jeudi 29 mars 2012

Le vin et l'entreprise

5 à 7, cadeaux d’affaires, activités incentives, repas d’affaires, clubs dégustation, le vin est de plus en plus présent dans le monde l’entreprise.
La dive bouteille attire par sa convivialité, son prestige, son univers de connaissances et son approche sensorielle. Le vin répond, semblerait-il, à certains objectifs de l’entreprise.

On ne peut pas dire qu’au Québec la consommation relève de la tradition comme dans certains pays tels que la France ou l’Italie. Certes, le vin accompagne agréablement un repas, mais ce n’est pas tout : le vin plait !  Dans l’entreprise il devient un vecteur de communication extrêmement fédérateur : il permet de faire tomber certaines barrières et crée des moments d’échanges.  Le vin est aussi quelque chose que l’on respecte par son histoire, sa complexité et le travail fourni pour son élaboration… des valeurs similaires à celles d’une entreprise.

La contre partie de cet engouement peut être l’abus : le vin reste de l’alcool et une consommation importante peut-être dangereuse pour la santé à cours terme (avec les dangers de l’ivresse) et à long terme. L’interdire dans l'entreprise supprimerait le risque d’accident mais bannirait sans conteste un formidable outil de partage.
Une des solutions à ce danger est le « mieux boire », le succès des cours de dégustation va dans ce sens. De plus, connaître un minimum le vin et le déguster devient un atout pour les relations professionnelles : valorisé, il sera l’objet de discussions et d’échanges, consommé modérément il brisera les tabous sans altérer les facultés des individus.

Chefs d’entreprises ou salariés, allez plus loin avec le vin : découvrez-le de manière pédagogique (avec les cours de SAVORI par exemple) ou ludique (avec le Casino du vin bien entendu) et faites de ces merveilleux flacons  que vous dégusterez, des alliés précieux dans vos relations professionnelles.

A votre santé!

Le rêve californien en bouteille

C’est le printemps depuis quelques jours et il semble que très peu de gens l’on remarqué. L’arrivée du printemps annonce des événements importants dans le domaine du vin. D’abord le 22 avril, il y aura une activité à ne pas manquer, c’est-à-dire le California wine fair qui va se tenir à Moncton pour une deuxième année consécutive.

Je vais malheureusement manquer aussi cette 2e édition pour une 2e année d’affilée, mais la consolation est que je serais moi-même en Californie deux jours plus tard, afin de profiter de vacances bien méritées et profiter directement des vins de la Californie en visitant Sonoma et Napa. D’ailleurs Moncton figure sur l’itinéraire de 9 villes canadiennes chanceuses qui vont pouvoir se réchauffer dans le cadre de la 28ième édition du Festival des vins de la Californie au Canada.

Cet événement à ne pas manquer est la plus grande dégustation de vins de la Californie au Canada.

Calendrier 2008

2 avril / Vancouver - Vancouver Convention & Exhibition Center

4 avril / Calgary - Calgary Stampede Round-up Centre

8 avril / Edmonton - Shaw Conference Centre

22 avril / Moncton - The Delta Beauséjour

23 avril / Halifax - Pier 21

24 avril / Ottawa - Hôtel Westin

28 avril / Toronto - Hôtel Fairmont Royal York

30 avril / Québec - Espace Dalhousie

1er mai / Montréal - Le Windsor

Le rêve californien en bouteille, ça promet!

Chablis, le pays "où le vin se fait tout seul"...


Entendu ce samedi sur l'un des 600 stands du salon des vignerons indépendants, dans la bouche d'un viticulteur de Chablis:
"Moi, dit l'homme avec un grand sourire, j'ai de la chance. Chez nous, il n'y a qu'à laisser faire le terroir. Dans les règles de l'appellation. C'est tout simple: ça se fait tout seul."
Encore échaudé par le récit des malheurs de Richaud, j'en entend qui s'étranglent. Et le goût du risque? Et le bio? Et l'esprit créatif? "A quoi bon", répond en substance mon interlocuteur en décrivant le système quasi-miraculeux dont il a hérité:
"A Chablis, on n'a qu'un cépage: le chardonnay. Et des règles de vinification très strictes. Il n'y a qu'à suivre... C'est "Petit Chablis" sur le plateau, "Chablis" pour les chardonnays exposés Nord, "1er cru" pour les coteaux sud. Et "Grand cru" pour le plein sud. En 1er cru par exemple, il y a une quinzaine de lieudits que nous sommes parfois une dizaine de vignerons à nous partager par tranche. Ce sont des bandes qui se ressemblent toutes. Le raisin se fait tout seul. La seule différence, c'est le piquet... Faut juste faire attention de ne pas vendanger une rangée du voisin quand on passe avec la machine. surtout si on ramasse de nuit!"
Michel, pas bégueule, précise sans se faire prier, qu'il "traite" bien sûr, "quand il faut", "comme les voisins". Il est dans la ligne, finalement.

