mardi 31 janvier 2012

La Saint-Valentin : harmonie chocolat et vin

Le mois de février s’amorce sur une belle note pour les amateurs de vin, soit un incontournable pour les amoureux, soit la Saint-Valentin qui arrive à grands pas. Pour plusieurs, la Saint-Valentin rime avec plaisirs gourmands et particulièrement pour les amateurs de chocolat. Dans l’optique d’un mariage réussi entre le vin et les douceurs chocolatées, je me suis attardé cette semaine à cette harmonie qu’on peut qualifier de péché mignon.

Pour les plus grands connaisseurs, le mariage vin et chocolat se limite parfois à verser quelques verres de Banyuls ou de Maury. En effet, ces vins doux naturels sont souvent considérés comme le nec plus ultra d’une harmonie vin et chocolat. Le hic c’est que ces vins ne sont pas disponibles en magasin au Nouveau-Brunswick. Il faut se tourner vers nos voisins du Québec et la SAQ pour avoir accès à ce plaisir ultime. Même chose pour les Rivesaltes qui brillent par leur absence. Mais, cela viendra peut-être si on continue à en faire la demande auprès des magasins.

Il y a tout de même plusieurs choix dans le cas des vins de desserts. Il faut faire attention au pourcentage de chocolat pur, qu’il soit noir ou blanc. Évidemment, si vous êtes soucieux d’un quelconque régime, il est préférable de s’abstenir au risque d’entraver vos bonnes résolutions du Nouvel An. Nous avons quelques bons vins comme le Icewine du Canada qui peuvent se prêter à l’expérience vin et chocolat.

En règle générale, le mariage avec le vin dépendra du type de chocolat. Pour le chocolat au lait, les experts parlent davantage de vins blancs moelleux, de certains rouges secs dont un Saint-Émilion pas trop marqué par les tanins. Le chocolat au lait s'accorde mal avec les vins rouges doux naturels (porto, Maury).

Le chocolat noir (60 % cacao) est l'accord le plus facile avec un vin rouge doux naturel relativement vieux ou du moins un peu oxydé. Certains blancs élevés dans le même style lui conviendront également assez bien. Surtout à éviter, le champagne et les vins pétillants qui ne vont pas du tout avec le chocolat.

Enfin, si vous avez peur de rater votre mariage vin et chocolat, sachez que la meilleure harmonie des experts est de servir le chocolat avec de l'eau. En raison de l'amertume du chocolat à l'époque, l'eau était la seule boisson qui permettait de rincer le palais. Pour ma part, je préfère tenter quelques expériences au lieu de me priver du délice de découvrir de bons vins et de nouvelles harmonies.

Bonne dégustation!

lundi 30 janvier 2012

Catherine Bernard : in vino libertas...


Catherine a la voix perchée et le timbre clair. L'enthousiasme communicatif des passionnées et la modestie du néophyte. Cette ancienne journaliste fait du vin depuis trois ans maintenant sur trois petits hectares achetés à crédit du coté de Saint Drézery :
"La vigne, explique-t-elle, c'est une affaire de capital : on est héritier ou déjà riche. Il faut avoir des terres, une cave, le matériel coûte un oeil. Moi, je n'avais rien. Donc j'ai trouvé mes 3 hectares 60 de mourvedre et de grenache (en fait du Marsellan, un métis de grenache et de cabernet-sauvignon sorti des serres de l'INRA, mais on s'était bien gardé de le lui dire, ndla). Je réinvestis tout d'une année sur l'autre. Et je balade mes cuves à droite à gauche."
On s'étonne. A droite à gauche ? Mais elle n'a pas de cave, de domaine où les stocker ? Elle rit de plus belle :
"Non... Rien de tout ça! Je suis une S.C.F.... Sans Cave Fixe : j'ai acheté des cuves, mais elles sont hébergées, année après année, dans les caves des uns et des autres. Les copains journalistes à Paris me disent : "ta vie ça doit être le rêve", ils imaginent le domaine au milieu des vignes. Tu parles! Je vis dans une petite maison en ville, à Montpellier, avec mes deux fils. Je me déplace en tram. Je ne prends la voiture que pour aller dans les vignes. C'est ça mon bureau... La campagne...".
Mais elle ne se plaint pas. Au contraire. Cette vie, l'ancienne correspondante de Libération l'a voulue. Du jour au lendemain, à quarante ans passés, plutôt que de remonter à Paris retrouver la "vie trépidante des rédactions", elle a signé pour une formation d'un an en viticulture et oenologie :
"Je me suis toujours dit, dés toute petite, que j'aurais deux vies. Je vivais dans un village du coté de Nantes, je me voyais agricultrice mais dans ma famille ça passait mal. J'ai donc opté pour le journalisme, tout en rêvant d'horticulture. Et puis j'ai toujours aimé le vin... Il y a des muscadets fameux là haut... Dans le Languedoc, comme journaliste, j'ai découvert la vigne et j'ai fais le lien entre les deux. Parce c'est la Souche qui dit. C'est elle le qui dicte. Je venais d'un monde où l'on croit tout maîtriser, où tout va très vite. J'ai tout appris : l'exigence de la taille. Le silence... Juste le cliquetis des ciseaux dans les vignes. La vigne, il faut apprendre à lui faire confiance. S'en remettre à elle. Pour moi qui suis une grande angoissée et une grande stressée, ça a été une libération : être obligée de m'en remettre... La vigne, c'est une école... J'en vis. Pas au sens financier mais au vrai sens du terme : si il n'y avait pas la vigne tôt le matin, ces moments de silence, je ne pourrais plus. Je péterais les plombs."
Étonnement franche, Catherine reconnaît que la première année l'a gâtée. Mais elle parle aussi sans pudeur de ses ratages :
"2005 ça a été une année superbe. Ça s'est fait tout seul. Un beau vin complexe. Tout de suite mes bouteilles ont trouvé leur chemin chez un type comme Robuchon (photo de droite). Un malheur, en fait... Parce qu'à coté, en 2006, je n'ai eu que des pépins. Le raisin m'a tout fait. J'ai dû sulfiter. Le minimum, mais tout de même. J'ai même sauvé quelques cuves à coup de levures pour relancer la fermentation. Une cata... Une partie des grenaches est carrément partie en vinaigrerie. Et au bout un vin caractériel, fragile, instable."
Heureusement - et du coup on la croit - elle promet aussitôt pour mars/avril ("enfin quand il voudra bien!", comme elle dit) un joli 2007... Un vin facile. Agréable. Équilibré. Mais aussi un drôle de "Coteaux du Languedoc" aux allures de Morgon plus que de Pic Saint Loup. Elle promet aussi ce "claret" qu'elle sort en vin de table et appelle en rigolant sa "grenadine pour adulte". 2000 bouteilles de l'un, 3000 de l'autre. Dix et sept euros, "départ propriété", si l'on ose écrire... Pas de quoi en vivre, en tout cas.

Elle hausse les épaules : "ce qui est fabuleux dans le vin, conclut-elle, c'est qu'on n'a jamais fini d'apprendre. Et pour l'instant, ça me suffit...".

Les habitués retrouverons Catherine Bernard début mars à Mauguio, à l'occasion du troisième Vinum Nostrum.


