mercredi 29 février 2012

Solde de liquidation chez Alcool Nouveau-Brunswick

Ce vendredi 2 mars, Alcool Nouveau-Brunswick mettra en liquidation plusieurs produits dont une bonne quantité de vins, soit plus d’une centaine de produits.   Des rabais de 25 à 40% seront donc disponibles dans plusieurs magasins d’Alcool Nouveau-Brunswick.   Des bouteilles afficheront des rabais de 2 à 10 dollars et permettra aux consommateurs de faire des économies substantielles.  En consultant la liste des produits en solde, j’ai été en mesure d’identifier au moins 25 vins commentés dans le guide Le Tire-bouchon Griffin 2012.   

Parmi les aubaines à signaler :
  • Le Château Malescasse Haut-Médoc avec un rabais de près de 8 dollars soit 25.29$.
  • Le Marques de Casa Concha Merlot avec une économie de plus de 6 dollars pour 18.79$.
  • Près de 5 dollars de réduction sur le Mike Weir Chardonnay pour 14.49$. 
  • Également un 5 dollars de rabais sur le Nobilo Sauvignon blanc  à 14.99$.
  • Une réduction de 9 dollars sur l’Oratorio Crozes Hermitage qui se vendra 26.99 $ au lieu de 35.99 $. 
  • 5 dollars de moins sur l’excellent Pacific Rim Riesling d’Oregon pour 14.99$.
  • Un autre riesling intéressant, le Spy Valley de Nouvelle-Zélande sera réduit de 5 $ pour  14.99$.

Bon magasinage afin de préparer l’arrivée de la saison de crabe et de homard. 

Des vins bios, on aime ça !

Aujourd’hui mercredi 29 Février se tient à Montréal le Salon Renaissance des Appellations. C’est aussi le nom d’un regroupement de vignerons qui visent à redonner aux appellations contrôlées leurs caractéristiques originales. Ils prônent un virage de la viticulture industrielle vers des pratiques plus «naturelles» basées sur la biodynamie.

Nous profitons de l’occasion pour vous parler de nos dernières découvertes en vins biologiques. Précisons un point, ce n’est pas parce qu’un vin est bio qu’il est bon, hélas. Même si la volonté d’utiliser moins de produits chimiques et d’additifs est en soi excellente, elle peut aussi compliquer les choses, surtout lorsque mère nature n’est pas coopérative. Il peut en résulter des vins aux arômes étranges ou aux saveurs douteuses, notre politique est de ne pas les présenter.

Pour découvrir la liste des vins biologiques, le site de la SAQ vous oblige à utiliser la fonction de recherche avancée. Leur nombre était de 173 lors de notre article du 16 septembre dernier, il est aujourd’hui de 159, donc pas de croissance du bio à notre cher monopole d’État. Voici trois rouges intéressants à déguster après aération au Decantus.

Le Laudum Nature Barrica est un vin espagnol de la région d’Alicante. Ni trop corsé, ni trop alcoolisé, avec des arômes de cerise, d’épices et une bouche ample, c’est un excellent compagnon pour vos grillades.

Le Domaine du Clos de la Procure est un Côtes de Provence classique et bien fait, idéal pour boire avec des côtelettes d’agneau aux herbes. Les arômes de petits fruits sont plutôt délicats mais la bouche est chaleureuse et les tanins bien enrobés.

Vous cherchez à impressionner un ami connaisseur avec un vin original? Le Domaine Ilaria est un Irouléguy, un vin du pays basque français. Attention, c’est du costaud, les tanins sont bien présents et les marques du terroir basque aussi. Servir avec un cassoulet toulousain ou du gibier.

À votre santé !

Club Vinearius

Laudum Nature Barrica Alicante 2009
Code SAQ : 11015611

Prix : 14,10 $

Domaine du Clos de la Procure Côtes de Provence 2010
Code SAQ : 10783109

Prix : 23,85 $

Domaine Ilarria Irouleguy 2008
Code SAQ : 10783694

Prix : 22,45 $

Deux nouvelles publications pour le Cardinal de Duplessis 2008!

Deux nouveaux articles sont parus le 27 Février dernier sur le Cardinal de Duplessis 2008, le second vin de notre propriété sur l'appellation de Moulis en Médoc:

- dans Le Chroniqueur: http://www.lechroniqueur.fr/fr2/dossiers/dossier.php?val=286_bordeaux+pouilly+fume+champagne+pour+hedonistes

- et dans Carrechic.com: http://www.carrechic.com/index.php?option=com_content&view=article&id=567:le-cardinal-de-duplessis-medoc-&catid=11:champagne&Itemid=17

Bonne lecture!