En campagne, c'est bien connu il y a deux façon de faire fortune: l'héritage et le mariage. En épousant Joëlle, une fille de Chablis, elle aussi, Michel a réuni les deux:
"Je tenais de famille mes premières parcelles de 1er cru, explique le vigneron. Les deux autres, elles sont arrivées dans la sacoche de la mobylette bleue, comme on dit. La dot... Des parcelles de Fourneaux et de Mont de Milieu en dot, c'est la belle affaire, non?"
Et pour tout dire, au risque d'essuyer une volée de bois vert, je dois avouer - mais sous la torture... - qu'ils sont très corrects ses vins. Minéraux, gras, avec de petite notes de noisette cachées sous l'acidité des Monts de Milieu 2006. Très "typés Chablis", comme disent les époux Barat sur leur site internet. Pas de surprise, mais pas de défaut. Le tout entre 6,80 et 13 euros, "prix conseillé" bien sûr...

Heureux, les époux Barat opinent du bonnet:
"Non, y a pas à dire on est gâté, chez nous. Le vin se fait tout seul. Et il se vend sans problème. On constitue un carnet d'adresse sur un gros salon comme celui-là et hop, c'est tout droit..."
Un vigneron c'est donc aussi, parfois, un agriculteur qui se contenter d'exploiter ce que la terre lui a donné... Et le statut commercial offert par une appellation réputée. Sans sortir du cadre, sans chercher plus loin. Et finalement sans se poser trop de questions.

La mariée était sans doute trop belle... Pour en demander plus. Et puis, comme dit Frédéric Palacios, qui tente sur le stand d'à coté (E6) de se faire un nom sur une appellation méconnue (la "Malapère", comme l'ont écrit par erreur les organisateurs):
"On ne peut pas tous être des aventuriers, pas vrai?".

Domaine Boudau, Côtes du Roussillon, Le Clos, 2010


  • Domaine Boudau, Côtes du Roussillon, Le Clos, 2010
80% Grenache, 20% Syrah, calcaire des Corbières.
Nez de cerise noire en confiture et de garrigue avec un léger cuir. En bouche le vin s'affirme mûr et fluide avec ce qu'il faut de fraîcheur. Une réussite pour un rouge à 6+ euros mais je dois avouer que les VDN m'avaient beaucoup plus séduit. 

13.5/20

Mas Champart, Saint-Chinian, Causse du Bousquet, 2005


  • Mas Champart, Saint-Chinian, Causse du Bousquet, 2005
Syrah, Grenache, Mourvèdre, terroir calcaire.
Nez qui commence à évoluer (qui ira certainement vers les champignons) avec du cuir sur un fond de fruits rouges. Le vin est relativement plein en bouche avec des tanins poivrés. L'ensemble est plutôt raffiné mais n'a rien à voir, à mon goût, avec le millésime 2008 que j'ai bien plus apprécié. Acheté environ 12 euros.

14.5/20

Herencia Remondo, Rioja, La Montesa, Crianza 2006

  • Herencia Remondo, Rioja, La Montesa, Crianza 2006
55% Grenache
40% Tempranillo
5% Mazuelo
12 mois d'élevage en fût français (75%) et en fûts américains (25%) renouvelés à hauteur de 10% chaque année. 

Nez réduit sur l'écurie... puis viennent les légumes d'hiver en tout genre, le cacao et les fruits noirs. La bouche est marquée par un aspect chaleureux et le vin affirme clairement son côté très chocolaté/torréfié. L'alcool, les arômes cacaotés et une légère sucrosité donnent à ce vin des airs de Banyuls... Bref, pas un modèle d'équilibre mais cela reste une curiosité qui doit s'apprécier l'hiver. Acheté 12,5 euros.

14/20

L'Art au secours... de l'analyse sensorielle !

Autrement - Interview Olivier Breuil, artiste peintre

Une fois n'est pas coutume, je vous emmène à quelques encablures du monde du vin pour mieux ... y revenir. Convaincu que l'éveil des sens est primordial pour le dégustateur curieux et hédoniste, je suis allé à la rencontre d'un artiste contemporain qui, j'aurais presque envie de dire, ne vit que par ses sens !

Son oeuvre inclassable est riche en couleurs et sensations. Je l'ai rencontré dans la capitale entre deux coups de pinceaux...

Altervino: salut Olivier. Bienvenue sur "Altervino" ! Raconte moi si tu veux bien un peu ton parcours ?

Olivier Breuil: J’ai commencé la peinture et le dessin vers 14 ans avec une professeur qui m’a fait découvrir les impressionnistes et la théorie des couleurs complémentaires. J’allais souvent au Musée D’Orsay voir les tableaux de Monet, Van Gogh et surtout Manet, que j’aimais voir de très près. Pourtant vers 18 ans j’ai mis de côté la peinture : mes connaissances n’allaient pas au-delà du tout début du XXème siècle et je ne voyais pas l’intérêt de continuer à faire des paysages et des natures mortes. Je n’avais aucune idée de la liberté que pouvait offrir la peinture comme je l’ai compris bien plus tard en découvrant les peintres abstraits américains.

Alors pendant 10 ans j’ai fait tout autre chose, un diplôme d’ingénieur en physique des matériaux, et quelque temps après je suis allé vivre et travailler en Norvège pendant 4 ans. Je fréquentais toujours les galeries et les musées mais je ne produisais rien moi-même. J’étais attiré par des choses éloignées de la peinture comme certaines installations et oeuvres vidéos qui réveillaient mon envie de créer. Ma façon d’appréhender l’art se transformait, se libérait, mais je ne savait pas comment la mettre en oeuvre à travers la peinture qui restait mon medium naturel. En Norvège j’ai profité du sentiment de liberté qu’on éprouve en habitant à l’étranger, pour tirer un trait sur le métier d’ingénieur et me replonger dans la peinture.

Je suis alors allé notamment à 2 reprises à Londres suivre des cours dans 2 de leurs excellentes écoles d’art. Ca été un véritable nouveau point de départ. J’y ai surtout compris qu’il y a un processus artistique et que c’est à chacun de se l’inventer en permanence. En rentrant à Paris en 2001 après 4 ans à Oslo, je me suis inscrit comme auditeur libre aux Beaux Arts où j’ai suivi pendant 2 années tous les cours qui m’étaient accessibles. C’est à cette époque que j’ai rencontré le peintre Frédéric Prat qui m’a donné des cours dans son atelier pendant 4 ans. Avec lui j’ai appris à “regarder” ce que je faisais, à être exigeant, à faire des choix. J’ai découvert à son contact des peintres comme Willem De Kooning, Kenneth Noland, Barnett Newman, Ellsworth Kelly et fait la connaissance de Pierre Dunoyer.

J’ai véritablement commencé à développer mon propre travail ces 5 dernières années, dans mon atelier à Paris et aussi pendant 1 an entre 2005 et 2006 à La Haye en Hollande. Le travail sur les “Assiettes” a débuté en 2005 et se poursuit toujours.

Altervino: quels sont les peintres qui t’ont marqués ou influencés ?

OB: Beaucoup de peintres et aussi d’artistes utilisant d’autres techniques d’expression, comme les installations ou la vidéo m’ont inspiré et stimulé. Quelques uns restent toujours une forte source d’inspiration :

- Edouard Manet, avec sa manière franche de poser la peinture, ses accords de couleur tendus et la présence qui se dégage de ses tableaux.
- La peinture abstraite américaine depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui. Notamment De Kooning, son parcours, la liberté qui en émane, sa touche de peinture spontanée et maîtrisée, ses mélanges de couleurs dissonants. Plus récemment Jonathan Lasker et sa singulière approche de l’art abstrait.
- L’Art Minimal, comme celui de Donald Judd ou de Frank Stella
- Je retrouve dans mes tableaux des influences du Pop Art, l’ancrage dans le banal et les couleurs vives et contrastées
- Le travail de Frédéric Prat et de Pierre Dunoyer reste une source privilégiée de dialogue et de réflexion

Altervino: Lorsque tu commences une toile, as-tu une idée précise de l’aboutissement souhaité ?