La taille d'hiver continue

De passage dans le vignoble de la Courone d'Or (Bas-Rhin), nous nous sommes donnés à coeur joie à un exercice de taille hivernal. Le climat étant clément cette semaine, la sortie fût des plus plaisantes, la neige avait fondue et le soleil a même pointé son bout du nez...

Pratique de la taille en Guyot double sur Sylvaner: les deux photos montrent la souche avant et après la taille. 2 baguettes et un courçon ont été laissé sur cette souche.

Le choix du nombre de baguettes et la longueur de taille (nombre d'yeux) est déterminé à chaque souche en estimant l'expression végétative (proportion des yeux laissés l'année d'avant qui se sont développés) ainsi que par une estimation de la vigueur (diamètre des pampres) . La vigueur idéal pour un pampre est d'avoir le diamètre d'un crayon en papier.

Le courçon (baguette taillée sur deux yeux) est à choisir au niveau de la tête de saule, le plus centré par rapport à l'axe de la souche et sert à pérenniser la souche.


Une nouvelle venue en Sorbée


Elle a quatre semaines déjà et se porte parait-il à merveille: Epiphanie (!) est la dernière née de Vouette-et-Sorbée. Comprenez la dernière venue du troupeau... Dans l'Aube, à coté des vignes et du chai, l'étable Gautherot affiche désormais complet. C'était l'idée: "du Steiner à 100%", comme dit Bertrand, fidèle adepte de
la biodynamie.
"Nous avons réussi la "petite boucle", raconte le vigneron. Faire paître des animaux autour des vignes, désherber et, grâce à eux, nourrir le sol de compost issu du même terroir. On a recréé un fil continu: de la bactérie à la plante, de la fleur à la levure et aux champignons. Du sol à la cave... La "grande boucle", ce serait de nous nourrir nous. Mais je ne suis pas sûr d'avoir la force...".
Aveu surprenant dans la bouche de ce jusque-boutiste. Sans doute l'effet des bonnes résolutions du nouvel an... En cette fin janvier pluvieuse, en tout cas, le vigneron s'est fixé un nouvel objectif :
"Ne plus croître! Harmoniser le domaine, vinifier correctement... Et devenir, petit à petit, moins indispensable..."
Steiner, biodynamie, Décroissance, tout cela passe loin au dessus du museau d'Epiphanie, l'"apparition" du 4 février. Sous peu, la petite vache devrait sortir avec ses consoeurs (à gauche, en 2007) brouter la bonne herbe de Sorbée. C'est sa seule politique. Et ce sera sa façon à elle de témoigner son soutien à la philosophie du patron.

Lire aussi à propos des Gautherot : "Bertrand dans les bras de Sorbée", Champagne Blues, ou "Comme un gamin"...

dimanche 29 janvier 2012

Petit dîner sans prise de notes.

Ce samedi, lors d'un dîner entre amis quatre bons vins ont été dégustés :
  • Domaine du Clos Naudin, Philippe Foreau, Vouvray Demi-Sec 1988
 Robe bien dorée, au nez une légère évolution est perceptible mais malgré tout ce sont les fruits à noyaux et le citron confit qui dominent. La bouche est assez simple, tendre, d'une belle pureté avec une acidité encore présente et une finale sur le citron vert. On peut le laisser encore 5-10 ans en cave! 20 euros prix caviste, 16.5 au domaine.



15.5/20
  • Domaine Chanson Père et Fils, négociants, Viré Clessé 2009
Nez citronné, légèrement minéral. Bouche pleine, toujours sur le citron, assez simple, rafraîchissante et sans lourdeur (malgré le millésime).
13.5/20
`

  • Château Beychevelle, Saint-Julien, 4ème Grand Cru Classé de Bordeaux, 2007
Ce vin m'a impressionné. Je pensais à 2007 comme à un millésime suant le poivron mais ce n'était pas du tout le cas sur ce vin. Le nez est plein de fruits noirs, le bois est présent mais sans excès, je m'attendais à trouver de jolies notes de cèdre qui n'étaient cependant pas là. La bouche confirme cette impression de richesse, avec une finale assez longue. Pas d'émotions mais surtout le sentiment d'avoir sous estimé un millésime 2007 qui aurait été superbe dans 10 ans. Cela dit, je ne paierais pas plus de 25 euros pour ce vin.



15.5/20

  • Domaine Boudau, Rivesaltes Grenat sur Grains, Vin Doux Naturel 2009
Au nez la cerise noire confiturée domine. Ce n'est pas très complexe mais tellement gourmand. En bouche, la même chose avec cette cerise noire qui nous suit et ce très bel équilibre entre tanins, sucre et alcool qui m'a vraiment séduit. Excellent RQP à 10 euros.



16/20

Domaine de Vénus, L'effrontée, Vin de Pays des Côtes Catalanes 2008

  • Domaine de Vénus, L’effrontée, Vin de  Pays des Côtes Catalanes 2008 (88% Grenache Gris, 6% Carignan Blanc, 6% Maccabeu).

Nez sur l'ananas, le melon, le beurre, la crème brulée (et donc la vanille) avec une pointe d'alcool. On perçoit également une sensation minérale. Du gras en bouche, mais une sucrosité qui me dérange franchement car malgré une certaine acidité en finale, l'alcool et la sucrosité dominent. Cela reste chaud et lourd. Pas trop mon style, mais c'est riche et généreux (une certain façon de dire, comme précédemment,  chaud et lourd... ). Environ 16 euros chez un caviste parisien.

 13.5/20

Domaine des Huards, Michel Gendrier, Cour-Cheverny 2005

Voici une appellation extraordinaire pour les blancs car le seul cépage autorisé pour la production du Cour-Cheverny est le romorantin... un cépage rare peu présent en dehors de cette appellation.
  • Domaine des Huards, Michel Gendrier, Cuvée François 1er,  Cour-Cheverny 2005
Un nez sur la pomme, le miel, avec des arômes de croûte de fromage... (réduction?!). Quoiqu'il en soit, ce n'est pas grave car le vin est réellement délicieux en bouche avec un bel équilibre entre amertume, gras et acidité avec une jolie finale sur la pomme verte. Jolie découverte. 9 euros prix caviste.



15/20

Domaine Rossignol-Trapet, Gevrey-Chambertin 2005

  • Domaine Rossignol-Trapet, Gevrey-Chambertin 2005
 Superbe au nez : belle intensité de fruits rouges, épices douces (petite vanille), une pointe animale. Le vin est plein, très Gevrey, assez serré en finale mais généreux dans ses arômes. Excellent style et impressionnant pour un "villages". 24 euros.

16.5/20

Non, le vin n'est pas noir!

cela ressemble davantage à la vraie couleur du vin...

Champagne Vilmart & Cie, Grand Cellier, Brut Premier Cru

Cet excellent domaine exporte énormément à l'étranger. Cela explique les nombreuses notes de dégustation sur cellartracker et le peu de présence du domaine dans les guides français ou sur les forums.

Les champagne issus de ce domaine sont pourtant assez originaux car vinifiés en fûts de chêne avec ensuite un passage en foudre de 10 mois. Le domaine est situé à Rilly-la-Montagne et cette cuvée a d'ailleurs reçu un beau score de 93/100 par Allen Meadows (qui goûte quelques Champagne à l'occasion...).

