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mardi 17 avril 2012
Effet Terroir et Carignan
Galets roulés
Carignan Dom. de Familongue 2004
Fruité noir intense avec pointe de volatile (composante acide acétique) puis nez torréfié. En bouche, acidité fine et finale fraiche, anisée. Vin de fruit entaché par quelques notes lactées. 30% macération carbonique. 40 l/ha. 6€ Moyen
Silex
Carignan Dom. Les Eminades Cuvée Rue des Vignes 2004
Nez à défaut brettanomycès (crottin de cheval). Demi corps, court, tanins rustiques mais étonnement frais. Vignes de 50 ans. D'après son vinificateur, le silex se marque généralement par une maturité lente et le vin garde une certaine fraicheur. 4.90€ Moyen
Sables et argilo-calcaire
Carignan Dom. Puehc-Auriel 2004
Boisé fin, fruit délicat. Notes de grafite, empyreumatique. Pointe d'alcool et de réglisse. La bouche est fine même si les tanins doivent encore d'assagir. Vignes de 60 à 80 ans, 35 hl/ha; 14.5%. Les sols blancs augmentent la concentration et le degré d'alcool. Bien
Terres rouges et ruffes
Carignan Mas des Chimères 2004
Vin trouble avec dépôt (vin non filtré). Nez vulgaire de cassis (macération carbonique). Bouche acidulée avec quelques sucres résiduels. Fruité simpliste, peu tannique. Sol riche en oxyde de fer. 6 € Très moyen
Basalte
Carignan Dom. Le Conte des Floris 2004
Nez animal, fumé évoluant sur les herbes aromatiques (sauge), puis le fruit (cassis). Bouche tannnique (aséchante). Belle matière et bonne longueur. La roche volcanique donne en général des notes fumées ou de moca avec des tanins soyeux et fins. 9€ Moyen
Cailloutis calcaire
Carignan Clos du Gravillas 2004 (John Bojanowski, fondateur de Carignan Renaissance). Nez boisé et animal. Bouche marquée par une gouttière acide, légèrement tannique. Finale amère et alcool un peu élevé. Le calcaire amèen en principe fraicheur et minéralité. 7€ Moyen +
Graves du Villafranchien
Grenache Dom. de Bellevue 2004
1er nez lacté, pointe de volatile (colle scotch), boisé. Tanins fins mais trop marqué par le boisé. Finale brûlante, empyreumatique. 14.5%; 19.60€ Moyen
Conclusion: il a été difficle de ressentir l'effet terroir pur car les différences de vinification n'étaient pas nulles. On voit par ces dégustations que l'on est au tout début de la compréhension de l'effet terroir et on peut se dire qu'en Alsace, on n'a pas a rougir quant à l'avancement des connaissances à ce sujet. Soyons régionaliste pour une fois!
Le cercle des cepages disparus... en Languedoc
Carignan Blanc 2004
Dom. Le Conte de Floris
Robe jaune or soutenu. Nez fumé, grillé, droit, puissant. Très bonne tenue à l'oxydation. En bouche le vin attaque sur le gras et se révèle très salin. Vinifié en barrique (15% de bois neuf). 13.5%; 16€. Moyen +
Piquepoul noir 2006
Dom. de la Grangette
A ne pas confondre avec le cépage picpoule qui entre entre autres dans la composition du Châteauneuf du Pape. Vin rosé saumoné. Nez intense de fruits (poire). Simple. Attaque perlante, demi corps. Finale assez chaude voire épicée. Acidité en bordure de la langue. Bof
Allicante-bouchet 2004
Dom. de la Pailletrice
Cépage teinturier. Nez lacté et de fraise. Bouche marquée par une forte acidité, peu de matière et absence de tanins. Rendement élevé (50 hl/ha). Raté
Morastel noir 2005
Abbaye de Valmagne
A ne pas confondre avec le cépage espagnol Monastrel qui est le mourvèdre. Robe noir encre avec bordure violette. 1er nez pas très propre (carton) puis odeurs intenses de thé noir fumé et de boite à cigares. Nez surprenant mais un peu monolithique. Attaque ronde, tanins rustiques asséchants renforcés par un haut niveau d'acidité. Vinification expérimentale car ce cépage mérite à être assemblé. Moyen
Oeillade 2006
Dom. Beau-Thorez
Nez de fruits noirs intenses (cassis, mîre) et notes florales (violette). Un peu vulgaire. Le fruité se retrouve dans la bouche simpliste. Très moyen
Ribeyrenc (ou Aspiran) 2005
Dom. Thierry Navarre
Robe rouge clair, marquée par une certaine évolution (bordure orangée, brune)! Nez animal (crottin de cheval) et de géranium. Evolue sur la marinade de gibier. Etrange (problème de bouteille?). La bouche est par contre très harmonieuse avec une pointe de violette. 35 hl.ha sur schistes. Moyen +
Assemblage de 7 cépages 2003
Dom. Henry
Robe rouge clair. Nez réductif avec notes de cirage. Evolue sur l'orange. Bouche basée sur un duo acide / épices. Finale rustique qui rappelle le 1er nez. Moyen
Conclusion: une dégustation pas très convaincante mais qui avait au moins le mérite de nous faire découvrir des cépages rares ou rarement vinifiés seul.
Crise viticole et reforme de l’OCM – l’espoir renait a Montpellier
« Faire un bon vin c’est donner son âme »
(Sabine Bonveau, viticultrice)
Et Carlo Petrini de conclure, pour que l’agriculture soit un des piliers stratégiques de notre ère post-moderne (où le pouvoir de la communication dépasse celui de la production), elle doit se doter de culture et de communication. Ainsi seulement les vignerons pourront déterminer le goût et ne s’effraieront plus des modes changeantes des consommateurs.