OB: Les quelques fois où j’ai eu une idée trop précise du tableau final je l’ai perdue en route. En général, à un moment donné ça ne fonctionne pas et je suis obligé de tout casser pour pouvoir continuer. L’idée de départ, par exemple un choix précis de couleurs ou une composition, vole en éclat, disparaît. Cependant elle a fait partie du processus et reste sous-jacente à la structure du tableau fini.

Dans les tableaux récents, je commence par un fond monochrome qui à la fois définit l’espace et pose une tonalité de départ. Ensuite je peux avancer vers le tableau en réagissant à chaque nouvelle action que j’apporte. Je ne peux pas avoir une idée précise de l’état final parce que chaque nouvelle forme colorée change tout le contexte. Le tableau est terminé dès qu’une unité est atteinte et que je ne vois plus rien à rajouter ou enlever.

Altervino: tu peins sur papier, sur toile, sur journal etc. Quel est ton support préféré ? Parle moi de ton rapport physique au support.

OB: Je peins sur de la toile en cotton. Je fabrique mes propres châssis en bois ce qui me permet de choisir les dimensions précises du tableau. Le rapport hauteur / largeur est important et je passe en général pas mal de temps à le déterminer. Mais quand je suis à court de temps, je prends des châssis du commerce aux dimensions standards.

Je monte la toile sur le châssis et je l’enduis. J’aime la phase de préparation purement manuelle. Elle me permet de rentrer progressivement en contact avec la surface à peindre. Un tableau qui fonctionne est un tout, et l’attention dans l’application de la peinture est primordiale à la présence qui se dégage du tableau achevé. C’est ce qui me convient et que j’aime dans la peinture, ce mélange de réflexion, d’activité manuelle et d’instinct.

Altervino: et ton approche des couleurs ?

OB: Le peintre Frank Stella disait qu’il voulait “garder la peinture aussi belle que dans le pot”. C’est vraiment ça! Mais paradoxalement pour y arriver il ne suffit pas de faire un monochrome avec une couleur directement sortie du tube. Ca ne fonctionne pas. Je cherche par des contrastes parfois à la limite de la dissonance à révéler chacune des couleurs. Pour réussir un monochrome il faut en fait beaucoup de couleurs!

Mon approche des couleurs est ouverte et sans a priori. J’ai fait un tableau avec comme fond la couleur la plus laide que je connaisse, une sorte de rose jambon. Je voulais voir si un tableau pouvait fonctionner avec un fond pareil, et je crois que oui. De manière générale j’évite les accords trop calmes et équilibrés. Je cherche par les formes colorées que le tableau soit en équilibre instable, vivant.

Altervino: plus généralement, quels sens sont particulièrement en éveil chez toi quand tu peins?

OB: La vue bien sur. Mais en réalité c’est l’esprit, si on peut l’inclure dans les sens, qui est le plus en éveil.

Ca n’a aucune incidence sur le tableau, mais c’est vrai que j’aime l’odeur de la peinture acrylique. Le toucher aussi joue son rôle, on ne pourrait pas peindre si on perdait le toucher, on ne saurait pas quelle pression exercer sur le pinceau.

En réalité, tous les sens hormis la vue me semblent comme en retrait pour laisser toute sa place à la relation oeil – esprit.

Altervino : et si tu ne pouvais garder qu’un seul de tes cinq sens, lequel serait-ce et pourquoi ?

OB: Quelle question! J’ai lu un jour qu’on peut difficilement vivre sans le toucher, on meurt d’isolement.

Altervino: je suis curieux d'appréhender ta gestuelle, ton tour de main et tout rituel quand tu peins.

OB: Je ne suis pas très conscient de ma gestuelle… il faudrait me regarder mais je pense que tu serais probablement déçu, je ne suis pas Jackson Pollock!

Par contre, je peux dire que je peins en posant la toile à l’horizontale, soit par terre, soit sur des tréteaux. Puis je la regarde en l’accrochant au mur. Elle fait sans cesse des allers-retours entre le mur et les tréteaux. Parfois je l’accroche à l’envers ou de côté, ou bien je la regarde dans un miroir… ça me permet de la voir autrement et d’évaluer si elle fonctionne.

Altervino : une toile c’est un morceau de ta vie...

OB: Je ne suis pas du tout un expressionniste. La vogue qui consiste à projeter son ego, sa petite vie personnelle sur une toile ou autre m’ennuie, m’assomme.