  • Champagne Vilmart & Cie, Grand Cellier, Brut Premier Cru 

Effectivement un beau Champagne avec des arômes de pomme au four, d'agrumes, d'amande avec de la minéralité et un léger toast. Bouche généreuse, complexe, au dosage assez présent mais la finale garde tout de même suffisamment d'acidité. Bonne persistance. 26 euros prix caviste : une superbe cuvée au prix d'un brut sans année d'une "grande" maison.

16/20

Voeux 2010

Cher Tous,

Nous vous souhaitons à vous et vos proches, une très belle année 2010. Que cette nouvelle année soit pour vous l'occasion de concrétiser vos projets, d'aller de l'avant et plus que jamais d'échanger, de partager et surtout de vous faire plaisir.

Nous espérons que cette attention vous fera plaisir et,
Au nom de toute l'équipe, nous vous renouvelons nos vœux pour 2010


Cordialement,



Marie Laure Lurton, créatrice de vins...

Entre les grappes: vos échos de la vigne


Les vendanges ne s’annoncent pas si mal pour la cuvée 2008 en France. Pour les amateurs de Chablis il semble que les vins de cette appellation promettent d’être exceptionnels selon ce que rapporte le site Viti-Net (http://www.viti-net.fr). Même situation dans la région des Côtes du Rhône alors que le 2008 s’annonce e millésime 2008 s’annonce très coloré et aromatique comme en témoigne cet article.

Ce n’est cependant pas la joie dans tous les secteurs alors que les ventes de Bordeaux commencent à souffrir de la situation économique mondiale. Les producteurs auraient-ils été un peu trop gourmands alors que les Bordeaux 2005 ont fait grimper les prix à des niveaux astronomiques? Il faut croire qu’ils sont tombés dans leur propre piège et devront maintenant se départir de certains vins à des prix plus « raisonnables ». Un article de Jean Aubry du Devoir se penche sur cette situation.

Enfin les producteurs de Champagne n’ont peut être pas le goût à la fête présentement avec aussi des baisses de plus de 6% pour les onze premiers mois de 2008. Bref on est loin des sommets du tournant de l’an 2000!

Catalogue de vins en vente - Mise à jour de février 2012

Notre catalogue permanent de près de 100 références propose de grands classiques (Châteauneufs du Pape du Château de Beaucastel, Côte-Rotie de Jasmin, Vosne-Romanée du Domaine Noellat) mais aussi de grandes découvertes (Vinsobres du Domaine Jaume, Corbières du Château Prieuré Borde Rouge).

La livraison est gratuite sur Paris et proche banlieue pour toute commande de 250 € minimum. Pour la Province, les frais de port sont réduits et dégressifs.

Télécharger le catalogue (format pdf)
Télécharger le bon de commande (format pdf / format Excel)

Rhône 2007... à vos cartons!

En cette soirée d'hiver sous la pluie et les basses pressions atmosphériques, je m'apprête à toucher du nez et de la langue le millésime 2007 en Rhône Sud et Nord.

Les 11 convives sont réunis autour de la table de Jean_Luc Lanoix de Vins & Terroirs à Haguenau. Le rideau s'ouvre sur une série de 9 rouges et un blanc que nous dégusterons à l'aveugle. La plupart des rouges ont été carafés pendant 4-5 heures. vos cartons, prêts, emballez!

  1. Coteaux du Tricastin 2007 Cuvée La Truffière - Domaine de Grangeneuve (13.90€)
    Le 1er vin est toujours un peu difficile lors d'une dégustation, mais celui ci se présente aujourd'hui tout particulièrement sous un jour austère. Ce 100% à 12.5% d'alcool pointe bizarrement son alcool au nez qui est globalement peu expressif et la bouche est toute chamboulée avec une acidité mise en avant, une amertume finale dominante. Des petits fruits noirs (mûres) pointent timidement le bout de leur queue! Bref, à garder et à regoûter par une journée d'hiver ensoleillée dans 2 à 3 ans. Moyen+

  2. Côtes du Rhône 2007 - Coudoulet de Beaucastel (15€)
    30% Grenache; 30% Mourvèdre; 20% Syrah; 20% Cinsault
    ça y est, on entre dans le vif du sujet! Nez envoûtant c('est parti pour une longue série sur ce registre!) avec des notes fines animales et fumées enrobées d'un soupçon de poivre. L'attaque en bouche se fait sur la sucrosité du grenache, mais la complexité est là: épices, pruneaux, chocolat noir. Les tanins sont présents (30% Mourvèdre) mais enrobés. La finale fait pointer un cachou l'alcool mais l'ensemble est convaincant. A garder 5-8 ans. Bien

  3. Vacqueyras 2007 "Les 2 Monardières" - Domaine de la Monardière (13.90€)
    70% Grenache; 30% Syrah
    Les vignes de Grenache de 40 ans s'expriment olfactivement tout en finesse avec un nez qui "pinote" à souhait, un nez profond qui invite à la méditation. La bouche est en contraste avec le nez. Pas moyen de se tromper, nous ne sommes plus en Côte de Nuits ici! La Syrah amène sa touche de poivre, l'alcool offre un crescendo en bouche laissant celle ci sèche en finale. A garder 3 ans. Moyen+

  4. Vacqueyras 2007 "Vieilles Vignes" - Domaine de la Monardière (19.50€)
    60% Grenache; 20% Syrah; 20% Mourvèdre
    ZE coup de coeur / découverte de la soirée! Les vieilles vignes de Grenache (60 ans) ouvrent le bal avec des notes animales "nobles" qui s'affinent encore et encore à l'aération. Le nez est complexe et invite à s'y attarder longtemps. La bouche offre une maîtrise totale de ces composantes avec une fraîcheur exceptionnelle. Je craque sous le toucher des tanins fins du Mourvèdre enrobés dans les vieux Grenaches. aucune fausse note. Respect. Un vin qui se goûte déjà si bien aujourd'hui qu'il va être dur de le garder en cave. Très Bien

  5. Gigondas 2007 "Terrasse du Diable" - Domaine des Pallières
    90% Grenache; 5% Mourvèdre; 5% Cinsault
    1er vin d'une série de trois vins de la famille Brunier avec son style concentré et puissant. Un nez qui offre des notes végétales (rafles?) et herbes aromatiques (estragon, basilic). Assez atypique. Par contre, en ce qui me concerne grosse claque en bouche: notes de Porto combinées à des tanins asséchants. Le réglisse et les épices ont du mal à me faire oublier ce côté Porto. A garder en espérant que tout se mette en place. Aujourd'hui ce n'est pas mon style de vin (vive la fraîcheur et la finesse!). Moyen-

  6. Châteauneuf du Pape 2007 - Domaine de la Roquète (28€)
    70% Grenache; 20% Syrah
    2ème vin de la famille Brunier. Le nez rappelle avec délice le Vacqueyras VV pour sa fraîcheur et sa minéralité. Après aération, sucrosité/alcool débarquent ainsi qu'une note de végétal (rafles?). Ce qui impressionne en bouche c'est une longueur phénoménale. On repartirait avec ce vin en bouche presque jusqu'à Strasbourg! Par contre, la sucrosité du Grenache et la puissance en alcool envahissent vite la bouche et viennent masquer un peu trop vite le beau toucher de bouche de ce vin très sensuel, souple et généreux. Pour amateur de vins de style puissant. A garder please! Bien

