jeudi 13 décembre 2012

Costières de Nîmes

Le plus méridional des vignobles de la Vallée du Rhône, parfois surnommé Rhône côté sud, s’étend en pentes douces au sud-est de la capitale gardoise.



Limités au nord par la vallée du Gardon, plateaux et coteaux s’étirent sur 40 Km vers la plaine basse du Petit Rhône et jusqu’aux limites des marais de la Petite Camargue.

L’aire de production potentie

lle représente 25 000 hectares à l’intérieur d’un quadrilatère délimité par Meynes, Vauvert, Saint-Gilles et Beaucaire. On peut y produire, comme partout dans les vignobles méridionaux, des vins d’appellation d’origine contrôlée et des vins de pays.

Actuellement, 12 000 hectares plantés en vignes, dont 4 500 hectares revendiqués en AOC Costières de Nîmes, sont répartis sur le territoire des 24 communes.

Le vignoble des Costières de Nîmes est le trait d’union entre deux régions qui constituent le berceau de la civilisation de la vigne : la Provence et le Languedoc.

Résolument méditerranéens, blancs, rosés et rouges traduisent le caractère singulier d’un terroir que tout rattache naturellement au vignoble de la vallée du Rhône :
le sol, terrasse rhodanienne constituée de galets déposés par le Rhône et la Durance
- les cépages rhodaniens
- la forte saisonnalité des pluies,
- un ensoleillement exceptionnel.
- et bien sûr… le meilleur des traitements de la vigne : le Mistral !

Fortes de cette identité régionale, les Costières de Nîmes n’en cultivent pas moins le caractère qui les rend uniques : la romanité ! L’image de la ville de Nîmes véhicule l’idée du bien vivre, de la convivialité mais également le prestige de 2 000 ans d’histoire.

« La » Côte du Rhône était au 17ème siècle le nom d’une circonscription administrative de la « Viguerie », petit village du Gard, dont les vins réputés, bénéficiaient d’une sorte d’appellation d’origine contrôlée d’avant la lettre. Un édit du roi de France, Louis XV, proclame même en 1737 que les fûts destinés à la vente doivent être marqués, des lettres CDR (Côtes du Rhône). Au milieu du 19ème siècle l’appellation englobe les vins produits sur la rive gauche du Rhône. Elle se conjugue dorénavant au pluriel, et donne naissance aux « Côtes du Rhône ».



Un terroir de caractère
Température moyenne annuelle: 14,5 C.

La moyenne des températures est de 6,5 en hiver et de 23,5 en été (une des plus élevées de France) avec en journée des pics réguliers à plus de 35

La somme des températures moyennes est suffisante pour satisfaire les exigences thermiques de la majorité des cépages

Période de sub-sécheresse de juin à fin août

Ensoleillement : 2 700 heures/an (moyenne nationale : 1 973 heures/an)
Neige : 3 jours/an (moyenne nationale : 14 jours/an)
Orages : 24 jours/an (moyenne nationale : 22 jours/an)
Brouillard : 11 jours/an (moyenne nationale : 40 jours/an)


Pluviométrie annuelle : 730 millimètres (moyenne nationale : 770 mm/an), pluies rares et concentrées sur l’automne par d’impressionnants orages. A partir de la troisième semaine d’août, les précipitations sont croissantes et coïncident parfois avec le début des vendanges.

Mistral soufflant de la Vallée du Rhône tout au long de l’année



Situé sur la rive droite du Rhône, le vignoble est formé de collines et de plateaux dont l’altitude varie entre 20 et 147 m.
A l’ère quaternaire, période alternée de réchauffements et de glaciations, le Rhône et de la Durance ont recouvert les Costières de Nîmes d’alluvions caillouteuses, sur une épaisseur de 5 à 25 m.
Ces cailloutis villafranchiens, localement appelés Gress, sont enveloppés d’un sable dont la couleur varie du jaune clair au rouge foncé
On trouve aussi dans les sols de Costières, généralement en profondeur, des lits d’argile rouge appelés Gapans. L’argile retient l’eau en profondeur, évitant ainsi la sécheresse aux ceps de vignes dont les racines s’infiltrent et s’enfoncent entre les pierres pour recueillir alimentation hydrique et richesse minérale.


En profondeur on retrouve des sédiments Méditerranéens de l’époque du Pliocène.
La formidable capacité drainante du sous-sol des Costières de Nîmes
Les 6 et 8 septembre 2005 le département du Gard a subi deux épisodes de pluies intenses après une année relativement sèche. 450 à 550 mm de pluie se sont alors abattus sur l’ensemble des zones de l’appellation. Pourtant, seuls les chemins, volontairement très tassés, ont été ravinés. Les vendanges, momentanément interrompues, ont pu reprendre normalement dès le 10 septembre, avec évidemment… l’aide du Mistral.





Des nuits fraîches préservent la fraîcheur des vins
Le terroir des Costières de Nîmes, plus vaste terrasse villafranchienne d’Europe, est constitué d’alluvions caillouteuses. Une couche superficielle de plusieurs mètres de galets emmagasine la chaleur du soleil et la restitue durant la nuit, comme à Châteauneuf-du-Pape.
Mais contrairement à ce brûlant voisin, la masse chaude formée par les galets renforce ici l’effet de convection : les brises thermiques (entrées marines fraîches) qui traversent la Petite Camargue rencontrent la masse chaude en remontant le long des Costières, créant ainsi une véritable aspiration d’air. L’effet tempérant de ces brises renforce les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit, ce qui est reconnu pour préserver la fraîcheur et la pureté du fruit des vins.