Je cherche à faire un tableau qui ait une présence en soi. Il ne doit donc pas être une image qui illustre ma vie, mon émotion, ni même qui représente quelque chose d’extérieur à lui même. Pour que le tableau fonctionne comme un objet présent, il ne peut pas y avoir de sujet. Cela n’exclue pas, selon moi, la présence de “figures” sur la toile, à partir du moment où elles ne jouent pas le rôle de sujet du tableau, ou de métaphore symbolique. Mes “assiettes” agissent comme des points d’articulation, des zones de plus forte densité qui dialoguent avec les formes colorées de tout le tableau. Ce sont des points de tension et de jaillissement à la surface du tableau.

Pour en revenir à ta question, il est par contre évident que ma vie, c’est à dire ce qui passe devant mes yeux, s’imprime dans ma mémoire et parfois ressort dans une juxtaposition de couleurs ou dans une forme. Mais je ne m’en rends compte qu’a posteriori, et parfois je ne le vois pas et ce sont des proches qui me le font remarquer.

Altervino : ta pratique intensive du Qi Gong est-elle une source d'inspiration ?

OB: Une source d’inspiration non. Je fais du Qi Kong pour avoir plus d’énergie, pour me sentir plus vivant. L’envie de faire des choses, de créer, et aussi la clarté d’esprit, viennent de l’énergie qu’on a en soi. Pour aller au bout d’un tableau j’ai besoin d’avoir l’esprit calme, clair, silencieux. Le Qi Kong m’aide à ça.

Pour l’anecdote, comme tu peux le remarquer les ronds sont très présents dans mes tableaux. Ce qui est amusant c’est que j’ai commencé ces “assiettes” alors que je faisais du Ba Gua, qui est une pratique de la famille du Qi Kong dans laquelle on marche en rond sur un cercle imaginaire au sol…

Altervino: Merci Olivier. Déguste bien ! Pour ceux qui souhaiteraient découvrir tes toiles, où peuvent-ils aller?

OB: Je vous invite dans un premier temps à visiter mon site internet : olivierbreuil.com

(c) Olivier Breuil pour les peintures - Tous droits de reproduction réservés.

De grands châteaux de Bordeaux produisent un second vin et un 3e?

Comme vous le savez probablement dans l’industrie française du vin il existe une règlementation assez rigoureuse. Le système de classification d’appellation d’origine contrôlée (AOC) encadre la protection d'un produit lié à son origine géographique, en plus de garantir l'origine d’un produit issu d'un terroir et d'un savoir-faire particulier.

Une mise en contexte avec l’histoire :
De plus il existe dans le bordelais un système de classification officielle des vins du Médoc datant de 1855 et représente la référence établie à l'époque sur la demande de l'empereur Napoléon III pour l'exposition universelle de Paris de 1855.

Les négociants de l'industrie vinicole établirent à ce moment un classement en fonction de la réputation des châteaux et le prix de leur production sur une trentaine d'années, qui à l'époque était directement en relation avec la qualité. Les vins furent classés en importance du premier au cinquième cru. *

Ce classement et les 88 châteaux (61 rouges et 27 blancs) qui en font partie font l’objet de grandes discussions.  Cette classification n'a subi qu'une modification importante : par arrêté du 21 juin 1973, le Château Mouton-Rothschild a été promu au rang de premier cru. Par la même occasion, les premiers crus ont été classés par ordre alphabétique. **


Arriva le Second vin
Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée de noms étrangement similaires à quelques grands noms du Bordelais.  Ce n’est pas le fruit du hasard car les plus grands châteaux proposent de plus en plus des vins que l’on identifie comme étant un second vin.

En fait,  les meilleures vignes, les mieux exposées et les plus anciennes permettent d'élaborer les Grands vins.  Il faut préciser que les châteaux se doivent  d'arracher une certaine quantité de vignes plus anciennes,  et les remplacer par des vignes plus jeunes.