  7. Côte Rotie 2007 "Champin le Seigneur" - Domaine Jean-Michel Gérin (36€)
    Yes, yes and yes! La classe! Rien à dire ce vin est mythique et il va être impossible de repartir sans sa ration obligatoire de survie! Quel nez envoûtant avec son univers de fumé fin et de notes animales. La violette de la Syrah vient combler notre bonheur. La bouche impressionne par son acidité rectiligne magistrale qui offre une salivation saline en finale géniale. Les tanins sont d'une finesse merveilleuse. Les grands vins impressionnent toujours autant par leur capacité à se goûter si bien jeunes. A garder 5-6 ans. Grand

  8. Châteauneuf du Pape 2007 - Domaine du Vieux Télégraphe (46€)
    65% Grenache; 15% Mourvèdre; 15% Syrah
    Dernier vin de notre série de la famille Brunier pour ce soir. Nez assez discret voire fermé avec quelques herbes aromatiques. Evolution sur des notes lactées / caramel mais aussi et surtout de belles notes d'écorces d'orange. En bouche, c'est parti pour un surplus de matière et de watts! On est bien dans le style Vieux Télégraphe. Pour les adeptes de vins plus plus, mais qui se goutera sûrement très bien après quelques années de cave. A garder (absolument). Bien-

  9. Châteauneuf du Pape 2007 - Domaine de Beaucastel (58€)
    Encépagement atypique avec 30% Grenache, 30% Mourvèdre, 10% Syrah...
    Un nez qui se présente en bloc et globalement un peu fermé. Toutefois, on renifle de belles choses: pierres chaudes, grillé, romarin. Une bouche qui s'ouvre en grand très grand pour se resserrer vite autour d'une finale un peu dure et amère à ce stade. L'alcool doit encore se fondre. A garder. Bien

  10. Meursault 2007 "Les Tillets" - Domaine Roulot (54€)
    Quel bonheur de finir sur un blanc après de telles rencontres tanniques! Et pas n'importe quel blanc svp! Un Meursault d'une très grande classe. Le nez est délicatement marqué par l'élevage avec des notes fines de vanille et de grillé. Mais rien d'excessif ici. Tout est en finesse. Des notes citronnées prennent le relais et font la transition avec la bouche tout en fraîcheur (effet millésime?) avec une colonne acide toute rectiligne qui nous porte bien loin. La grande classe. Dommage que ces vins soient si rares et si inaccessibles. Très Bien

Conclusion: Je retiendrai que le grenache donne une couleur moins soutenue que la Syrah et outre sa puissance et sucrosité légendaires peut sur des vieilles vignes "pinoter". Seule la bouche permet alors de faire la différence avec un bourgogne. Autre enseignement: par journée de basse pression atmosphérique (celà fait dégazer les vins), certains vins peuvent se goûter assez mal (comme La Truffière).

samedi 28 janvier 2012

Petit Renard, la limousine et le Mouton Masqué...


Il entre dans le restaurant avec l'allure d'un gentleman farmer en goguette. Un pantalon de velours vert bouteille que lui seul sait porter, son éternelle veste noire et côtelée, chemise, cravate, boutons de manchette... C'est mon Petit Renaud tel qu'en lui-même. Élégant, un rien excentrique, malicieux et gourmand.

Même s'il découvre les lieux, "Petit Renard", comme l'appellent ses amis, est en pays de connaissance. Sa réputation le précède, un mot de lui peut aider à remplir la salle. Chacun ici le sait et fait mine de l'ignorer.

Embrassades, retrouvailles, présentations : le patron s'appelle Jean-Claude, "Pento" pour les habitués (c'est aussi le nom du restaurant, Café Pento, à Boulogne-Billancourt) :
"Pento, comme la crème capillaire?", rigole Jean-Luc.
Tout comme... Dans les années soixante, à l'époque où il jouait avec Dutronc, le restaurateur avait pris l'habitude de s'en lisser la moustache.

Jean-Luc se marre de plus belle et lorgne sur la bouteille qui l'attend à table : une Bégou 2006, "vin de pays de la vallée du Paradis". L'appellation le fait ronronner de plaisir. Il a beau redescendre des Pyrennées où il pique-niquait hier encore, à 1800 mètres d'altitude, avec une vingtaine de producteurs sous l'oeil des caméras, il repiquera volontiers au Corbières.

Sans attendre, il se sert donc du vin de l'ami Maxime. Une lampée. Ses joues rosissent un peu. Il est visiblement soulagé de ne pas me faire de peine :
"Superbe! M'en veux pas mais j'avais peur que ce soit encore un de ces vins qui puent le bois. J'en peux plus de tout ce bois... Attends, dit-il en replongeant illico la bouteille dans le seau à glaçon. Pour moi, il a deux ou trois degrés de trop. Tu va voir...".
En bon sancerrois, Jean-Luc aime le blanc à six degrés et le rouge à 16. Il adore aussi l'huile d'olive dont il arrose son tartare de Saint Jacques à l'avocat et se sert bientôt une nouvelle rasade qui ne doit plus rien à la politesse d'une dégustation.
C'est beau ça... Fin et élégant. Moi j'appelle ça un vin du matin. Un luxe... C'est un vin qui rend un homme beau..."
Comme je lui raconte que Maxime Magnon fait ça à la main, à flanc de montagne et qu'il a mis des brebis dans ses vignes pour éviter les désherbants, il me rappelle que c'est l'origine de L'agneau de Pauillac, une spécialité de son copain Domingo Reyès (photo). Le petit des brebis que les bergers des Pyrennées venaient faire paître, l'hiver, dans les vignes du Médoc, au XVIIIème siècle.

Dix minutes plus tard, le Corbières s'efface devant un Coteaux du Languedoc rouge. En dévorant sa limousine à belles dents, Jean-Luc embraye sur son copain Colombo "qui élève les Côtes Rotie comme personne du coté de Cornas". Il s'extasie sur la tendresse de la viande, salue comme il se doit le jus de beurre qui la nappe généreusement et prend des nouvelles de mes amis.

Incollable, il se souvient avoir bu une Nine (JB Sénat), au dessus de la Cité de Carcassonne :
"Chez une femme formidablement énorme et généreuse (Nicole Galinier, la maison sur la colline, ndla). Cette femme, ton Senat, elle ne jure que par lui ! Elle nous a servi la Nine sur un agneau pré-salé. Après une spectaculaire salade d'artichauts languedocienne. C'était formidable !"
Chez lui, il est vrai, pas de demi-mesure. Tout est "formidable" ou à jeter...

Avant d'attaquer un crumble d'une légèreté inouïe (pour un crumble...), nous sommes passés aux malheurs de Richaud et des autres avec les commissions d'agrément. Je dis "formatage", comme un néophyte qui récite sa leçon. Ça aussi le fait marrer, parce que les "bons", comme il dit, "trouvent toujours leur chemin, même chez les cons". Il se souvient que la même mésaventure est arrivé jadis à André Ostertag du coté d'Epfig :
"Son Sylvaner 90, une merveille, avait été refusé par la commission. Au goût c'était pratiquement une vendange tardive... C'est interdit si on veut rentrer dans l'appellation. Alors paf! Le voilà déclassé en vin de table. Lui s'est marré, il a appelé sa cuvée le "mouton masqué" et a fait passer une bouteille à un copain. Elle est arrivée sur la table du sommelier du Crillon qui a adoré. Il a averti les copains sommelier et hop : ça s'est arraché comme des petits pains. Un vin de table sur les plus belles tables de Paris, ça valait le jus...".
Une cuvée unique puisque c'est la vigne et pas Ostertag qui l'avait voulue.

