dimanche 3 juin 2012

Mon Fab Four d'Italie

En fin de semaine s’amorce le Festivin de Caraquet, plusieurs convives ayant assisté à l’événement de dégustation Prestige à l’Hotel Paulin ont été impressionné par la qualité des vins présentés par le sommelier d’Alcool Nb, Robert Noël.

Les gens ayant déboursé plus de 100 dollars pour s’offrir cette soirée haut de gamme ont certe fait une bonne affaire avec le lot de vins en dégustations, dont quatre qui se démarquent comme ce que je peux qualifié de Fab Four d’Italie. Trois de ces quatre vins sont ce que nous appelons des supers toscans.

Du nombre de ces vins de grandes renommées, il y avait l’un des vins que je préfère c'est-à-dire le Sassicaia. Le succès de ce vin a été préparé par un jeune italien étudiant à Pise, Mario Incisa de la Rochetta. Il rêvait de créer un vin qui serait aussi prestigieux que les grands vins de Bordeaux. Il a donc introduit des cépages bordelais pour parvenir à atteindre son rêve soit du Cabernet, ce qui était un peu à l’encontre des pratiques toscanes et piémontaises avec le Sangiovese et le Nebbiolo.

Sassicaia signifie "zone très caillouteuse" et c'est cette particularité qui définit la zone de l'appellation Bolgheri. Les premières années de production furent difficile, mais le temps a fait son oeuvre et on s’apperçu que ce vin possédait des qualités de vieillissement incomparables.

Mario Incisa a réussi a élever son vin au rang des plus grands au fils des année:

1972 "Meilleur Cabernet sauvignon" parmi 33 vins de 11 pays 1982 "Meilleur vin italien" 1982 "Vinarius" du vin de l'année 1985 "Plus grand Cabernet du monde"


Le millésime 2002 dégusté samedi à l’Hotel Paulin n’est pas le meilleur des dernières années mais il n’en demeure pas moins qu’il se distingue par la constance de sa qualité. Le Wine spectator lui offre une note de 87 comparativement à un 92 points pour le 2003, un 94 pour le 2001 et 93 points pour une bouteille de 2000.


Le 2002 est décrit de cette façon :

Cépages: Cabernet Sauvignon (85%) & Cabernet Franc (15%)
Affinage : 18 mois en barriques de chêne français.

D'une robe rubis profond avec des reflets violacés et rouges, le millésime 2002 exprime des arômes de fruits rouges bien mûrs, vanille, épices et légèrement poivrons rouges grillés. En bouche, il offre des tanins élégants avec une note de fraîcheur et une structure équilibrée qui sont toujours la grande force de cette superbe appellation

C'est un grand vin avec de l'élégance et de la finesse.
Potentiel de garde actuel: 15 à 20 ans


Le Solaia 2002 est aussi un vin de grande renommée. J’ai moi-même reçu une de ces bouteilles il y a deux ans, un millésime supérieur soit de l’année 2001, et que je conserve précieusement dans mon cellier pour célébrer mon 50e anniversaire…ouf ce n’est que dans dix ans! Ce vin haut de gamme aussi présenté à l’Hotel Paulin samedi est vraiment un délice. Il aura passé cependant plusieurs heures dans un décanteur avant de se révéler un peu en finesse.

Le 2002 offre un nez complexe avec des arômes de cerises noires, du corps à revendre et de la vigueur. Des tanins marqué d’un grand potentiel, très long et profond. Une finale une peu chaude et torréfiée. Le temps en fera certainement une grande bouteille dans 4 à 5 ans. Le Wine spectator lui donne un 87, mais à mon goût à moi, le Sassicaia du même millésime devance la signature d’Antinori.


Le 3e vin qui m’a épaté est très certainement le Brunello di Montalcino Poggio Antico 1999. Ce vin récolte 95 points dans le Wine spectator. En dégustation ce vin offre des arômes intenses de mûre, de cerise et de viande légèrement boisés. Bouche corsée, tanins ultra fins et finale longue et caressante. Un vin délicat, séduisant et raffiné. Toutefois comme la majorité des vins italiens, il s’exprimerait certainement mieux avec un bon repas qu’en dégustation seule.

Pour terminer mon Fab Four Italien,

Le Barolo Cannubi Luigi Einaudi 2001. Ce vin est issu d’un cépage populaire en Italie, soit le Nebbiolo. Ce cépage est représenté par trois variétés : michet, lampia et rosé. Il est rarement planté au-delà de 250 ou 300 mètres d'altitude sous peine de ne pas mûrir. Dans le cas de ce Barolo provenant de la région de Dogliani situé entre Turin et Gênes, soit au cœur du Piedmont.


En bouche, les tannins sont serrés et il offre une certaine acidité . Les vins peuvent être servis avec des plats relevés, venaisons, viandes rouges, plats truffés, etc. Doté d’une couleur rubis avec reflets grenat et d’un nez aux notes de liqueur de cerise et de chocolat, est soutenu par des nuances balsamiques. Ample, souple et assez veloutée, la bouche offre une structure tannique ferme, de bonne finesse. Les saveurs de cerise, d’épices, balsamique, ainsi que des nuances de truffe ressortent en fin de bouche.


Voilà pour ce fab four, j’aurais pû évidemment ajouter le Tignanello pour complèter ce tableau, mais il n’était pas en dégustation à l’Hotel Paulin. J’aurais le privilège de vous parler plus en détail de d’autres barolo et brunello jeudi prochain alors que j’aurais assisté à un séminaire qui se déroulera la veille à l’hotel Paulin. Bon Festivin à tous!

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