer. Depuis, au Japon, le succès de ces "vins vivants" ne s'est jamais démenti.

Tout de même Michèle Aubery ne s'attendait pas à ça! Elle regarde la scène, bras croisé, partagée entre l'amusement et l'incrédulité.
"Ils sont tout de même étonnants, non? glisse-t-elle.
Le mot est faible. C'est tout simplement surréaliste. Les hommes sont à genoux dans les vignes, l'objectif collé aux grappes de grenaches. Cherchant le meilleur angle, la meilleure photo. Tandis que, depuis le bord du chemin, les femmes, elles, photographient leurs maris... Photographiant les vignes. Ce ne sont plus des plantes que l'on immortalise, c'est la Joconde... Le plafond de la Chapelle Sixtine... "La" Mémé.

Et puis la frénésie retombe, doucement. Et les japonais échangent des regards silencieux. Le guide se tourne alors vers la vigneronne.
"Excusez-moi, mais ils aimeraient vous prendre en photo avec eux, c'est possible?"
Michèle s'avance entre les ceps, persuadée qu'une dernière photo de groupe terminera cette incroyable séance de dévotion. Mais non. C'est chaque japonais qui veut maintenant se faire immortaliser à ses cotés. Seul puis en couple, puis en groupe. Au Japon, la vigneronne, est elle aussi une star...

Du coup, le reste de la visite s'effectue au pas de charge. La cave taillée dans le rocher, les fûts, les cuves, le dynamiseur. Et enfin la dégustation, presque trop polie après l'émotion des vignes. Pour l'occasion Michèle a sorti une Mémé 97, un monument. Une merveille. Les japonais lui offriront en échange un tablier de saké et une bouteille de leur meilleur alcool de riz.

Remerciements, sourires, salutations. Re-sourires... Tout ce petit monde s'enfourne ensuite dans les minibus. Et disparaît, comme il est venu.

Dégustation: Marques de Casa Concha Syrah 2005


Nom du vin : Marques de Casa Concha Syrah 2005

Cépage: Syrah - Shiraz
Producteur: Vina Concha Y Toro
Millésime: 2005
Région: Peumo
Pays: Chili
Catégorie: Rouge
Alcool %: 14.0
Date de dégustation: 2008/10
Prix: 24.48$ CAN
Ce vin est disponible au Nouveau Brunswick.
Code cup : 7804320117294

La note d’appréciation Le Tire Bouchon : 88

Notes de dégustation: Un vin du Chili qui a du style. Cette syrah offre un bouquet d'arômes de violettes, de fruits noirs, mais aussi de cassis et de fumée.

En bouche du fruit qui explose avec des saveurs de mûres accompagnées par des tannins fermes. Le vin offre aussi une belle longueur et l'on remarque la présence du fût de chêne sans être agressé par celle-ci.

La maison Concha y Toro signe encore une belle réussite.

Accord mets et vins: À découvrir avec un repas solide de viandes ou avec un bœuf bourguignon.

Des racines irlandaises à Lynch-Bages dans Pauillac


En visitant Bordeaux et ses châteaux, nous avons fait des découvertes qui dépassaient le seul plaisir de déguster des grands vins. Après avoir visité plus d’une dizaine de propriétés en moins d’une semaine, je savoure tout autant les détails concernant l’histoire de ces domaines que les vins eux-mêmes.  Ce qui est fascinant dans ce voyage à travers des siècles de culture de la vigne dans le bordelais, j’apprends  que plusieurs propriétés ont été développées sous l’influence d’étrangers.  C’est le cas du Château Lynch-Bages  qui a suscité mon intérêt. John Lynch, un Irlandais de naissance, a quitté Galway en 1691 pour s’établir dans le Médoc.  Curiosité, mon ancêtre, William Griffin, provenait de Galway et était marié à une dénommée Mary Lynch.  Impossible pour moi de remonter dans l’arbre généalogique pour valider un lien de parenté quelconque, mais je peux confirmer mon goût pour les vins de ce cinquième grand cru classé de Pauillac.
En pleine dégustation à Lynch-Bages