Une jeune vigne n'offre pas la même qualité qu'une vigne ancienne, mais en vieillissant
ces vignes produiront à  leur tour des vignes anciennes qui donneront également  les raisins du Grand Vin. Donc vous aurez devinez que l’on produit souvent le second vin d’un grand château à partir des jeunes vignes.  Il faut dire que le vin profite du savoir-faire du Château, des fûts de chêne, des méthodes d'élevage et la mise en bouteille. ***

En provenant quand même des bonnes parcelles des plus grands châteaux, le second vin est souvent plus accessible que le grand frère.  Il coûte parfois  de trois à quatre fois moins cher que la grande bouteille.  
Dans le jargon du métier, on déclasse le vin. D’ailleurs le déclassement des grands crus est devenu tellement populaire,  à un point qu’un vin n’étant pas digne du standard d’un grand château pour faire un second vin, devient un simple vin générique.  Attention car il arrive aussi d’ailleurs que certains châteaux, en période de vente plus difficiles, n'hésitent pas à déclasser en seconds vins leurs grandes bouteilles.


Un troisième vin chez le Château Margaux
Dans un article publié sur le site Internet du prestigieux magazine Decanter, il est même indiqué que le Château Margaux, possédant un second vin appelé Pavillon Rouge, est sur le point de lancer un 3e vin.  Basé sur l’exceptionnelle  qualité du millésime 2009, même après avoir été très méticuleux dans le choix des raisins du Pavillon Rouge, on a décidé que c’était approprié de créer un 3e vin du domaine.  

Jusqu’à présent lorsque la qualité n’était pas assez bonne pour le Pavillon Rouge, on déclassait celui-ci pour l’utiliser dans la conception générique d’un AOC Margaux d’un marchant de vin.  Bien que le nom de ce vin n’ait pas encore été dévoilé, le directeur du Château Margaux Paul Pontallier a confié au Decanter que ce sera un nom simple et significatif.  Si l’expérience en sera une première pour le Château Margaux avec son 2009, il se pourrait en effet que le 3e vin soit aussi disponible dans le millésime 2010  également à cause de la qualité de ce millésime dans le bordelais.

Ce n’est pas la première fois qu’on a droit à un troisième vin à Bordeaux car le Château Latour ayant créé la mode des seconds vins avec ses vendanges de 1966 avec son vin Les Forts de Latour a aussi produit un 3e vin nommé Pauillac de Château Latour en 1973.  Toutefois ce n’est qu’à partir de 1990 que le château a embouteillé ce vin sur une base annuelle.


 Voici d’ailleurs quelques noms de ces vins prestigieux de Bordeaux ayant un second vin ainsi que le nom donné à ce second vin**** :
 Premier vin                                       Second vin
Château Latour                                   Les Forts de Latour
Château Margaux                               Pavillon Rouge de Château Margaux
Château Mouton-Rothschild               Le Petit Mouton de Mouton Rothschild
Château Lascombes                           Chevalier de Lascombes
Château Brane-Cantenac                    Baron de Brane
Château Pichon Longueville Baron      Les Tourelles de Longueville

Château Ducru-Beaucaillou                 La Croix de Beaucaillou
Château Cos d'Estournel                     Les Pagodes de Cos
Château Montrose                              La Dame de Montrose

Château Malescot St. Exupéry           La Dame de Malescot
Château Beychevelle                         Amiral de Beychevelle
Château Ausone                               Chapelle d'Ausone
Château Cheval Blanc                       Le Petit Cheval

Sources :
*        Article Classification officielle des vins de Bordeaux de 1855 sur Wikipédia
**      Article Vignoble Bordeaux sur Wikipédia
***    Article d’Emmanuel Delmas sur  www.sommelier-vins.com
****  Article Second wine sur Wikipédia

De grands châteaux de Bordeaux produisent un second vin et un 3e?

Comme vous le savez probablement dans l’industrie française du vin il existe une règlementation assez rigoureuse. Le système de classification d’appellation d’origine contrôlée (AOC) encadre la protection d'un produit lié à son origine géographique, en plus de garantir l'origine d’un produit issu d'un terroir et d'un savoir-faire particulier.

Une mise en contexte avec l’histoire :
De plus il existe dans le bordelais un système de classification officielle des vins du Médoc datant de 1855 et représente la référence établie à l'époque sur la demande de l'empereur Napoléon III pour l'exposition universelle de Paris de 1855.

Les négociants de l'industrie vinicole établirent à ce moment un classement en fonction de la réputation des châteaux et le prix de leur production sur une trentaine d'années, qui à l'époque était directement en relation avec la qualité. Les vins furent classés en importance du premier au cinquième cru. *

Ce classement et les 88 châteaux (61 rouges et 27 blancs) qui en font partie font l’objet de grandes discussions.  Cette classification n'a subi qu'une modification importante : par arrêté du 21 juin 1973, le Château Mouton-Rothschild a été promu au rang de premier cru. Par la même occasion, les premiers crus ont été classés par ordre alphabétique. **


Arriva le Second vin
Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée de noms étrangement similaires à quelques grands noms du Bordelais.  Ce n’est pas un hasard car les plus grands châteaux proposent de plus en plus des vins que l’on identifie comme étant un second vin.