5 à 7 Casino du vin avec la Chambre de Commerce Française le 14 mars

La Chambre de commerce française au Canada—section Québec, a le plaisir de vous convier à la première activité de la série « 5 à 7 chez un membre ».
Au programme: le Casino du Vin en paretnariat avec Millésimes.
Faites vos jeux et testez vos connaissances sur le vin dans l’ambiance toute particulière des caveaux de la Maison Fornel, rebaptisée Maison Québec-France.  Par la même occasion, venez découvrir l'exposition « Brassens ou la liberté » qui y prend place, une présentation de l’Association Québec-France qui nous invite chez eux !


C'est donc un rendez-vous, le Mercredi 14 mars 2012, de 17h à 19h
À la Maison Fornel 25 rue Saint-Pierre, Québec
Formule « 5 à 7 »
Bouchées et  vin offerts
Tirage de prix de présence
20$ pour les membres de la CCFC Québec ou de l'Association Québec-France
30$ pour les non-membres (un montant sera déduit de votre inscription à la CCFC Québec si membre sous 30 jours)
Les places sont limitées donc réservez-vite!
Pour vous inscrire: http://casinoduvin.eventbrite.ca/

"Douloureuse" et têtes de pioche


Ah... Que de commentaires depuis le précédent article ("Osons parler d'argent"...)!

Que de mails, de coups de fils... Et d'assourdissants silences : c'est que cette question de la "douloureuse", dans un monde qui ne devrait être que plaisir, laisse forcément en bouche un petit goût amer.

Passons d'abord sur l'idée que ceux qui cherchent à toute force des vins à moins 3 euros seraient forcément des nuls qui "n'aiment pas ça".

Je lisais l'autre jour sur le forum de la Passion du Vin le coup de gueule d'un certain "Eric d'Evreux". Étiquettes en main, l'homme renvoyait dos à dos trois bouteilles réputées pour dire tout le bien qu'il pense d'un très économique "Clos des Olivettes", un Saint Chinian (à droite) vinifié par la Cave de Roquebrun pour la modique somme de 2,80 euros.

Pas de question d'argent ici : le même dégustateur avait eu les moyens la même semaine de se payer ou de partager l'achat d'un Maghani 2000, d'un Bébian 2001 et d'un Chabanon (le "Merle aux Alouettes"). Trois cuvées situés entre 20 et 35 euros. Il ne s'agissait donc que de goût. Il trouvait ainsi les uns:
"Engoncés, remplis de tant d'intentions qu'on en perdait le simple plaisir de les boire"
Et l'autre, le minot, tout simplement délicieux.

Première conclusion et j'enfonce volontiers la porte, même si elle est ouverte: le tarif ne fait pas le bonheur. Il existe d'évidence des "pépites" à coté desquelles il serait juste ridicule de passer pour la simple raison qu'on ne les paierait pas "le prix - présumé - d'un bon vin" (voir sondage en colonne de gauche)...

Avis donc aux consommateurs qui veulent épater la galerie et aux scientifiques américains qui affirment doctement que notre cerveau apprécie d'autant mieux un vin qu'il a reçu l'information qu'on l'a payé cher (voir l'article) : personne ici ne viendra dire d'un vin qu'il est bon parce que son prix est élevé. Il est bon, répètent mes amis, parce que son vigneron l'a bien élevé. En revanche, le travail, insistent-ils, a bien un prix:
"C'est la main d'oeuvre qui coûte cher avant tout, explique Jean-Baptiste Senat. Par exemple, j'ai une jeune vigne de Mourvedre où je ne peux pas intervenir avec un outil inter cep traditionnel. Résultat : cela nous prend 30 heures à cinq bonshommes (soit 150 heures) pour piocher une vigne que l'on ne peut pas travailler autrement. Et il faudra le refaire au moins une fois ! Mon exigence bio fait que je ne le fais pas au désherbant chimique qui lui ne m'aurait coûté que 30 euros et pris 1 heure."
Tête de pioche contre produits chimiques, l'homme là où la machine ne sait pas (encore?) faire... Si l'on comprend bien, il ne s'agit donc pas d'un bête rapport qualité/prix mais d'un rapport exigence/pénibilité-et-donc-qualité/prix.

CQFD, me dit-on. Mais voilà tout de même qui complique l'affaire.

Ce matin, cependant, le hasard fait bien les choses : je tombe sur le joli "Carnet de Vigne" de Sylvie Augereau (Editions de l'Epure - Omnivore). Page 122, le trophée du "meilleur grimpeur" est justement attribué à Cyril Fahl, un jeune vigneron des Pyrennées qui s'est fait une spécialité de cultiver sans filet des vignes exigeantes et escarpées. Culture "à la pioche", on y revient...
"Cyril Fahl, y écrit l'auteur avec fougue, fait subir à chacune de ses vignes du Roussillon le même traitement minutieux, implacable, acharné. Et pour un juste prix, précise-t-elle: 12 euros en moyenne (prix professionnel, 20 euros pour un particulier, ndla) pour 500 heures de travail à l'hectare en juillet, 15 hectolitres à l'hectare, un an et demi d'élevage en barrique et une production d'à peine 6000 bouteilles. Le premier qui dit que c'est cher, conclut-elle, on l'envoie travailler là-bas".
Les sites de dégustations en débattent déjà avec ferveur...

Pour enfoncer le clou, je m'offre pour finir un voyage par procuration photographique dans ces Corbières où justement, la semaine dernière, Maxime Magnon a fait labourer des vignes particulièrement difficiles... par un cheval.

Rangées trop étroites, pentes trop rudes en haut de coteau : même le chenillard bleu et jaune aurait eu du mal à passer, m'explique le vigneron. Il a essayé au treuil, mais c'était épuisant. Il a finalement décidé de faire venir l'un des rares laboureurs à cheval en activité dans la région (ci-dessous).
"C'était beau, superbe sous le soleil de montagne. Noble, même... Et puis bien sûr que ce cheval, là, faisait un peu revivre l'époque d'avant... Mais c'était pas par nostalgie, tranche-t-il : C'était ça ou la pioche."
L'affaire a couté à Maxime 750 euros pour 20 heures de travail et un peu plus d'un hectare impossible à labourer autrement. A moins...

A moins de faire comme les voisins.

Tout autour des vignes couvées par Maxime, les surdoués de la cave coopérative de Mont Tauch (l'une des plus grosse de France) ont, eux, trouvé une autre solution: ils arrachent, ils terrassent, replantent de jeunes vignes et mécanisent. Facile à traiter ("selon critères de l'Agriculture raisonnée", qui dit qu'on ne pulvérise pas par principe mais selon nécéssité, ndla), facile à vendanger. Les machines ont alors tout le loisir de manoeuvrer. "La qualité des terroirs à la pointe la technicité, dit le président de la coopérative"

Il faut venir voir au coeur des Corbières ces coulées de vignes, parfaitement alignées, nettoyées, bien sages... C'est moins cher, plus productif. En un mot : plus rentable. Et c'est un succès. La coopérative écoule désormais près de 10 millions de bouteilles par an. Corbières, Fitou et Vins de pays... A coté de ses têtes de cuvées, Mont Tauch propose ainsi un merlot et des grenaches de la Vallée de Paradis à moins de cinq euros (4,90 ttc), prix public. Là où la première cuvée Magnon commence sa vie commerciale à 9 euros. Le double...

Reprenons la calculette de l'artisan-vigneron : environ 1 euros de verre-étiquettes-bouchons-taxes (les "produits secs") + 2 à 3 euros de main d'oeuvre par bouteille en moyenne.
"Au prix de Mont Tauch, c'est tout simple, dit Maxime, je vendrais mes vins à perte. Ce que je ne peux pas me permettre..."
Autre esprit, autres méthodes... Les choix se respectent. Grâce à ce parti-pris, Mont Tauch fait vivre près de 300 vignerons et produit des vins qui n'ont rien de scandaleux (la photo de gauche est issue de leur site commercial). En revanche, si l'on se promène sur des chemins plus escarpés, plus solitaires, en clair du coté des auteurs de vins, des artisans, il faut sans doute accepter l'idée que le travail se paie.

N'importe quel prix ? Ça, en revanche, ça se discute...

Bonjour,

Quelques nouvelles du vignoble : nous avons perdu nos belles journées de printemps et avons retrouvé un temps d'époque : pluie et brouillard. Heureusement, nous avons eu un rayon de soleil durant cette semaine : notre pineau rosé a été récompensé par une médaille d'argent au concours agricole de Paris....
A bientôt