Le repas s'achève doucement. Jean-Luc me recommande encore un détour par le domaine de Fontjoncouse, où le Corbière rouge est parait-il "fameux". Une goutte de Bégou, rescapée du carnage, fait merveille sur la dernière cuillère de crumble. Un café, un caramel au beurre salé et mon Petit-Renaud est reparti en promettant un match retour... Il a du boulot par dessus la tête, bien sûr, et surtout un rendez-vous chez Drouand avec son ami et écrivain Yann Queffelec. Les deux se sont promis une tartine grillée au beurre de truffe arrosé d'une coupe de champagne. Pas mal non plus.

Un vendredi au Cab!

Les pieds dans la neige et le manque de chaleur invitent à se faire plaisir, à se réchauffer le cœur avec un vin rouge aux arômes pénétrants et aux tanins bien étoffés. Dans le scénario idéal, ce vin accompagnerait un carré d’agneau parfumé de romarin, un burger à l’agneau ou à la viande chevaline.

J’ai pensé à une référence au Chili, la maison Cousiño-Macul, qui élabore ce Cabernet Sauvignon bien concentré, aux effluves rappelant son passage d’un an en fût de chêne français. Au nez, ce sont des arômes d’épices, de fruit légèrement confituré et une note de poivron vert. En bouche, le Cab livre de la densité et du corps.

Ce Cabernet sauvignon a vraiment profité de son passage dans l’aérateur Decantus. Son bouquet d’épices et de fruits mûrs est devenu plus fin, plus aérien, sans la note de poivron vert. À la dégustation, le corps et la densité sont toujours là. Les tanins sont décidément plus affinés, comme si on les avait polis, tout en sentant bien leur grain. Ce vin fera un malheur sur un burger d’agneau!

Hélène Dion
Sommelière conseil


Cabernet Sauvignon 2008 – Antiguas Reservas – Chili – Cousiño-Macul
Code SAQ : 212993

Catégorie : vin rouge
Format : 750 ml
Prix SAQ : 18,10 $

Buvons! (encore...)


J'ai ouvert dimanche une bouteille de Chablis 2007 de l'ami Pico, Premier cru Montmain. C'était chouette. Et utile... Son petit goût de noisette, sa fraîcheur intacte, sont venus me rappeler qu'on ne tarderait plus maintenant à déguster son dernier millésime. Et pour cause: Thomas, sa passion du bio et son respect du Chardonnay, seront bientôt du voyage de Verchant pour la dégust Sud du VindemesAmis.

Déjà, me direz vous...

Et bien oui, déjà. Après Paris, le Sud... Et une fois de plus les Amis, tous les Amis, seront de la fête. Pour beaucoup, c'est une affaire d'habitués, presque une reconstitution de ligue dissoute. Leurs noms font chanter les verres avant même de les remplir: d'A comme Arena à V comme Valette, il forment l'alphabet des copains: Breton, Comor, Da Ros... Foillard, Gautherot... Jousset, Lapierre, Mosse... Puzelat, Richaud, Senat... Et ceux que l'on oublie pour vous laisser le bonheur de les redécouvrir.

Mais aussi les vedettes américaines: ces vignerons précieux mais rares, qui mesurent leurs sorties au compte-goutte. Parmi ceux-là il ne faudra rater ni Didier Barral, l'indispensable rebelle de Faugères (en photo à gauche), ni Cyril Fahl, le moine-soldat du Clos du Rouge-Gorge, féru de littérature autant que de vignes pentues. Les amoureux de Chateauneuf se régaleront des jus rouge sang de Chauvin, les fanas de bulles s'égareront avec bonheur entre les pommes et les poires de Bordelet. Quand aux dingues de Rioja, ils auront le droit de goûter - plaisir trop rare - les cépages autochtones d'Olivier Rivière.

Inutile de broder, je crois. L'étoffe est précieuse sans qu'on ait besoin d'en faire l'article; la liste des invités est là pour en témoigner. Comme la buvette est ouverte du dimanche 14 heures au lundi soir, vous aurez, en plus de l'embarras du choix, le loisir de choisir votre moment. Profitez-en. Et à la vôtre!

La dégustation du VindemesAmis, les dimanche 19 (jusqu'à 19h) et lundi 20 février 2012 (10h à 19h), au Domaine de Verchant, 34170 Castelnau le Lez. Droit d’entrée : 10 euros, avec un verre Italesse offert.

#1 Effet Terroir: Riesling sur granit vs. marno-calcaire

A la recherche d'un effet terroir sur les vins blancs d'Alsace, nous nous sommes livrés à une première dégustation de Riesling du même millésime (majoritairement) sur deux types de terroir chez deux domaines différents. Voici notre permier compte-rendu de la série EffetTerroir...

Terroir Granitique:

Riesling Grand Cru Wineck-Schlossberg 2004
Domaine Meyer-Fonné à Katzenthal (€ 13,00)
  • Oeil: jaune or pâle
  • Nez: 1er nez: léger réduit / liégeux / fumée. S'ouvre progressivement. Puissant et constant. Peu complexe (floral, léger citron). Bonne tenue à l'oxydation
  • Bouche: attaque sur les sucres et relai assez harmonieux sur une acidité plus mûre, droite (salivation étroite). Corps moyen voire fluet. Assez long aromatiquement. Finale fraiche / acidulée
  • Global: Vin de terroir à garder. Moyen +
Riesling Grand Cru Schlossberg (Les Murets) 2004
Domaine Ziegler-Mauler à Mittelwihr (€ 11,00)
  • O: jaune or soutenu
  • N: intense, peu complexe. Floral (rose) puis fruits confits. Evolution flatteur mais ne gagnant pas en compléxité
  • B: attaque sur les sucres avec transition harmonieuse sur une acidité assez large. Longueur sur l'alcool. Problème de pureté sanitaire.
  • G: Vin de terroir expressif (explosif?) qui manque de finesse (notes de rose entêtantes). Moyen

Terroir marno-calcaire:


Riesling Pfoeller 2004
Domaine Meyer-Fonné à Katzenthal (€ 14,50)
  • O: jaune or plus soutenu
  • N: mûr puissant intensité croissante. Floral, citron confit. Pointe de volatile. Evolution (+)
  • B: attaque perlante. Bonne matière; Attaque sucres >> pointe de chaud, mais très beau relai acidité mûre. Salivation sur large partie de la langue. Harmonieux et long.
  • G: Vin de terroir à garder. Bien
Riesling Bouxreben 2004
Domaine Ziegler-Mauler à Mittelwihr (€ 6,00)
  • O: jaune or pâle
  • N: 1er nez: légèrement réduit (savon) puis citronné. Evolution (-). S'oxyde et se fatigue. Cirage
  • B: attaque aqueuse / flottante. Relai acide malique. Court. Manque de corps
  • G: Vin de fruit à boire. Moyen
Riesling Cuvée Philippe VV 2003
Domaine Ziegler-Mauler à Mittelwihr (€ 9,30)
  • O: jaune or pâle
  • N: fin, sur la retenue. Evolution (+) sur la cire d'abeille, gingembre. A du mal à s'ouvrir (problème dose SO2?)
  • B: très légère dilution, harmonieuse avec acidité mûre. Notes de miel, cire, anis. Mais finale pas nette (poussière)
  • G: Vin de terroir. Du potentiel mais sur la retenue. Moyen +

Conclusion (très provisoire):

Cette première dégustation ne nous permet bien sûr pas encore de donner des tendances terroir. Sans aucune valeur de généralisation, le granit semble exalter le cépage, lui donnant puissance et expressivité, sans pour autant lui apporter une grande compléxité. Le terroir marno-calcaire quant à lui marque plus de son empreinte le vin, le compléxifie et pourrait relayer la notion de cépage en second plan. Ai niveau de l'acidité: le granit procure une salivation en longueur, droite, élancée alors que le marno-calcaire offre une salivation plus large. A suivre....