Rouges et rosés sont issus des cépages syrah, grenache, mourvèdre, carignan et cinsault

La syrah
Cépage roi des vins rouges de la Vallée du Rhône septentrionale, la syrah a trouvé dans les Costières de Nîmes un terroir de prédilection. Sensible au manque d’eau, la syrah se trouve à l’aise sur les sols drainants, caractéristiques du terroir, qui ont une très bonne capacité de rétention d’eau renforcée par un enracinement profond. De plus, l’amplitude thermique jour/nuit est renforcée par les entrées marines dues à la proximité de la mer et des étangs. Autant d’atouts qui se conjuguent pour préserver la finesse et la richesse aromatique des vins. La syrah donne des vins d’un beau rubis nuancé de reflets violine, et d’une intense palette aromatique que caractérisent la violette, le poivre, la réglisse, le cassis et la framboise. Ses tanins racés et serrés confèrent aux vins une texture dense et une bonne capacité de garde. A l’évolution la syrah développe des arômes d’épices, de sous-bois, de tabac et de truffe.
Le grenache
La signature même des vins méridionaux. D’un intense grenat qui prend de beaux reflets tuilés au vieillissement, le grenache se caractérise par sa générosité, sa rondeur et son moelleux. Ses arômes typés rappellent les fruits noirs bien mûrs, le pruneau, la réglisse, le cacao, évoluant vers les fruits secs, le moka, la cerise à l’eau-de-vie. Particulièrement résistant à la sècheresse, il peut s’adapter aux zones les plus arides de l’appellation.
Le mourvèdre
Réputé pour sa structure tannique qui apporte aux vins texture racée et capacité de garde, le mourvèdre est un grand cépage méridional. On dit d’ailleurs de lui qu’il n’est jamais aussi bien que « les pieds dans la mer et la tête au soleil » ! Il est donc particulièrement exigeant concernant sa situation et le travail du vigneron. En référence à la commune de Saint-Gilles, porte d’entrée sud de l’appellation, il apparaît dans la littérature ampélographique sous le nom de « plant de Saint-Gilles ». A l’élevage il offre en plus d’un fruité puissant, de superbes arômes de cuir, de musc, de poivre, d’épices douces, de résine et de truffe.
Le carignan
Après lui avoir imputé tous les malheurs de la viticulture méridionale, les vignerons lui rendent aujourd’hui justice. A faible rendement, ses vieilles vignes apportent une touche typée faite d’un fruité gourmand associé à de caractéristiques notes de garrigue.
Le cinsault
vieux cépage languedocien, il apporte du fruit, peu de tanins et une faible intensité colorante. Il est particulièrement adapté aux vins rosés ainsi qu’aux rouges fruités à boire dans l’année.


Les blancs sont élaborés à base de grenache blanc, roussanne, marsanne, mais également, clairette, bourboulenc, viognier, macabeu, et vermentino (rolle). L’assemblage d’au moins deux cépages est obligatoire.
Le grenache blanc
Il constitue la base de l’essentiel des blancs auxquels il apporte une certaine structure. Des vins onctueux, ronds et aromatiques aux notes de fleurs blanches et de fruits jaunes rappelant la pêche bien mûre.
La roussanne
fins et bouquetés, les vins issus de la roussanne sont élégants et livrent des parfums floraux de chèvrefeuille, d’aubépine, d’iris, d’abricot et de miel. Ce cépage confère aux vins complexité et belle tenue au vieillissement.
La marsanne
cépage généreux, il apporte un peu de puissance à l’assemblage et développe à l’élevage d’agréables arômes floraux et des notes de fruits secs rappelant la noisette.
Le viognier
délicat et expressif, le viognier confère aux vins blancs une agréable rondeur et de jolis arômes floraux qui évoluent avec l’âge vers des notes de miel et d’abricot.

Guide des millésimes

Millésime 1998
Avec 95, l’année de référence de la décennie. Des vins riches, très fruités, profonds qui présentent un superbe équilibre. Ils se dégustent actuellement très bien.

Millésime 1999
Une météo capricieuse qui fait dire qu’il s’agit d’un millésime de vignerons ! Les meilleurs 99 sont encore très bon aujourd’hui mais dans l’ensemble ils doivent être bus.

Millésime 2000
Une météo toute méridionale à donné des vins d’un profil « classique » de très belle tenue. Ils sont riches, complexes et aromatiques et se goûtent aujourd’hui très bien.

Millésime 2001
Un millésime de référence qui se caractérise par une grande complexité. Les vins sont d’un équilibre parfait, d’un fruit très pur, complexes et profonds, de grande garde.

Millésime 2002
Le millésime est marqué par les fortes pluies de septembre. Des vins de fruits nécessairement un peu dilués. Ils sont légers et ont été bus dans leur grande majorité.

Millésime 2003
L’année solaire par excellence. Les vins sont concentrés, colorés, riches et confiturés. Ils sont délicieux actuellement et présentent un caractère méridional séduisant.

Millésime 2004
Une année un peu « septentrionale ». Des vins fins qui révèlent avec le temps une bonne capacité d’évolution, tout en élégance, fraîcheur aromatique et harmonie.

Millésime 2005
Un millésime remarquable caractérisé par des vins riches, harmonieux, d’une grande pureté. Une année très favorable aux grenaches qui apportent fruité et souplesse.

Millésime 2006
Un mot pourrait caractériser ce millésime : la puissance. Une élégante fraîcheur signe des vins profonds et racés, le fruité est éclatant et les tanins ronds et fondus.

Millésime 2007
Un été alternant journée chaudes et nuits fraîches puis du mistral pendant la récolte ont offert un millésime d’une exceptionnelle fraîcheur avec un excellent potentiel de garde.



Source :http://www.costieres-nimes.com/content/index.php?option=com_content&task=view&id=152

A gouter : Image de Lot de 2 bout75cl de Bien Luné - Vin de Pays d'Oc 2006

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire