dimanche 29 juillet 2012

Des vignerons de passion chez Stag’s Hollow et les autres

La culture des vignes est en effervescence au Canada. Depuis le début des années 90 le nombre de producteurs n’a cessé de croître et c’est particulièrement plus évident en Colombie-Britannique alors que l’on compte plus de 192 « wineries » en 2010, alors qu’il n’y en avait qu’une poignée soit environ 17 en 1990. Lors de mon séjour dans l’Okanagan j’en ai visité près de 45 de ces établissements et si l’on tient compte de la superficie des vignobles seul Jackson-Triggs Okanagan Estate et Mission Hill Family Estate ont de larges propriétés avec plus de 400 hectares de vignes. La majorité des autres « wineries » visitées avaient moins de 100 hectares. Peller Estate (95 hectares), Sandhill (91,9 hectares), Mont Boucherie (71 hectares), Quail’s Gate (70,8 hectares) et Cedar Creek (68 hectares) figurent dans les entreprises majeures à ce chapitre.


Plusieurs domaines achètent aussi leurs raisins de producteurs qui cultivent seulement le fruit de la vigne. Plusieurs domaines sont des entreprises familiales qui exploitent de petites parcelles et qui offrent tout de même des vins de qualité qui sont écoulés bien souvent à la propriété ou alors auprès de restaurateurs de la Colombie-Britannique qui s’approvisionnent de ces vins uniques. Parmi les plus petits vignobles exploités dans l’Okanagan, j’ai eu la chance de visiter Black Widow winery, Cassini Cellars Tangled Wines Estate winery, Ex Nihilo, Bonistas Family Estate Winery, Twisted Tree Vineyards & Winery, Sonoran Estate Winery et Stag’s Hollow. Ces propriétés possèdent moins de 7 hectares de vignes chacune et ne produisent pas plus de 6000 caisses de vin individuellement.

Néanmoins, c’est dans ces domaines que l’on y retrouve une passion hors du commun pour les vins qui émanent de ces propriétés et c’est aussi à travers ces gens dédiés à la terre que l’on a des opportunités de découvrir un peu plus comment s’effectue le travail de la vigne jusqu’à la mise en bouteille. C’est d’ailleurs lors de ma visite chez Stag’s Hollow Winery & Vineyards dans le secteur d’Okanagan Falls que j’ai fait la rencontre de vignerons généreux et accueillant comme Larry Gerelus et sa conjointe Linda Pruegger.

Malgré le fait que j’étais un peu bousculé par le temps dans mon horaire, j’ai eu droit à une visite mémorable avec ma conjointe. Larry un ancien travailleur dans le domaine du pétrole en Alberta a décidé de quitter sa tour à bureau tôt dans la quarantaine pour faire l’acquisition de cette terre et de se consacrer à l’aventure du vin. De la charmante petite boutique où les clients viennent déguster ses vins, il m’a offert le tour du propriétaire et m’a expliquer les différentes embûches rencontrés sans oublier l’histoire derrières chacune des variétés cultivées dans son vignoble. Nous nous sommes dirigé également vers ses nouvelles installations de vinification qu’il a mis en opération en 2006 et dont les résultats ont été commercialisés en 2008. Dans la section du bâtiment consacrée à l’entreposage et le vieillissement des vins du domaine, nous avons eu le plaisir de déguster les vins à partir des barriques. Armé de sa pipette, Larry nous a généreusement servit ses vins rouges comme le Merlot, le Pinot Noir, le Cabernet Franc et la Syrah.

Il est évident qu’après une telle visite, je n’ai pu résister à la tentation d’acheter quelques bouteilles malgré l’espace restreint de mes bagages pour le retour en avion. C’est cet amour de la vigne qui émane de chaque bouteille qui me viendra à l’esprit lorsque je vais ouvrir l’une d’elles dans quelques années. Stag’s Hollow Winery & Vineyards (ne pas confondre avec Stag Hollow de l’Orégon) produit environ 5800 caisses de vin annuellement et sur les 6 vins soumis au Canadian Wine Award en 2009, le domaine a récolté 1 médaille d’or et 4 de bronze ce qui lui confère le 18e rang au classement canadien des « wineries » alors que plusieurs propriétés ont soumis le double et le triple de produits. À preuve que c’est souvent dans les plus petits pots que l’on trouve les meilleurs onguents, et comme quoi cette réalité colle à merveille à celle de Stag’s Hollow et de plusieurs autres producteurs dans l’OKanagan.

Sources : Tous les chiffres concernant le nombre d’hectares et le nombre de caisses produites ont été puisés dans l’édition 2010 du Canadian Wine annual du Wine Access magazine.

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