Des vins pour accompagner les Omega-3?

C’est bien connu, il est de plus en plus zen de manger du poisson au moins une fois par semaine, surtout depuis qu’on reconnaît que certaines espèces sont riches en Omega-3. Qu’est ce que les Oméga-3 ont de particulier pour qu’on y accorde autant d’attention? D'abord, ils sont des acides gras « essentiels », car notre organisme est incapable de les synthétiser. Ils doivent donc absolument être fournis par notre alimentation et c’est à partir de poissons gras comme le saumon, la sardine et notamment le maquereau que nous pouvons y retrouver les bonnes quantités pour notre santé. Dans les Maritimes, ces poissons sont particulièrement assez faciles à trouver avec une fraîcheur évidente. Dans le cadre de notre chronique de vin aujourd’hui, nous vous faisons quelques recommandations de vins qui peuvent se marier adéquatement avec ces poissons et faire de vos repas une expérience gastronomique hors pair.

Dans un premier temps, je dois vous dire que les vrais amateurs de vin sont ceux qui ont une ouverture d’esprit envers tous les vins, soit autant les blancs que les rouges. On entend souvent certaines personnes dire qu’ils ne trouvent rien de bon dans le vin blanc et qu’ils préfèrent les rouges. Lorsque l’on parle de poisson, c’est un véritable sacrilège pour l’harmonie lorsqu’un poisson servi avec une sauce blanche est accompagné d’un gros vin rouge tannique et corsé. Il est difficile d’apprécier autant le mets que le vin lui-même. Il y a tellement de subtilités dans les blancs de nos jours, avec le raffinement des techniques de vinification, qu’il est impensable de ne pas donner la chance à ces vins de se faire valoir.

Pour les inconditionnels du vin rouge, je dirais que le saumon est peut-être l’un des rares poissons qui peuvent être accompagnés de vins rouges à table. Au Canada, Mission Hill est à l’origine d’un excellent Pinot Noir, le Bin 99, qui rendra votre repas au saumon de l’Atlantique des plus mémorables. Cette bouteille vous comblera de bonheur avec le saumon de chez nous. Dans l’optique d’élever d’un cran les notes plus imprégnées des saveurs de chêne, un peu plus fumées, dirais-je, je recommanderais un Pinot Noir Coastal de Robert Mondavi, un vin californien exquis avec le saumon, même lorsqu’il est un tantinet fumé. Pour le vin blanc, le saumon s’exprimera davantage avec un sauvignon blanc, un riesling sec, du champagne et même un xérès sec. Mes coups de cœur sont issus de régions variées. D'abord, je craque pour le sauvignon de Tariquet. J’ai aussi un faible pour le sauvignon blanc de Kim Crawford de la Nouvelle-Zélande à plus de 20 dollars ou le Riesling Off Dry canadien de Cave Spring.

Saviez-vous que la pêche au maquereau est une activité populaire dans le nord-est du Nouveau-Brunswick, à un point tel que la ville de Bathurst est désignée capitale de cette espèce dans la province? Très peu de gens osent d’ailleurs servir ce poisson à chair grasse dans les repas à cause notamment des arêtes abondantes qu’on y décèle. Sachez toutefois qu’il devient un pur délice en filet sur le BBQ avec un zeste de citron. Les Acadiens et Acadiennes font preuve de beaucoup de créativité dans la façon d’apprêter le poisson. Le maquereau fera bon ménage avec un Entre-Deux-Mers, mais nous sommes un peu limités dans nos choix au Nouveau-Brunswick. Pour le maquereau, il existe une multitude de mariages en fonction de la méthode selon laquelle il est apprêté. Des vins avec une bonne acidité comme les vins de sauvignons seront parfaits lorsque le maquereau est un peu zesté. Pour des recettes un peu plus axées sur la présence de sauces blanches et du beurre, un chardonnay léger pourrait vous surprendre. Un sancerre, un vouvray et quelques bons rieslings d’Alsace ont aussi le potentiel de faire de votre prochain repas de maquereau une expérience inoubliable. Le bon côté lorsqu’on opte pour le maquereau, c’est qu’il s’agit d’un mets bon pour la santé et moins dispendieux que le saumon par exemple.

Puisque c’est aussi la période de la pêche à l’éperlan, je vous recommande un autre délice, soit d’essayer un Petit Chablis de Laroche , après avoir passé une bonne journée à nigoguer dans la belle région de Maisonnette, dans la Péninsule acadienne. Enfin, pour les amateurs de sardines fraîches, les Côtes de Provence et les Côtes du Roussillon en blanc feront le délice des palais les plus difficiles.

Concours Coup de cœur St-Valentin – Le Tire-bouchon 2010



Courez la chance de gagnez une copie dédicacée du guide Le-tire-bouchon Griffin 2010 dans le cadre de la St-Valentin. Règles du concours :

  • Pour participer, vous devez être résident du Nouveau-Brunswick ou du Québec et être âgé de 19 et plus (Loi de la province du NB).
  • Vous ne pouvez participer qu’une seule fois en envoyant un message à l’adresse letirebouchongriffin@gmail.com et en inscrivant une adresse de courriel valide.
  • Pour participer vous devez envoyer un courriel en inscrivant les données suivantes : Votre nom, votre âge, votre provenance (Localité et province) votre adresse de courriel.
  • De plus, en participant au concours Coup de Cœur St-Valentin – Le Tire-bouchon 2010, vous acceptez de faire parti de la liste de distribution par courriel du blogue Le Tire-bouchon concernant les nouvelles et nouveautés à propos du Blogue et son auteur Mario Griffin.
  • Vous acceptez aussi que votre nom soit publié sur le blogue et sur le groupe Facebook Le Tire-bouchon si vous êtes la personne gagnante. 
Date limite de participation : Le 14 février à 14 h, heure du Nouveau-Brunswick!
Bonne chance et faites connaître l’existence de ce concours auprès de vos amis

vendredi 27 janvier 2012

REMISE DU PRIX RENE RENOU A CAIRANNE

L'AEFO, partenaire du Prix René Renou était bien présente pour la remise du Prix qui a eu lieu à Cairanne le 15 janvier dernier.Elle était notamment représentée par son président Marc Olivier et son chargé de Mission André Deyrieux. Ce fut l'occasion de présenter nos voeux oenotouristiques à tous les élus vinicoles de la Drôme, du Vaucluse et du Gard , présents en nombre à cette occasion.


Gageons que ces rencontres déboucheront sur une activité encore plus riche pour l'AEFO en 2012.Cela fait partie des  espoirs qui nous animent en ce début d'année.