De l’Irlande jusqu’aux mains des Cazes

En fait, ce n’est pas John Lynch qui a donné son nom au Château, mais bien son fils, Thomas-Michel Lynch qui hérite en 1749 d'un domaine viticole venant de sa femme Élisabeth Drouillard.  Celle-ci était la fille du trésorier de France, soit Pierre Drouillard. Le domaine demeura la propriété de la famille Lynch pendant plus de trois quarts de siècle.  Le comte Jean-Baptiste Lynch  hérite du domaine en 1779 lors de son mariage et en confie la gestion à son frère, le chevalier Michel Lynch, maire de Pauillac pendant la Révolution française.   Jean-Baptiste occupa lui aussi un poste semblable en 1908,  mais à la mairie de la Ville de Bordeaux. À sa mort, le domaine Lynch est partagé en deux : le Château Lynch-Bages et le Château Lynch-Moussas.  Le Château Lynch-Bages deviendra, suite à un héritage de la famille Cayrou, un domaine appartenant au Général Félix de Vial jusqu'en 1934. Aujourd’hui géré par Jean-Michel Cazes, le Château Lynch-Bages appartient à la famille depuis 1934.


Le vignoble et ses secrets

Curieusement, en matinée, nous parcourions le Château Talbot, appellation voisine de Saint-Julien, qui porte le nom d’un chef d’armée anglaise et quelques minutes plus tard, nous retrouvons encore l’influence des anglophones dans l’histoire de ce château de Pauillac.  À notre arrivée, la responsable des visites nous fera découvrir un peu les détails techniques relatifs au vignoble. Le Château Lynch-Bages cultivent ses vignes sur des croupes graveleuses et l’encépagement est dominé à 75 % par du Cabernet sauvignon, 17 % Merlot, 6 % Cabernet Franc et de 2 % Petit Verdot. Le vignoble s’étend sur près de 100 hectares dans la commune de Pauillac au sud et au sud-ouest de la ville qui porte le même nom. Le Château Lynch-Bages est situé à 50 km au nord de la Ville de Bordeaux.

Le domaine produit un second vin rouge dénommé Écho de Lynch-Bages. Une petite parcelle de 6 hectares est plantée de cépages blancs constituée à 53% de Sauvignon blanc, 32% de Sémillon et à 15% de Muscadelle.  Le blanc commercialisé par ce domaine est connu sous le nom de Blanc de Lynch-Bages.  L’âge moyen des vignes est d’une vingtaine d’années pour le blanc et d’une trentaine pour les rouges.  Les plus anciennes vignes en rouge ont une soixantaine d’années.


Un terroir d’exception

L'Appellation « Pauillac » s'étend sur quelque 1 200 hectares situés aux abords immédiats de la ville du même nom, en bordure de l'estuaire de la Gironde. Elle ne compte pas moins de trois des quatre Premiers Crus Classés du Médoc, ainsi que quinze Crus Classés en 1855.   Avec des noms mythiques comme Lafite, Mouton-Rothschild, Pontet-Canet et, Latour, les deux Pichon et Lynch-Bages, il est facile de reconnaître la qualité exceptionnelle de ce terroir.  Près d’une trentaine de personnes œuvrent au  quotidien dans les activités de suivi du vignoble.  Dans un souci d'évolution durable, l'agriculture  raisonnée est pratiquée sur la propriété.


Le cuvier et les chais
L'ancien cuvier de Lynch-Bages

Pas moins de 35 cuves de tailles différenciées permettent le traitement séparé de chaque parcelle ou de chaque lot homogène de raisins.  La phase de la fermentation malolactique est conduite pour un tiers en barriques et deux tiers en cuves. Dans le but de séparer le vin fin des lies, cinq à six « soutirages » manuels seront pratiqués pendant l'élevage des vins en barriques. Le Château Lynch-Bages est composé, selon les années, de 75 à 85 % de Cabernet Sauvignon, de 10 à 15% de Merlot, de 5 à 10% de Cabernet Franc et de 2% de Petit Verdot.  C’est un vin destiné ordinairement à une longue période de garde. Pour le millésime 2011, on a droit à un vieillissement en fûts de chêne neuf à 75% alors que l’autre proportion est vieillie dans une barrique qui en est à sa seconde utilisation.  Il importe de préciser que le domaine fait appel à 9 tonneliers différents qui utilisent tous une chauffe moyenne des barriques.  Quant au second vin, Echo de Lynch-Bages, il sera composé de 50 à 60% de Cabernet Sauvignon, 25 à 30% de Merlot et de 15 à 20 % de Cabernet Franc.  Élevé en barriques d’un seul vin sur une période de douze à quinze mois, il bénéficie des mêmes soins que le grand vin.   Lynch-Bages produit en moyenne 450 000 bouteilles annuellement dont environ 300 000 pour le grand vin, 150 000 pour le second.  On ajoute à cela près de 20 000 bouteilles du blanc.

