jeudi 3 mai 2012

La vie de Château dans le cadre du FestiVin


La programmation du 16e FestiVin a été dévoilée en conférence de presse mercredi dernier.  Cette programmation du plus important salon des vins dans le nord du Nouveau-Brunswick permettra aux amateurs d’en apprendre davantage sur le monde des vins et spiritueux  avec son lot deséminaires qui compose le volet éducatif de l’événement.

Cette année à titre de conférencier, j’aurais la chance d’animer deux activités dont la dégustation des vins du Château Simard dans l’enceinte du Château Albert situé au Village Historique Acadien le vendredi 25 mai à 19 h 30.  Cette soirée permettra aux participants de goûter 10 millésimes différents de ce domaine situé dans la région de Saint-Émilion au cœur de Bordeaux.   Cette dégustation verticale assez rarissime dans le monde du vin est une opportunité rêvée pour constater l’évolution d’un vin à travers les années.  Cette activité est limitée à 48 personnes et il faut sauter sur l’occasion, d’autant plus que les gens n’auront qu’à débourser 55$.   Il faudrait débourser 425$ pour acheter les 10 bouteilles des 10 différentes années pour être en mesure de faire ce genre d’expérience.  Les billets à 55 dollars peuvent être achetés à la Chambre de Commerce de Caraquet ou par téléphone au 506-727-2931.

De plus, il existe aussi un forfait en quantité limitée, afin de vivre l’expérience de vie de château en séjournant au Château Albert du Village Historique Acadien.  Ce forfait au prix de 225$ (incluant les taxes) permet de coucher sur place en occupation double,  d’avoir le déjeuner compris et les billets pour la soirée du séminaire.  Le nombre de forfait avec une chambre est aussi limité.   Pour réserver ce forfait, vous devez appeler directement au Village Historique Acadien au 506-726-2600 ou 1 877-721-2200.

Quelques faits sur le Château Simard

Parmi les millésimes que les gens auront la chance de goûter, il y a deux millésimes dans les années 90 soit le 1996 et le 1998.  Dans la période 2000 à 2008, seul le 2002 n’est pas au menu et ne représente pas une année de grande intérêt.  Le Château Simard opère depuis plusieurs siècles et il produit un seul vin annuellement dont la production génère environs 10000 caisses par années.   Ce domaine de Saint-Émilion existe depuis le 16e siècle.  Le Château produit environs 70% de merlot et 30% du cabernet franc.  Le vieillissement du vin se fait d’ordinaire pour une période d’au moins 10 ans en cave  avant d’en faire la commercialisation.  Le vin séjourne habituellement une période de 18 mois en barrique.

La propriété a été acquise en 1954 par Claude Mazière alors que la gérance du domaine est la responsabilité d’Alain Vauthier, copropriétaire du Château Ausone.  La moyenne d’âge des vignes est d’environs une vingtaine d’années.  Le domaine fait environs 40 hectares. 

Ayant eu la chance d’effectuer pour la première fois cette dégustation verticale du Château Simard en janvier dernier, j’aurais donc le plaisir de partager ce vin au style classique dans le cadre du FestiVin 2012.  Achetez vos billets rapidement,  car ce traitement royal ne sera pas disponible longtemps à ce prix. Le vendredi 25 mai à 19 h 30, le vin sera roi avec le Château Simard au Château Albert. 

La cantine de Robert


C'est un taiseux, Robert. Il parle peu. Au mieux, il marmonne. Comme si les mots ne trouvait pas la force de franchir autrement que sur la pointe des pieds le seuil de son épaisse moustache. Il a pourtant une belle voix, une voix chaude à la Brassens, héritée de ses Corbières natales. Mais il est comme ça: silencieux par tempérament. A l'heure où d'autres cuisiniers déclament, se rengorgent et font des phrases, lui fait des économies de salive. Difficile d'imaginer que ce discret a un jour mené à la baguette - et donc à la voix - la brigade d'un Deux Étoiles corse, à Erbalunga...
"En fait, tu vois, justement, j'en ai eu marre...", lâche-t-il. "Marre de faire payer aux gens les dix serveurs, la serviette sur le bras, les assiettes dorées, la salle immense et les courbettes. J'avais envie qu'en venant chez moi, on ne paie que le produit. Tout le produit... mais rien que le produit! Alors j'ai rentré les voiles...".
Et voilà comment, tel un Senderens ou un Constant, Robert et sa femme ont envoyé valser les étoiles et posé les valises à Carcassonne, dans cette salle de trente couverts récemment relookée bistrot des années quarante. Lui, seul, dans une cuisine minuscule où il expérimente sans cesse de nouveaux accords. Elle en salle, à guetter le bonheur des clients. Car si le couple est discret, les plats, eux font causer. Ce sont de grands bavards, du genre généreux et volubiles, qui racontent le Sud avec passion et nous régalent de la nature et de ses saisons.

Ici, la carte est un programme et l'assiette un poème. On se régale d'une "omelette baveuse d'asperges vertes et de morilles" ou d'un "saucisson de foie gras aux truffes de Cabrespine et lait de géranium". On enchaîne sur une "tête de veau... cuisson lente... sauce gribiche" (un régal... photo à droite) et on se damne pour le Parmentier de "boudin de cochon noir fermier, pomme de terre du pays de Sault, oignon doux et pommes Chantecler de Marseillette". Sans pour autant refuser une petit mousse au chocolat Maraluni ou le "millefeuille de fraises caramélisées". C'est subtil, pas prétentieux et tout entier dédié à la seule cause qui vaille: le goût. Et, bien sûr à ceux qui savent le faire vivre et prospérer.