Photos : Le président et le Maire de Cairanne Vincent Sève
Les élus du Vin et le président des Vignerons V.Allary

Les suggestions de la semaine

Je débute cette semaine une nouvelle rubrique pour faciliter l'achat de vins par les consommateurs qui consultent mon blogue. Comme vous le savez, le sommelier d'Alcool Nouveau-Brunswick Robert Noël est publié à chaque semaine dans l'Acadie Nouvelle avec sa chronique "Le monde des vins". Dans sa chronique notre sommelier Acadien profite de l'occasion pour offrir ses Suggestions de la semaine. Alors à tout seigneur tout honneur, je vais retransmettre dans mon blogue les choix de votre sommelier d'Alcool N.-B. en vous invitant toutefois à acheter le journal afin de lire sa chronique. Je vais aussi commenter un peu les vins suggérés selon les expériences que j'en aurais moi-même fait.

Cette semaine Robert parle des étiquettes, contenants, vins bios et bouchons! La semaine prochaine il devrait nous parler des vins et leur vieillissement.

Voici donc les Suggestions de la semaine de Robert Noël:

-Bolla Valpolicella classico Le Poiane - Italie (no 8008960187610) à 21.06$
Je n'aime pas boire un vin italien seul, habituellement je me plaît à dire que l'Italie produit des vins de bouffe en rouge. Néanmoins la Poiane a un petit côté intéressant de velouté qui n'est pas désagréable sans accompagnement de nourriture. Un bon osso bucco n'est toutefois pas à dédaigner avec ce vin.

-MontGras Reserva Carnemère - Chili (no 7804407000129) à 13.78$
J'ai délaissé les vins du Chili depuis quelques années à l'exception de quelques vins comme le Montes, le Cono sur et quelques autres. Je n'ai pas goûté ce vin, mais je vais peut être me laisser tenter.

-Le Trapiche Oak cask Malbec - Argentine (no 7790240072808) à 11.46$
Je disais avoir délaissé les vins du Chili et il y a de bonnes raisons, je suis maintenant en quête de découvertes de ces vins argentins qui présentent de plus en plus de vins surprenants comme ce Malbec incroyable pour le prix! La présence du chêne lui confère des notes élégantes fumées et vanillées. Ses arômes de murs et de prunes sont aussi bien présentes au nez! C'est un vin puissant qui tire 13,5% d'alcool donc très bien avec vos BBQ , viandes rouges et fromages bleus! Un très beau produit de la région Mendoza.

Voilà pour cette semaine, je vous donne rendez-vous le 3 février prochain pour la prochaine rubrique!

#0 Effet Terroir - kesako?

Qu'appelle-t-on Effet Terroir? Expression à la mode si souvent usitée mérite que l'on s'y attarde quelque peu.

Le terroir se manifeste à plusieurs niveaux:
  • comme terre de production (territorium). On parle de sol, de sous-sol viticoles, de texture (proportion des quatre constitutants fondamentaux que sont le calcaire, la matière organique, l'argile et les sables) et de structure (mode d'assemblage de ces différents constituants)
  • comme espace géographique délimité où une communauté humaine a construit dans la durée un savoir collectif de production (d'après l'INAO). A noter qu'un espace géographique délilimité ne correspond pas toujours à un espace géologique uniforme
  • comme l'ensemble des facteurs naturels et de situation (climat, millésime, cépage, sol, sous-sol, paysage / exposition / pente, porte-greffe...) en relation avec le travail de l'homme
Rechercher un "effet terroir" dans un vin c'est donc s'intéresser à tous ces facteurs. Il se manifestera dans le vin souvent par de la:
  • compléxité
  • minéralité / salinité
  • longueur
  • potentialité de garde (apogée la plus tardive possible)
  • originalitié
Dans mes comptes rendus de dégustation, une attention toute particulière sera portée sur la minéralité des vins. Cette minéralité est en fait très liée à l'analyse de l'acidité. En effet, un acide + une base donnent un sel et de l'eau de façon réversible.

Et donc par exemple, l'acide tartrique se trouvera à la fois sous forme d'acide mais aussi de sel (bitartrate de potassium), ce dernier étant à l'origine d'une certaine salinité / minéralité dans le vin.

Le Chili vise les sommets d’ici 2020

Le Chili a longtemps été étiqueté comme un pays producteur de vin à bon marché et aussi la qualité était rarement au rendez-vous.   Néanmoins le réveil de ce pays producteur de vin est de plus en plus perceptible.  Un plan stratégique de l’industrie a été réalisé avec 4 axes de développement et dont l’objectif est ambitieux.   Le Chili aspire d’ici 2020 à décrocher le premier rang des pays producteurs du Nouveau monde,  au chapitre de vins. Pour y parvenir on mise sur des pratiques de développement durable,  sur la qualité et la diversité, l’image du pays et l’innovation.  

Cette course ne sera pas facile car l’Argentine était en 2007 au 5e rang de la production mondiale du vin alors que le Chili était au 10e rang.  Au chapitre des exportations le Chili, au 5e rang,  devançait néanmoins l’Argentine au 8e échelon mondial*. 

Le Chili compte près d’une quinzaine de régions dont les plus connues sont celles de vallées soit l’Aconcagua, Casablanca, Maipo, Colchagua, Curico et Maule.  Évidemment une grande portion de ces appellations sont concentrée dans la Vallée Centrale qui inclus des sous appellation comme la Vallée de Rappel.

Lorsque l’on parle du Chili, on ne pourra passer sous silence les vins de producteurs connus comme Cono Sur,  Carmen,  Santa Rita, Aresti, Montes, Errazuriz, Vina Ventisquero et Concha Y Toro.   Plusieurs vins à prix doux sont monnaie courante encore aujourd’hui, mais la qualité a aussi augmenté.  On retrouve également des vins de gammes supérieures comme le fameux Don Melchor, l’Alpha M et l’Almaviva.  

Actuellement,  le site d’Alcool Nouveau-Brunswick fait la promotion des vins du Chili durant le mois de janvier.  Le répertoire des vins du site Internet de la société d’État fait mention de la présence de près de 120 produits du vin qui proviennent de ce pays. Les prix oscillent entre 9.99 $ et 126.50 $.

*Source Wikipédia  selon des données non-officielles de 2006

jeudi 26 janvier 2012

Concours Riesling du Monde - le retour

Après un premier passage à ce même concours en février 2007 (lire ici), j'ai eu l'honneur d'assister en tant que juré-dégustateur à la nouvelle édition du Concours des Meilleurs Riesling du Monde organisé d'une main de maître par Strasbourg Evénement aujourd'hui.

Plus 500 échantillons ont été présentés, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente (course à la médaille comme signe de crise?).

J'ai eu la chance de tomber à une table où les vins se goûtaient bien. Sous la présidence d'Emile Jung, nous avons noté à l'aveugle 12 vins venus de France et d'Allemagne.

Les vins étaient servis par ordre croissant de sucres résiduels (de 2g/l, 11g/l, 40 g/l, 60 g/l, 120 g/l et jusqu'à 195 g/l).

Je m'étonne de ce choix de vins sur une même tablée. Inévitablement les vins avec plus de sucres résiduels et plus de "Watt" auront tendance à être plus naturellment retenus pour la sélection finale du prix d'excellence. J'aurais aimé déguster que des riesling secs 100% terroir...