Un trésor pour les visiteurs 

La présence d'un véritable musée de la viticulture
Ce qui est bien dans le cas de Lynch-Bages, c’est que la propriété est ouverte aux visiteurs 7 jours sur 7, sur rendez-vous.  De plus, vous pourrez découvrir un véritable petit musée de la viticulture traditionnelle.  On a d’ailleurs conservé plusieurs équipements dont la présence du vieux cuvier, l'un des rares équipements vinicoles anciens demeurés intacts jusqu’à nos jours.  Ce cuvier  est présent dans un bâtiment datant de la fin du XVIe siècle et au rez-de-chaussée,  vous  pourrez aussi observer les « brouettes à bouteilles » utilisées autrefois pour transporter les bouteilles dans les chais.   Il y a aussi en exposition un système de pesage des barriques qui servait à vérifier la contenance des barriques à une époque où la plupart des livraisons au négoce se faisaient en fûts. Autre particularité de cet endroit, c’est la présence de l’un des tout premiers filtres œnologiques, datant du début du XXe siècle. Vous pourrez aussi observer à l’étage le savoir de Théophile Skawinski qui fut à l’époque, le gérant inventif de plusieurs propriétés du Médoc.  De plus, des outils comme l’ancienne table d’égrappage,  le système de pressage hydraulique et la grue servant à acheminer le raisin jusqu'au sommet des cuves sont aussi accessibles.  

Le village de Bages et ses attraits
L’oenotourisme est bien présent chez Lynch-Bages qui ouvre ses portes aux visiteurs du monde entier depuis plus de 30 ans, ce qui n’est pas le cas partout dans les grands domaines ayant le statut de grand cru classé du Médoc.  Un autre plus pour la région, c’est la mise en valeur du village de Bages qui était jadis un haut-lieu du vignoble pauillacais.  La présence du Café Lavinal (café-brasserie), d’une boulangerie traditionnelle, d’une boutique du vin et des arts de la table, d’une aire de jeux pour enfants et bien d’autres,  font du village un attrait touristique des plus agréables.  Crushpad Bordeaux est aussi présent depuis peu dans cette aventure,  alors que Lynch-Bages  est partenaire du projet. (Référence : texte du 3 octobre dernier.)  Il est même possible de visiter Lynch-Bages durant la période des vendanges.   Autre particularité intéressante de ce domaine, on y propose des cours thématiques pour en apprendre davantage sur le vin.


La dégustation :

Photo de Gilbert Martin-Guillou
Nous voilà au moment de sortir les verres et de déguster les vins de la propriété.  Il importe de préciser que nous avons eu aussi la chance de déguster un vin de l’appellation Saint-Estèphe, dont la propriété a été acquise en 1940 par la famille Cazes.  Le Château Les Ormes de Pez doit son nom à un magnifique bouquet de grands ormes aujourd'hui disparus. Le vignoble s’étend sur plus d’une trentaine d’hectares cultivés sur des graves garonnaises.

Quant à la dégustation,  nous avons été en mesure de déguster le grand vin (2004) mais aussi le second, soit Écho de Lynch-Bages.  On nous précise d’ailleurs que le second vin arbore un nouvel étiquetage depuis 2008 afin de favoriser davantage le marketing et diminuer la confusion pouvant exister avec d’autres domaines comme Bages-Libéral et autres.  D’ailleurs, le Château Lynch-Bages consacre ses activités commerciales à plus de 60% à l’exportation.   Le changement d’étiquette a aussi été effectué pour le vin Les Ormes de Pez.  Lors de notre arrêt au Café Lavinal, pour nous restaurer, nous avons savouré un millésime 2004 et aussi un 2005 avec notre guide avant le repas. À mon retour au Canada,  j’ai succombé au charme de ce superbe vin : trois bouteilles du millésime 2009 ont trouvé leur place dans mon cellier!