Que mille dégustations fleurissent...
Dégustation en duo
Dégustation à l'aveugle de 10 vins dégustés en 5 duos. Tous les vins ont été carafés à l'avance (sauf un). A nous de trouver le point commun entre les deux vins côte à côte.
État des lieux de joutes surprenantes...
Duo #1:
- Riesling Grand Cru Kastelberg 2005 - Domaine Rémy Gresser (22.50€)
D'une robe assez clair. Nez frais et élégant (floral) même si discret. La bouche se révèle à l'aération avec une acidité mûre et fine pour un vin encore sur la retenue mais déjà doté d'une grande classe. Pour les amateurs de vins non ostentatoires. A garder. Bien - Riesling Grand Cru Kastelberg 1998 - Domaine Rémy Gresser
Rien à voir avec son voisin. Ici la robe est soutenue, signe d'un certain age. Nez beaucoup plus ouvert avec de puissantes notes minérales. Évolution sur des notes de cire. En bouche, plus de corps, bonne longueur sur des notes réglissées. Par contre, ce même vin regoûté en fin de dégustation (une bonne heure après) présentait une bouche dissociée avec une acidité peu mûre qui dénotait fortement et une finale amère peu plaisante. A se demander si ce vin a été acidifié à l'époque. A boire avec peu de carafage. Moyen+
Duo #2:
- Arbois Les Bruyères 2006 - Domaine Stéphane Tissot (17.50€)
Vin sur argile. 100% Chardonnay. 1er nez avec une pointe florale et une fausse note de banane (amylique). La bouche est un modèle de vin oxydatif délicat: notes anisées, élancée avec du gras et une belle finale sur de beaux amers. Les notes oxydatives sont subtiles et ajoutent une complexité supplémentaire à ce beau vin. Bien - Arbois Les Graviers 2006 - Domaine Stéphane Tissot (17.50€)
Vin de calcaire. 100% Chardonnay. Je dois avouer que j'ai eu du mal avec le nez de ce vin qui a très peu changé de registre au long de la dégustation. Un nez monolithique sur de fortes notes de fumée mouillée, grillées voire d'hydrocarbure. La bouche quant à elle est impeccable avec toujours ces notes anisées, un surcroît d'acidité noble et une finale fumée. Un vin original à marier avec un vieux comté et à carafer longuement pour assagir ce nez un peu violent. Moyen+
Duo #3:
- Haut Médoc Château Charmail 2004 (8.90€)
1er nez sur des notes sanguines, animales. La bouche présente des tanins encore asséchants (jeunesse) mais serrés. Notes de réglisse. Finale un peu courte. A garder deux ans. Très beau rapport qualité/prix. Bien - Haut Médoc Château Charmail 2005 (8.90€)
1er nez légèrement lacté qui met du temps à s'ouvrir. Évolution sur de jolies notes de bruyère. La bouche n'est clairement pas encore en place. Les tannins à ce stade sont super asséchants voire rustiques. Les fruits noirs ont du mal à percer derrière cette masse tannique et l'amertume. Un vin au corps imposant sans pour autant être chargé en alcool. Tout est là pour une longue garde. A garder minimum 5 ans. Bien
- Cahors Château Lamartine Cuvée Particulière 2005 carafé depuis 8h (10.90€)
Le coup de bluff/génie de Jean-Luc. Nous faire goûté le même vin avec ou sans carafage. Ce vin carafé depuis 8h offre un nez relativement plus discret avec des notes étonnantes de grillées et de cacahuète. La bouche est un modèle d'harmonie et de velours. Le miracle de l'oxygène sur la masse tannique à son apothéose. Les 14% d'alcool passe très bien. De nouveau, un superbe rapport qualité/prix. Très Bien - Cahors Château Lamartine Cuvée Particulière 2005 non carafé (10.90€)
Nez plus expressif sur un registre de peaux de raisins noirs, mais qui évolue à court terme sur un peu de dureté. La bouche est à l'opposé de la version carafée: tannins imposants et asséchants à souhait, acidité plus importante qui amène une note réglissée salvatrice. Un vin qui a tout pour pouvoir vieillir sereinement mais qui se goûte mal aujourd'hui. Bien-
- Vin de Pays d'Oc Cuvée Vins Rares 2007 - J.L. Denois (11.90€)
Seul point commun entre ces deux vins: le grenache noir. Le 1er vin a une robe plus jeune (reflets violets) avec un beau nez sanguin, fumé et de cuir. L'attaque en bouche tout en sucrosité est un peu déroutante et à la longue limite écoeurante. Par contre le tout est harmonieux et offre beaucoup de plaisir. Un beau vin de copains même si j'aurai du mal à finir la bouteille. Bien- - Châteauneuf du Pape "La Crau" 2006 - Domaine du Vieux Télégraphe (42€)
Robe plus évoluée avec plus de complexité et de mystère: bouquet floral, herbes aromatiques, le tout soutenu par un niveau d'alcool élevé. Un toucher de bouche d'une grande classe avec une masse tannique noble plus importante. Certes, tout n'est pas encore en place à ce stade mais l'émotion est déjà là. Un nectar à garder au moins 5 ans et à réserver pour une belle pièce de boeuf au coeur de l'hiver. Bien+
Merci Jean-Luc pour avoir lancé cette idée de dégustation en duo. Je me rappellerai pour longtemps la transformation / métamorphose d'un même vin suite à son passage prolongé en carafe. Expérience à renouveler impérativement.