En fait,  les meilleures vignes, les mieux exposées et les plus anciennes permettent d'élaborer les Grands vins.  Il faut préciser que les châteaux se doivent  d'arracher une certaine quantité de vignes plus anciennes,  et les remplacer par des vignes plus jeunes.

Une jeune vigne n'offre pas la même qualité qu'une vigne ancienne, mais en vieillissant
ces vignes produiront à  leur tour des vignes anciennes qui donneront également  les raisins du Grand Vin. Donc vous aurez devinez que l’on produit souvent le second vin d’un grand château à partir des jeunes vignes.  Il faut dire que le vin profite du savoir-faire du Château, des fûts de chêne, des méthodes d'élevage et la mise en bouteille. ***

En provenant quand même des bonnes parcelles des plus grands châteaux, le second vin est souvent plus accessible que le grand frère.  Il coûte parfois  de trois à quatre fois moins cher que la grande bouteille.  
Dans le jargon du métier, on déclasse le vin. D’ailleurs le déclassement des grands crus est devenu tellement populaire,  à un point qu’un vin n’étant pas digne du standard d’un grand château pour faire un second vin, devient un simple vin générique.  Attention car il arrive aussi d’ailleurs que certains châteaux, en période de vente plus difficiles, n'hésitent pas à déclasser en seconds vins leurs grandes bouteilles.


Un troisième vin chez le Château Margaux
Dans un article publié sur le site Internet du prestigieux magazine Decanter, il est même indiqué que le Château Margaux, possédant un second vin appelé Pavillon Rouge, est sur le point de lancer un 3e vin.  Basé sur l’exceptionnelle  qualité du millésime 2009, même après avoir été très méticuleux dans le choix des raisins du Pavillon Rouge, on a décidé que c’était approprié de créer un 3e vin du domaine.  

Jusqu’à présent lorsque la qualité n’était pas assez bonne pour le Pavillon Rouge, on déclassait celui-ci pour l’utiliser dans la conception générique d’un AOC Margaux d’un marchant de vin.  Bien que le nom de ce vin n’ait pas encore été dévoilé, le directeur du Château Margaux Paul Pontallier a confié au Decanter que ce sera un nom simple et significatif.  Si l’expérience en sera une première pour le Château Margaux avec son 2009, il se pourrait en effet que le 3e vin soit aussi disponible dans le millésime 2010  également à cause de la qualité de ce millésime dans le bordelais.

Ce n’est pas la première fois qu’on a droit à un troisième vin à Bordeaux car le Château Latour ayant créé la mode des seconds vins avec ses vendanges de 1966 avec son vin Les Forts de Latour a aussi produit un 3e vin nommé Pauillac de Château Latour en 1973.  Toutefois ce n’est qu’à partir de 1990 que le château a embouteillé ce vin sur une base annuelle.


 Voici d’ailleurs quelques noms de ces vins prestigieux de Bordeaux ayant un second vin ainsi que le nom donné à ce second vin**** :
 Premier vin                                       Second vin
Château Latour                                   Les Forts de Latour
Château Margaux                               Pavillon Rouge de Château Margaux
Château Mouton-Rothschild               Le Petit Mouton de Mouton Rothschild
Château Lascombes                           Chevalier de Lascombes
Château Brane-Cantenac                    Baron de Brane
Château Pichon Longueville Baron      Les Tourelles de Longueville

Château Ducru-Beaucaillou                 La Croix de Beaucaillou
Château Cos d'Estournel                     Les Pagodes de Cos
Château Montrose                              La Dame de Montrose

Château Malescot St. Exupéry           La Dame de Malescot
Château Beychevelle                         Amiral de Beychevelle
Château Ausone                               Chapelle d'Ausone
Château Cheval Blanc                       Le Petit Cheval

Sources :
*        Article Classification officielle des vins de Bordeaux de 1855 sur Wikipédia
**      Article Vignoble Bordeaux sur Wikipédia
***    Article d’Emmanuel Delmas sur  www.sommelier-vins.com
****  Article Second wine sur Wikipédia