vendredi 22 juin 2012

Bordeaux fête le vin avec les Baillis de Lalande de Pomerol

BORDEAUX FETE LE VIN
AVEC LES BAILLIS DE LALANDE DE POMEROL:
JEUDI 28 JUIN 2012
EN PARTENARIAT AVEC LA CAISSE D’EPARGNE




DEGUSTATION BAILLIS DE LALANDE DE POMEROL
de 19H00 à 20h30
animée par Rodolphe WARTEL de Terre de Vins

Rdv au "Village Privatif Cépages" situé Prairie des Girondins, en bas de la place des Quinconces à l'espace Caisse d'Epargne.

LISTE DES BAILLIS PRESENTS  :
- CHATEAU BELLES GRAVES – Xavier PITON
- CHATEAU BERTINEAU SAINT-VINCENT – Jean-Daniel ROLLAND
- CHATEAU HAUT GOUJON – Corinne GARDE
- CHATEAU HAUT SURGET – Marie-Claude et Jean-Pierre FOURREAU
- CHATEAU LABORDE – Jean TROCARD
- DOMAINE DES MIMOSAS – Philippe NIARFEIX
- CHATEAU VIEUX CHEVROL – Gérarde CHAMPSEIX


Vaillant champenois


Après les épaules, les cuisses! En descente, ça tire un peu, bien sûr. Mais pour la bonne cause... On l'aura deviné: pas question ici de body-building, mais bien de bricolage viticole. Dans ses vignes du Fonnet, ce jour-là, Bertrand Gautherot teste sa dernière invention : le "sulky des cimes". Le prototype du premier "écimeur" certifié bio. Idéal pour raboter la liane indocile de quelques centimètres, au dessus du dernier fil de fer.
"Avant, on faisait ça à la cisaille à main, raconte Bertrand. Aujourd'hui, dans 99% des cas, on passe la machine et le tracteur. Résultat on tasse les sols, on fait un bruit d'enfer et on stresse une plante qui n'a pas besoin de ça... Là, rien de tout ça: un petit moteur de 200 watts, une scie lente, de la récup, quelques soudures et c'est le bonheur!".
Avant d'y attacher le cheval attitré de Vouette-et-Sorbée, encore fallait-il essayer l'engin. Et voilà comment s'explique la fameuse séance de musculation de la semaine dernière. Depuis, tout est rentré dans l'ordre: l'écimeur a eu droit à un coup de peinture et c'est le puissant Pégase qui a pris la relève...
"Il était temps, ajoute le vigneron. En cette saison, la liane prend facilement dix centimètres en 24 heures! On a beau la palisser, l'attacher et la re-attacher, elle a vite fait de dépasser le dernier fil... Au premier coup de vent, à la moindre pluie, c'est la dégringolade... l'enchevêtrement inextricable... Bref, la jungle!"
A peine Pégase a-t-il fini dans les vignes de Biaune (les parcelles de Chardonnay qui donneront son "Blanc d'Argile"), que déjà le champenois est passé à l'oeuvre suivante: la greffe de 35 ares supplémentaires. Puis il se précipite à la cave où les fameuses "malos" viennent de démarrer.

Déjà, il faut songer à préparer les première mises en bouteilles, prévue pour la fin du mois. Sportif, décidément...

Episode précédent : "Mystère en Sorbée".
On peut lire aussi "Pégase aux vignes" et "Bertrand dans les bras de Sorbée", entre autres...

Cours et initiation oenologie à Brive




J'ai reçu beaucoup de mail me demandant si il existait des cours d'oenologie sur Brive;
19survin s 'est renseigné........les cavistes le font mais pour des groupes (minimum 10 personnes) seul COOK IN COUJOU faisait des cours le samedi mais changement de local oblige le programme sera connu que fin août. Alors n'hésitez pas à contacter votre caviste........peut être leur reste t'il une place dans leur groupe!!!!

Dés qu'une offre apparait 19survin vous tiendra au couant !!!!!

La vinothèque : groupe de 10 personnes sont complet pour le moment
Vinéa : à voir car le gérant à changer
Cavavin : 1 soirée tout les 2 mois chez un particulier qui organise un repas avec dégustations : il reste parfois 1 ou 2 places;
La maison des vins : Il faut aller voir le caviste il s'occupe de l'association Bacchus (1 réunion par mois......trés prisée donc souvent complet)
Les vins fins de propriété : par groupe de 10 personnes
Le Cellier : ne fait pas
Les Tastevins : Par groupe de 10 personnes

RETROUVEZ LES COORDONNEES DANS LA CATEGORIE "Avis sur les cavistes"

Bordeaux, aussi des vins blancs…

Les Bordeaux rouges sont les vins de spécialité les plus vendus à la SAQ, c’est dire que la réputation du vin de Bordeaux est encore excellente. Et effectivement, lorsqu’on dit Bordeaux, la plupart des gens associe l’appellation avec vin rouge.

Pourtant, environ un quart des vins produits dans la région de Bordeaux sont des blancs, principalement constitués à partir des cépages sémillon, sauvignon et muscadelle. Les deux appellations classiques des blancs bordelais sont les Entre-deux-mers et les Graves mais on trouve aussi plusieurs Côtes-de-Blaye.

La SAQ nous offre un très beau choix de 93 vins blancs bordelais couvrant une très large gamme de prix. Nous en avons retenu deux pour aujourd’hui. Le Château de Roquetaillade La Grange est un Graves abordable, assez sec avec une saveur légèrement citronnée, parfait pour accompagner une salade de poissons. La Cuvée Clémence est un Entre-Deux-Mers non traditionnel, moins sec et avec un léger boisé dû à son élevage en fûts de chêne, bref un Bordeaux adapté aux goûts des amateurs de vins du nouveau monde. Il est très bon avec un poisson en sauce.

À votre santé !

Club Vinearius

Château de Roquetaillade La Grange Graves 2009
Code SAQ : 00240374

Prix : 15,10 $

Cuvée Clémence Entre-Deux-Mers 2009
Code SAQ : 10392394

Prix : 15,35 $

DECANTER FINE WINE ENCOUNTER : 16 JUIN 2012

Samedi 16 Juin, nous présentions nos vins à l’hôtel Landmark au cœur de Londres. Mon amie, Allison Bonnett, experte en vins, m’a épaulée avec amitié et compétence.

Nous présentions uniquement nos premiers vins :

Villegeorge 2002 et 2006, La Tour de Bessan 2007 et 2011, Duplessis 2006 et 2009.

Organisée par Decanter, magazine spécialisé dans les vins du monde, la dégustation se déroulait de 11h à 17h. De nombreux dégustateurs ont découverts nos vins; nous avons même rencontré plusieurs chinois qui venaient faire leur sélection : la plupart était des professionnels du vin.

Steven Spurrier, éminent journaliste, a particulièrement apprécié le 2007 de La Tour de Bessan et le 2009 de Duplessis.

Beaucoup de visiteurs ont apprécié le Villegeorge 2002 qui était à son apogée.

L’organisation était parfaite et les vins se présentaient bien : une belle occasion d’échange avec une sélection soignée de dégustateurs passionnés.

PRIMEURS 2011

Les conditions économiques et politiques n’ont guère été favorables à la campagne primeurs des 2011: zone euro en pleine déconfiture, changement de présidence française, ralentissements des échanges nationaux et internationaux. Après des achats importants sur les deux millésimes précédents, les USA et la Chine ont décidé de faire de l’abstention, suivis par les marchés européens traditionnels.

Il est vrai que la notoriété des 2009 et 2010, coqueluches de la presse spécialisée et sortis à des prix en hausse spectaculaire pour les grands noms de Bordeaux, ne pouvait que jeter de l’ombre sur 2011.


Emilie Roullé, notre directrice technique nous présente le dernier né:

“Le millésime 2011 a été particulièrement atypique. Le débourrement de la vigne s’est déroulé fin mars. Avril a été très chaud et sec, provoquant l’accélération du cycle végétatif : 7 mm de pluie seulement, soit 10 fois moins que la moyenne trentenaire. L’ensoleillement était comparable à celui d’un mois de juillet. Les conditions estivales ont duré tout le printemps avec une floraison très précoce, vers le 10 mai. Cela nous a obligé à accélérer les tâches viticoles pour mettre à jour les travaux du vignoble. L’avance était de 3 semaines au mois de juin. Le 4 Juin, un violent orage de grêle s’est abattu sur le vignoble de Margaux, affectant une partie de la récolte.