Car un coup d'oeil à la carte suffit à comprendre que dans cette entreprise Robert ne manque pas de complices: les chèvres de son fameux tasté viennent "de la ferme du Prunet", les premières asperges ont été récoltées par "l'ami Roger Villa" à Cavanac, le cochon noir par "François à Fajac en Val", les garriguettes d'Ariège viennent chez "l'ami Bernard" et les morilles ont été
dénichées par sa "copine Kiki" dans son "coin secret". Pas de pose dans tout cela. On a juste le sentiment troublant d'être en famille, entourés de copains, qui vous ont réservé le meilleur de leur Art.

Et les vins me direz vous? Et bien ils chantent, eux aussi, à la carte la gloire de leurs régions natales et du travail bien fait. Joli mélange entre les amours anciennes et les nouvelles. On y trouve les cuvées de Senat, les Corbières de Magnon, la Malepère de Palacios, mais aussi le Beaujolais de Thevenet ou le grotte di sole d'Antoine Arena. Bref retour à cette Corse qu'il a tant aimé. A sa manière, finalement, il est bavard Robert.

L'atelier de Robert Rodriguez, 39 rue Coste Reboulh, 11000 Carcassonne. Tel: 0468473780

NEW PERSONALITIES IN THE VINEYARDS OF THE MEDOC

We have chosen the spring to launch our new range of labels that will be on our second-label wines from now on.
Le Page (the medieval Page) de La Tour de Bessan (the second-label wine from Château La Tour de Bessan in Margaux) is the only one of the three wines to keep its current name. The new label shows a young boy and his lute - the little pageboy who served the nobility during the Middle Ages.
For Château de Villegeorge, whose finesse and elegance are its principal characteristics, we deemed it necessary to have a feminine personality. Our designer, Frédéric Durand, came up with a Prima Ballerina – l’Etoile – the Star of the ballet. And so it is a charming, beautiful classical dancer who is in the centre of our second-label wine.
As for Château Duplessis, whose history is marked by the presence of the du Plessis family (who is linked to the Cardinal Richelieu), its new second-label has been Christened ‘Cardinal’. A serious, responsible man with elegant posture, dressed in a red cape now adorns the label.
We took advantage of the Spring Open House days for the Châteaux in the Medoc to launch these three new characters to our clients.
Le Page, revamped, was launched with the 2007 vintage. With its 28% Cabernet Sauvignon and 72% Merlot, it is a very smooth, full wine; its aromas of ripe red berries have been preserved by ageing the wine in tanks for a year.
This wine will go well with white meats, savoury tarts and pressed cheeses like Emmental, Comté, Parmesan or Chedddar, for example.
L’Etoile made its first appearance with the 2009 vintage and as expected, this wine flew off the shelves into our clients’ hands over the first weekend of April. A nose of violets and wild strawberries invites you initially; on the palate it is smooth with fleshy tannins that evolve beautifully. The finish is extremely long for this range of wine with lovely freshness, offering aromas of red berries. It is hard to imagine that the wine is 90% Cabernet Sauvignon (with 10% Merlot for the blend) as it is so accessible and drinkable already. This is proof that 2009 is an exceptional vintage.
It’s a wine that accompanies poultry, red berries or dark chocolate for example.
Le Cardinal 2008 has a hint of austerity that is typical of its clayey-calcareous terroir and the vintage. It is a blend of the four grape varietals of this domain: 77% Merlot, 14% Cabernet Sauvignon, 7% Cabernet Franc and 2% Petit Verdot. The wine benefits well from airing it, so do decant before drinking. The complex nose expresses aromas of peonies, blackcurrants, raspberries, pepper and the palate becomes softer and smoother after a little breathing. The tannins are present but not aggressive and the freshness on the finish makes it a perfect companion for an array of dishes, including spicy, powerful dishes such as curries or North African tajines.
Three wines, three styles, three vintages – all at very reasonable prices:From 7,80 Euros per bottle (for the Etoile 2009 – AOC Haut Médoc) to 9,50 Euros for Le Page 2007 (AOC Margaux) and 8,10 Euros for the Cardinal 2008 (AOC Moulis en Médoc). These tariffs are ex-cellar in cases of 6 bottles of 750ml.

Les risques du métier (2)


Au Sud comme au Nord, on fait parfois de drôles de découvertes en labourant ses vignes. A Cairanne, il n'est pas rare de tomber sur d'énormes coquilles d'huître, vestiges des temps où la mer chatouillait les pentes de Montmirail. A Chablis, le mois dernier, la pêche a été autrement plus dangereuse pour l'ami Thomas Pico:
"Regardes donc ce que j'ai trouvé après le passage de la charrue, alors que je taillais mes jeunes plants", rigole le vigneron en montrant dans sa main... Un obus de mortier. "Belle pièce, pas vrai? Elle fait la taille de mon sécateur... Au moins 18 centimètres!"
C'est qu'avant d'être classé en Chablis Premier Cru, la Côte des Beauregards faisait office de champs de tir pour l'armée américaine. On n'y a planté la vigne que plus tard. Et puis on a oublié une histoire... Qui se rappelle régulièrement au souvenir des vignerons.
"Ca fait toujours bizarre, concède Thomas. Sur le coup ça fait même un peu froid dans le dos. Mais on commence à être habitué. Il y a trois ans j'en ai déjà trouvé un. Et mon voisin de parcelle en remonte régulièrement".
Pas impressionné, donc, le jeune patron du Domaine Pattes Loup s'est contenté de déposer l'obus à coté du piquet de tête. Puis il a terminé, paisiblement, la taille de ses jeunes pousses. Et voilà comment, à Chablis, on fait du vin en slalomant entre les munitions de la dernière guerre... Qui a dit que vigneron était un métier tranquille?

On peut aussi relire la version 2008 des "risques du métier".