lundi 23 janvier 2012

Février sera chaud!


Ça chauffe dur en cette fin janvier rugueuse... Et pas seulement sur le front social. La colère gronde aussi du coté de mes amis vignerons, lassés d'être soumis à ce qu'ils appellent "l'arbitraire des commissions d'agrément" et le couperet la "typicité". Et cette fois, ils montent au front. L'orage devrait éclater le 24 février prochain à Deauville, lors de la Dive Bouteille. (couplée désormais avec le off d'Omnivore).
"Les commissions laissent de moins en moins de marge aux vignerons "alternatifs" (les adeptes du vin nature, ndla) raconte Sylvie Augereau qui organise l'affaire. En Beaujolais un Jean-Paul Brun vient de se faire refuser 300 hectolitres. Et c'est pas franchement un révolutionnaire... On a vraiment le sentiment que le rouleau compresseur est en route".
A la tête de la fronde: Marcel Lapierre, le vénérable de Morgon. L'un des premiers à avoir renoncé (entre autre) à ces levures qui donne le goût de la plupart des vins "industriels" du Beaujolais. Depuis l'été, il sent le vent tourner et bat le rappel des troupes.
"On ne demande pas le droit de faire n'importe quoi, plaidait-il l'été dernier déjà, devant sa cave de Villié. Simplement le droit d'exister dans l'Appellation. Avec nos différences. Hors des standards et des formats. Nous refuser l'Appellation parce qu'on ne ressemble aux "goûts standards", c'est condamner les plus fragiles. Et nous condamner tous à terme. On peut dire ce qu'on veut mais un japonais préférera toujours une bouteille de "Morgon" à un Vin de Table..."
Vieille antienne, mais actualité brûlante. C'est cette année que doit entrer en vigueur la nouvelle réglementation sur les Appellations d'origine. Les vignerons qui, comme les autres, subissent les effets de la crise, n'ont pas besoin d'ajouter cette galère à celles à bord desquelles ils rament toute l'année.


ou encore "Les caves se rebiffent" et à propos de la nouvelle réglementation "Elle te plait pas mon AOC".

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