samedi 18 février 2012

Petit portrait de la Colombie-Britannique viticole

L’heure est aux nouvelles Olympiques.   Vancouver 2010 fait la manchette sur fond de controverse avec ses gourdes envers les francophones, son manque de neige et son obsession à vouloir obtenir un record de médailles canadiennes.  Il y a autre chose que les Jeux en Colombie-Britannique et les amateurs de vin le savent très bien alors que la popularité des vins canadiens en est croissance.  À titre d’information, il faut préciser que le nombre de domaines viticoles à littéralement explosé depuis les 10 dernières années dans cette province sur de la côte du Pacifique.

En 2007, la province hôtesse des jeux de Vancouver comptait 160 entreprises viticoles en comparaison avec 118 l’année précédente.  En 1999 ce nombre était de 61 tandis qu’on en dénombrait 17 au début des années 90.  La superficie du vignoble de Colombie-Britannique est passée de 4200 acres à 7500 acres de 1999 à 2009.

La Vallée d’Okanagan compte maintenant sur une industrie florissante qui tire son épingle du jeu avec ou sans récession.  En 2002, Mission Hill a injecté plus de 35 millions de dollars pour revamper son domaine.  L’avantage aussi des producteurs de cette belle région c’est que contrairement à l’Ontario, les propriétaires de vignobles ont plus de contrôle sur la culture de la vigne et donc de leur approvisionnement en raisins.  En fait dans un récent article publié dans le Kelowna Capital News, la directrice-générale du BC Wine Institute indiquait  que la superficie de vignoble appartenant aux établissements vinicoles est de 70% ce qui fait en sorte qu’ils ont un contrôle complet sur la manière dont ces raisins sont cultivés.  Comparativement les propriétaires de « wineries » de l’Ontario n’ont que 30 pour cent de la culture de raisins.  Ils doivent acheter les raisins de cultivateurs locaux.

La Vallée d’Okanagan n’est d’ailleurs plus seule à produire des vins en Colombie-Britannique la Vallée de Fraser,  la Vallée Similkameen,  et l’Ile de Vancouver s’illustrent de plus en plus.  En 2009,  la province comptait 192 entreprises productrices de vins (winery).  Il semble y avoir un équilibre entre la production de vins blancs et de vins rouges, soit 48% de blancs contres 52% de rouges.  En blancs, les cépages les plus plantés sont le Chardonnay, le Pinot Gris, le Gewürztraminer, le Pinot Blanc suivi du Sauvignon Blanc.  En rouge, le Merlot domine le Pinot Noir, suivi du Cabernet Sauvignon, de la Syrah et du Cabernet Franc.

Les vins portant l’appellation VQA (Vintners Quality Alliance) représentent la seconde catégorie des meilleurs vendeurs en Colombie-Britannique avec 20% du marché en terme de dollars de vente, devant tous les vins importés des autres pays.   Seul le vin vinifié au Canada (cellared in Canada)  et n’étant pas des VQA dominent en tête de ce palmarès.  Ce type de vin encore trop présent chez nous est produit bien souvent avec en majorité des  raisins en vrac (jusqu’à 70%) provenant de d’autres pays comme le Chili et 30% de l’Ontario.  Le vin officiel des Jeux de Vancouver commercialisé par Jackson Triggs a été élaboré en grande partie sous cette désignation.  Un groupe est d’ailleurs présent sur Facebook pour dénoncer ce type de produit alors que bien des producteurs du Canada ne peuvent pas écouler leur production de raisins ou que ceux-ci pourrissent simplement sur les vignes.  

Voilà pour le portrait,  je serais moi-même dans cette région en juin 2010,  j’entreprendrais alors mon exploration de ces magnifiques régions viticoles, j’en profiterais certainement pour vous partager mes impressions au niveau des vignes.

D’ici là, buvons à l’Olympe et souhaitons que les jeux ne nous laisseront pas d’arrière-goût.

Sources : BC Wines et Kelowna Capital News

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