En se prêtant tout de même au jeu du concours, nous avons sorti deux vins du lot (bien sûr les noms nous ont été révélé par la suite):
  • Riesling Bollenberg 2005 de chez Braun François & Fils (no. 379)
  • Riesling Auslese 1999 Erben von Beulwiltz (no. 385)*
A suivre si ces vins seront primés...

* Ce vin a reçu le trophée d'excellence 2008 dans la catégorie "top millésime antérieur"

Post factum: après publication des résultats, les deux vins ci-dessus ont reçu chacun une médaille d'or.

Chez Milot, un bon restaurant de Boisbriand

Dominic et Stéphanie vous y reçoivent dans une maison de style monumental anglais datant de 1816. Le succès du restaurant ne remonte pas aussi loin, mais ils nous servent quand même de la bonne cuisine depuis 25 ans!

On vient chez Milot pour les moules, une spécialité de la maison, ainsi que pour les fondues chinoises ou les grillades. Chaque semaine le chef Serge renouvelle le menu table d’hôte quatre services qui offre plusieurs choix à prix variés.

Chez Milot, on sait se montrer attentif aux besoins des clients. En plus du menu habituel, on vous propose donc un menu express le midi et un menu soupe-tôt, pour vous permettre de profiter de votre soirée.

Le service du vin n’est pas en reste, et comme le restaurant est dépositaire du Decantus, n’hésitez pas à faire aérer votre vin!

À votre santé!

Club Vinearius

Truffes d'Ebrescades


Elles se forment dans la terre épaisse de Cairanne, sur les racines des chênes qui bordent les vignes. C'est là, entre Grenache et Syrah, au coeur des Ebrescades, que viennent fouiner les chiens de l'ancien facteur de Seguret. L'homme est un habitué des lieux, un stratège de la truffe.
"Moi, j'ai bien tenté d'apprendre à ma chienne à les chercher, se lamente Marcel Richaud. Mais Tosca est trop gatée, elle ne veut rien savoir. Lorsqu'elle vient ici, elle se contente de courir après les papillons!"
La règle est simple, explique le vigneron: c'est "gratte-et-partage". La part belle pour le découvreur, le reste pour le propriétaire. Et voilà comment chaque année, du début janvier jusqu'à la lune de mars, l'ami Marcel hérite de ces champignons noirs et odorants, dont il n'hésite pas à faire profiter les amis. Des truffes de vigne... A savourer sans modération.

Mes 10 vins inoubliables de 2009


Je sais que la nouvelle année est déjà bien amorcée et que les rétrospectives ont été fait sur plusieurs sujets d’actualité sur les scènes internationales, sportives, culturelles et j’en passe. Néanmoins avec tous ce qui s’est passé dans mon année à titre d’auteur d’un livre et de blogueur, je me suis dit qu’il est important de s’arrêter un peu et de revisiter nos bons souvenirs. Comme vous le savez mon guide Le Tire-bouchon 2010 met en valeur des vins qui sont ou étaient disponibles au Nouveau-Brunswick. Néanmoins je dois confesser que j’ai dégusté aussi des produits que l’on retrouve au Québec par le biais de la SAQ et aussi directement aux domaines et vignoble lors de mes différends voyages.

Évidemment j’aurais pu constituer cette liste avec 10 vins du bordelais suite aux différentes dégustations de Bordeaux 2005 que j’ai eu l’opportunité de découvrir avec les présentations d’Alcool NB à Caraquet et Moncton. J’ai essayé d’en retenir un ou deux seulement car je prône la variété. Je partage aujourd’hui la liste de mes 10 bons souvenirs vineux de l’année 2009 : 10- Le Black Paw Vineyard Pinot Noir 2007 à $49.95. C’est un vin que j’ai eu le plaisir de découvrir lors de mon passage dans la région du Niagara en juin 2009. Un vin riche en fruit avec les saveurs de la cerise et des tannins veloutés avec une touche épicée en finale. 9-Beringer Private Reserve 2006 à $51.98. J’avais fait la découverte de ce fabuleux chardonnay lors d’une visite l’année précédente dans Napa. À mon grand plaisir j’ai eu ensuite l’opportunité de retrouver ce vin chez nous au Nouveau-Brunswick. Le vin a été commenté dans mon livre. 8-Le Clos Jordanne 2005 Le Grand Clos Pinot Noir à 61 dollars. Lors de mon séjour en Ontario j’ai eu aussi l’opportunité de visiter les installations du Clos Jordanne non loin d’Hamilton. Ce projet conjoint entre Vincor et Boisset de France a donné des naissances à des vins qui ont l’ambition d’offrir la qualité des grands vins de Bourgogne au Canada. Après avoir goûté le Grand Clos, je suis d’avis qu’ils ne sont pas loin de l’atteinte de cet objectif. 7- Cain Five 1998 et 1999. Lors de soirées festives chez un des mes amis, j’ai eu la chance de boire ce savoureux vin de la Californie dans ces deux millésimes. En fait, c’est une grosse pointure de Napa que j’affectionne depuis des lunes. 6-Champagne Duval Leroy Brut à 56.79$. Je ne dédaigne pas me laisser envouter par le plaisir des bulles durant l’année et ce Champagne non-millésimé a été sélectionné en 2008 par le magazine Wine Spectator pour figurer dans son top 100 de l’année. J’avais profité de l’occasion pour en acheter deux bouteilles. Il en reste seulement une douzaine en disponibilité au Nouveau-Brunswick. 5-Mission Hill Oculus 2004 à 70.49$. Le vin a été victime de son succès et c’est pourquoi il faut débourser plus de 70 dollars pour savourer ce produit exceptionnel de la Vallée d’Okanagan en Colombie-Britannique. Un canadien à la méthode bordelaise que j’avais aussi commenté dans mon guide Le Tire-bouchon Griffin 2010. 4- Les Forts de Latour Pauillac Premier Grand Cru Classé (2e vin) à 195$. Un autre vin dégusté à Moncton dans le cadre de la présentation de la 2e vague des Bordeaux 2005 présentés au Delta en novembre dernier. J’ai eu l’opportunité de déguster ce vin dans différents millésimes dans le passé, mais le 2005 s’annonce fort prometteur d’ici quelques années bien qu’il s’avère déjà magnifique malgré sa jeunesse. 3-Château de la Rivière Fronsac 2003 à 35.78$. Ce vin a été l’un de mes grands coup de cœur de l’année. Je l’avais choisit à l’aveugle alors que je participais à un concours visant à déterminer les vins primés du Festivin de Caraquet en lui accordant ma seule note parfaite de 20 sur 20. Malheureusement comme plusieurs produits qui passent par les tablettes de notre monopole d’état, il ne se trouve plus chez nous. On trouve du 2001 et du 2000 (en magnum) au Québec. 2-Le Château Lascombe Second Cru de Margaux à 160$. Comme je l’indiquais dans mon introduction ce vin a été présenté au Delta Beauséjour par mon ami Robert Noël alors sommelier d’Alcool NB. Ces vins achetés auprès du monopole terre-neuvien étaient du pur bonbon et le Lascombe aura joué sur mes cordes sensibles. 1-Château Peby Faugères Grand Cru 1998 à 114$. Dégusté en juillet dernier lors d’une soirée chez un ami, je me suis délecté de ce vin de la région de St-Émilion au potentiel de garde extraordinaire. Le Péby Faugère est issu de vignes de plus de 45 ans d’âge et pratiquement à 100% merlot! Incroyable!