La sécheresse continue a limité la croissance des rameaux. Les températures caniculaires des 26 et 27 juin ont provoqué un échaudage des raisins sur les vignes les moins feuillues. A la fermeture de la grappe fin juin, le millésime s’annonçait particulièrement précoce. Mais le rafraichissement au mois de juillet et les conditions pluvieuses du mois d’août ont ralenti la maturation.

L’année 2011 restera comme l’année la plus chaude depuis 1900, à égalité avec 2003.

Les vendanges ont débuté le 12 Septembre au Château La Tour de Bessan et se sont terminées le 2 Octobre au Château Duplessis. Le tri a été capital : certaines baies étaient restées vertes, d’autres étaient échaudées ou flétries, nous avons dû les éliminer. Le potentiel phénolique et aromatique était assez exceptionnel. 
 
Ce millésime est différent des deux précédents: tout d’abord en volume car les rendements sont faibles (la grêle et le manque d’eau en sont responsable) mais aussi en équilibre global. Les 2011 sont des vins à boire dans leurs cinq premières années, leur structure plus délicate ne leur permettant pas de se conserver dix ans.
 
La presse spécialisée a bien salué la qualité de nos trois grands vins:
Jacques Dupont dans «Le Point Spécial Vins » a particulièrement apprécié notre Château Duplessis, il lui a décerné un coup de cœur ! :
 
©    CHATEAU DUPLESSIS (MOULIS EN MEDOC ) 2011:

15,5 – « fruits noirs, confits, très frais, tannins veloutés, savoureux, dans un style puissant, séveux, persistant»

« Gault et Millau » a aussi relevé la qualité de nos trois crus dans son spécial primeurs 2011: voici les commentaires de dégustation de Pierre Guigui:

“CHATEAU DE VILLEGORGE (HAUT MEDOC) 2011:

Plein, riche, mais tramé dans un bel équilibre. Certes capiteux et puissant mais si tendre.

CHATEAU LA TOUR DE BESSAN : une belle construction, c’est “le bon élève” avec des tannins élégants. Il n’en impose pas mais offre un très joli grain.

CHATEAU DUPLESSIS (MOULIS EN MEDOC) : un beau jus sans lourdeur tout en dentelle avec une allonge florale. Que demander de plus? Une tablée d’amis pour le partager peut être.”

Domaine Robinet AOP Sancerre 2010

Foire aux vins de Brive, la clôture s'approche et je flane dans les allées cela me permet parfois de trouver des perles;
 Je vois un vigneron authentique, les mains marquées par le travail de la vigne, le visage usée par les conditions climatiques; Ce qui est sûre c'est que ce n'est pas l'accueil au stand qui m'a fait acheter ce vin!!!

Donc je trouve ce Sancerre un 2010 élevé en cuve; Je décide de l'ouvrir car je reçoit un ami avec qui je partage ma passion; Et ce soir nous avons pris le temps de déguster!!

D'un jaune limpide, le nez est le survol au dessus d'un bouquet de fleur blanche; En bouche l'attaque est franche et douce le fruit est présent, minérale sans acidité avec du gras ; Le final laisse une bouche agréablement satinée et fraiche;

J'ai trés apprécié ce vin pour son équilibre gras et vivacité!

L'accord se fera sur un poisson gras ou une viande blanche en sauce à base de crême fraiche;

Prix : env 6-7 e
Où : foire aux vins de Brive
Robinet Jeannot
18300 Verdigny

Entre les grappes : un verre de vin quotidien pour le foie

Bonne nouvelle pour ceux qui ont participé à la 12e édition du Festivin de Caraquet la semaine dernière en prenant part à l’ensemble des dégustations et différents séminaires. Il semble que la consommation quotidienne de vin améliore la santé du foie. En fait un peu comme le vieux diction « An apple a day keep the doctor away », une nouvelle étude de l’Université de Californie à San Diego révèle qu’un verre de vin quotidien aurait un effet bénéfique sur le foie comme le rapporte cet article du Wine Spectator.



Le Magasine Harpers du Royaume-Unis rapporte pour sa part que les récoltes de raisins de la Nouvelle-Zélande sont en hausse de façon significative en 2008. Le Harpers indique que c’est une hausse de 39% des récoltes pour l’ensemble du pays, toutefois pour l’appellation phare de ce pays de l’Océanie on estime qu’il s’agit d’une hausse de 61%.


Le Decanter Magazine a véhiculé une nouvelle intéressante pour les amateurs de Champagne. Le vétéran viticulteur du Rhône, Michel Chapoutier a l’intention de se lancer dans la production de Champagne avec une propriété dans le sud de cette région soit à Côte des Bar. Chapoutier a donc boucler une entente avec la Coopérative de Union Auboise en achetant la moitié d’un hectare dans le village de Riceys dans le cadre d’un partenariat avec cette coopérative qui produit déjà sa propre marque de Champagne, soit Champagne Devaux.


En terminant qui aurait cru que le Petit Chaperon rouge deviendrait le prétexte d’une publicité pour promouvoir les vins du sud de la France. C’est pourtant le scénario d’une campagne préparée pour diffusion sur les chaînes TF1 et France 3. Le rôle du chaperon rouge sera campé par la charmante Miss France 2006, la biterroise Alexandra Rosenfeld qui est l’actuelle tenante du titre de Miss Europe. Le slogan utilisé est aussi bien adapté soit « Sud de France, la marque qui change le cours de l’histoire ». Cette nouvelle a été véhiculée sur le site Vitisphère.

La bière a toujours sa place dans le coeur des canadiens


Amateur de vin depuis plusieurs années, je ne suis toutefois pas du genre à boire de gros vins rouges lourds durant la période estivale.  À la rigueur, je vais me laisser aller pour un verre de vin rosé ou pour un bon blanc frais, surtout pour un repas avec nos savoureux fruits de mer des Maritimes.

Comme plusieurs personnes je bois aussi de la bière.  Mes années collégiales étaient peut être un peu plus orientées vers la quantité que la qualité.  Avec un peu plus de sagesse, j’ai opté pour la modération.  Bien que je sois perçu comme un adepte des plaisirs de la vigne, je suis encore capable de boire une bonne bière froide surtout par une belle journée d’été sur le bord de la piscine ou avec des amis à la plage ou en bateau. 

La bière en chiffres
Les canadiens et canadiennes aiment la bière.  Selon une étude de Kirin Holdings, le Canada est au 20e rang au niveau mondial avec une consommation de 68.3 litres en moyenne par habitant par année.  Les tchèques, les irlandais et les allemands sont les champions mondiaux avec plus respectivement 156, 131 et 115 litres par habitant annuellement.

La bière demeure la boisson alcoolisée la plus populaire au pays, mais il y a un recul alors que le marché du vin progresse. Selon Statistique Canada, en 2000, la part de marché de la bière représentait 52 % en valeur monétaire, comparativement à 23 % pour le vin. En 2010, la part de marché de la bière était passée à 46 %, tandis que celle du vin avait atteint 29 %.  Au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2010, les magasins de bières et d'alcool et leurs agents ont vendu pour 9,2 milliards de dollars de bières, en hausse de 3,8 % par rapport à l'année précédente.  

Les établissements vinicoles ainsi que les régies des alcools et leurs agents ont vendu pour 5,8 milliards de dollars de vin au cours de l'exercice se terminant le 31 mars 2010, en hausse de 3,1 % par rapport à l'année précédente.

Les bières importées gagnent du terrain :

Un autre phénomène assez significatif dans l’art de la dégustation, c’est que les gens veulent découvrir de nouvelles choses.  La dégustation de bière comme celle du vin gagne en popularité et les consommateurs achètent de plus en plus de bières importées.

L'augmentation du volume des ventes de bières importées a continué à dépasser celle observée pour les marques canadiennes. En 2010, le volume des ventes de bières importées a augmenté de 7,8 %, tandis que celui des ventes de marques canadiennes a connu une hausse de 0,4 %.

En 2010, la bière importée représentait 14 % du marché de la bière au Canada, soit le double de sa part de marché de 7 % enregistrée en 2000.

De toutes les bières importées vendues au Canada, 24 % provenaient des États-Unis, 20 %, du Mexique et 17 %, des Pays-Bas.  En 2003 c’est le Mexique qui était au premier rang avec 23,9% du marché des bières importées vendues au Canada. Les américains étaient 3e avec 17,2%.  Plus d’une soixantaine de pays importe de la bière chez nous au Canada.

Êtes-vous un type Ale, Lager, Pilsner ou Stout lorsque vous buvez de la bière? Dans mon prochain article, nous parlerons justement de dégustation, de types de bières et un peu d’histoire des grandes brasseries de chez nous.

Sources :

Vinexpo 2009 c’est (re)parti !

Ça y est ! Le mastodonte est de nouveau en marche ! Vinexpo se tient à Bordeaux du 21 au 25 juin 2009. Quelques chiffres vous donnent l’ampleur du salon : 2400 exposants sur plus de 40 000 m2 de stands ; 48 pays représentés (France, Italie et Espagne couvrant cependant à eux seuls 80% de la surface des stands). On s’attend à voir défiler 45 000 professionnels ; 70 000 bouteilles seront ouvertes (sans modération !) ; 200 000 verres utilisés. Sans parler du désastre écologique de toutes ces brochures papiers jetés sans être lues…

Pour ma part, affronter la bête c’est en tant que journaliste vin que j’arpente les allées à la recherche de vins surprenants et généralement inaccessibles. Des pauses régulières au « Press Centre » permettront de me rebooster et soigner mes crampes !

Je commence mes deux journées sur place par une rencontre-débat inédite : six meilleurs sommeliers du monde réunis dans une même salle pour parler de l’avenir et des défis de la sommellerie dans un monde globalisé et en perpétuelle mutation.

Andreas Larsson (2007), Olivier Poussier (2000), Philippe Faure-Brac (1992), Serge Dubs (1989), Giuseppe Vaccarini (1978), Piero Sattanino (1971) partageront chacun leur vision du métier. Pour Serge Dubs, le sommelier reste avant tout au service du client, un homme de salle de restaurant. A Vaccarini de rappeler les débuts de la sommellerie où le sommelier était en contact direct avec les vignerons de sa région qu’il recevait régulièrement dans son restaurant. Olivier Poussier de conclure sur l’importance de réussir à protéger le nom de « sommelier » afin que quiconque ne puisse user de ce titre sans en avoir toutes les qualifications requises.

C’est ensuite déambuler aux hasards des allées pour aller à la rencontre des Riesling minéraux allemands (très belle définition et pureté), des vins brésiliens (caricature d’un style qui se perd dans une hyper-modernité au style boisé et alcooleux), des vins turcs (en recherche d'identité entre une viticulture avec des cépages internationaux vinifies par des oenologues français comme Stéphane Derenencourt et un ancrage dans les cépages locaux et les vignes pluricentenaires qui n'ont pas besoin d'irragation comme conseillé par Claude et Lydia Bourguignon).


Enfin, c’est un retour aux classiques avec la dégustation en primeur des Grands Crus Bordelais 2008 (Giscours caracolle en tete) et la (re)découverte d’un cépage souvent dénigré : la Barbera. Animé d’un nez de maître, Bernard Burtschy nous initie à la complexité, à la mutation de la Barbera au fil du temps et à sa capacité à faire de grands vins de garde.