Nous avons ensuite pris la direction de notre dernière destination de la journée avec un autre château de l’appellation Pauillac, soit celui de Pichon Longueville. 

MARDI 19 OCTOBRE : DERNIER JOUR DE VENDANGES !

Après la gelée de la veille, les vignes sont un peu pitoyables, les feuilles recroquevillées se dessèchent, elles ne vont donc plus servir à grand chose. Il est donc venu le moment de ramasser définitivement les raisins.

Nous avons donc mis cette menace à exécution (cela faisait déjà partie de nos prévisions !) ; c’est ainsi que les Cabernet Franc des Noyers puis les Cabernet Sauvignon des 3 Pièces et de Calenotte ont été vendangés dans la journée. Habib est satisfait, on a pu mettre les Cabernet Francs à part ; à la fin de la journée le cuvier compte 3 cuves supplémentaires. Mais cette fois-ci contrairement à Villegeorge la veille, la dernière cuve ne sera pas pleine.

A La Tour de Bessan, Jean-Luc, Hedi, Hugo et Franck (qui fait son baptême de « décuvage » !) s’activent pour vider puis presser les trois cuves inscrites à l’ordre du jour. Le marc sorti du pressoir est ensuite vidé dans un grand container amené par le distillateur. Celui-ci en fera de l’alcool pour le compte…du Trésor Public ; en effet, cela correspond à une taxe, nommée « prestation vinique ». Un savant calcul permet de relier le volume déclaré (déclaration de récolte) avec la quantité de marc et de lies à fournir. Si par cas la balance est en notre faveur, le distillateur nous versera la différence.

A Villegeorge, Jean-Denis chauffe ses jus pour permettre aux levures de se développer à une température « viable ». Il ensemence ses deux cuves rentrées la veille avec des levures sélectionnées qui nous permettent de garantir une bonne fermentation alcoolique. Toute notre énergie peut se concentrer sur la macération à travers les remontages (fréquence et durée), la température d’extraction et la durée de cette phase où peaux et jus sont en contact.

Demain matin, Jacques Boissenot viendra à 10h déguster l’ensemble des cuves finies. Nous pourrons établir le programme d’écoulage.

Le blog des vendanges va maintenant s’espacer dans le temps mais continuera à vous faire vivre les moments intenses de ce superbe millésime.

Bilan des vendanges 2009


Après les vendanges, c’est l’heure du bilan. Nos vendangeurs ont parcouru des kilomètres, soit 230 km2, mais rassurez vous ils ne tournaient pas sur eux-mêmes ! D’un rang à l’autre, ils ont beaucoup marché. Ce sont 2 249 heures qui ont été consacrées à cette opération de cueillette manuelle du raisin.
Sur nos terroirs de graviers profonds (La Tour de Bessan et Villegeorge), nous avons récolté des Merlots qui affichaient entre 13.2 et 14.6 de degrés naturels tandis que les acidités en fin de fermentation s’élevaient à 4.5 en moyenne (g/l ). En ce qui concerne les Cabernets Sauvignon, leur taux d’alcool naturel s’étend de 11.6 à 13.1 avec des acidités supérieures à celles des Merlots. Quant aux IPT (qui mesurent la teneur en tanins, soit la structure du vin) ils sont élevés : de 52 pour les jeunes vignes à 84 pour les plus âgées.
A Moulis en terroir argileux, les Merlots sont restés plus modestes en terme de degré naturel (13 à 14 2) , ce qui est contraire aux habitudes; c’est notre cuve de vieux Cabernet Franc assemblés aux vieux Petit Verdot qui a gagné le concours avec ses 15  ! Quant aux acidités, comme toujours, c’est à Duplessis qu’elles sont les plus élevées : entre 4.12 et 4.57 sur les Merlots ; les Cabernets Sauvignon dépassent allégrement les 5.
Mais rassurons nous, ces teneurs en acides vont baisser du fait de la seconde fermentation : la malolactique (ce sont des bactéries qui interviennent) ; la disparition de l’acide malique (que l’on retrouve dans les fruits verts et qui est présent dans les raisins mûrs avec des teneurs allant de 1g à 3 g/l) qui se transforme en acide lactique (une fonction acide en moins et un goût plus agréable) permet aux vins de s’assouplir. Il faut donc attendre l’achèvement de ce deuxième processus chimique pour connaître le véritable équilibre du vin.