Quelle multitude de styles entre :

• une Barbera pur fruit (cerise, framboise) d’une remarquable buvabilité (ses 14.5% d’alcool passe littéralement inaperçu) comme la Barbera d’Asti DOCG « Carbuné » 2008 de Franco Roero ;
• une Barbera plus dense et profonde, cistercienne, voire austère, parcourue par une trame acide fine et tranchante aux délicates notes végétales et poivrées comme la Barbera d’Asti DOC 2007 de La Cantina Sociale Barbera d’Asti dei Castelli ;
• une Barbera magistrale, tout en complexité et fondu où soyeux, harmonie d’un boisé parfaitement intégré et toucher de bouche vous font frissonner de plaisir tout en retenue comme dans la Barbera d’Asti DOC Superiore « Sei Vigne Insystesis » 2004 de la Cantina Sociale di Vinchio Vaglio Terra

Vous l’aurez compris, Vinexpo reste un rendez-vous incontournable pour le commerce mondial des liquides glycéroleux et ces quelques jours intenses où la planète vin vibre autour d’un tout petit lac continuera de faire des vagues qui viendront lécher plus d’un continent.

Le vigneron, la paperasse et le Douanier


La vie d'un vigneron, c'est fait de grand air, pense-t-on. Du sain travail aux vignes, sous le soleil de l'été naissant. S'est-on jamais représenté Picasso autrement que dans son atelier les doigts tachés de peinture? Imaginer un artiste, fut-il auteur de vin, les mains dans le cambouis réglementaire ou négociant avec l'administration, il faut bien reconnaître que ça gâcherait le tableau. Et pourtant...

Après la vigne, pendant la macération, entre deux assemblages, la paperasse, c'est bien le quotidien des vignerons. Ou plus généralement de leurs épouses. Normes européennes,
taxes douanières, tracas de l'agrément, certification en tout genre... C'est la litanie des procédures dont tous les agriculteurs et leurs syndicats se plaignent.

Sous ce ciel ombrageux et administratif fait de chèques exigés au centime près et de milliers de cases à remplir, il n'y avait qu'un seul petit rayon de soleil, me raconte l'ami Jean-Baptiste: la bonhommie de Francis, l'unique douanier de Rieux-Minervois. L'éclaircie d'un sourire dans une forêt de formulaires.

Et bien Francis aussi va disparaitre. Et, dans le Minervois, comme on dit à la télé: "c'est le drame".

Ce matin-là, l'ami Senat est ainsi revenu de la Recette de Rieux avec le papier mortifère. L'arret de mort de la perception ce lundi. L'annonce du "transfert à Carcassonne". Francis prend sa retraite, l'administration ne le remplace pas et le vigneron de Trausse en est tout retourné.

A la seule idée de prendre à partir de la fin juin, le chemin de la préfecture de l'Aude (30 kilomètres), ses poils se dressent. A ceux qui évoquent la déclaration en ligne, et les miracles du SV12 informatisé (?), il répond déjà vitres anonymes, sas blindé, sécurité renforcée depuis un triple attentat du CAV (les viticulteurs ont remis ça le mois dernier à Narbonne)... Et plus que tout: fonctionnaires sans visage.

Raymond Saint-Felix, l'homme qui (selon le site internet des Douanes) héritera des "clients" de Francis est-il donc un ogre, un fonctionnaire sans pitié? Personne ne le sait. Ni ne veut le savoir. Ce que l'on sait en revanche, c'est "qu'avant, avec Francis" (en photo à gauche), lorsqu'il vous manquait un chiffre, un code, le numéro de tracteur, "on pouvait toujours s'arranger". Revenir, téléphoner. "Il comprenait", dit-on ici, comme d'autres parleraient d'un médecin de famille.

Aujourd'hui, les vignerons de l'Appellation se demandent donc à quelle sauce ils vont être mangés. Il y a ceux qui en profitent pour se frotter aux gendarmes mobiles (photo à droite, le 4 juin dernier à Carcassonne) et ceux qui rongent leur frein en silence. Mais tous se préparent déjà à des heures perdues, sur la route ou au guichet, loin de leurs précieuses vignes et de leurs chais.
"Manquait plus que ça", les entend-t-on marmonner.
Les misères de la carte douanière, après celle de la carte judiciaire et hospitalière? Sans doute. Lorsque les villes manifestent à grand renforts de slogans contre la "rigueur budgétaire", la politique vue par le petit bout du Minervois, c'est parfois aussi rageant que la disparition d'un visage ami.