dimanche 8 avril 2012

Rosé, cause perdue ?


Il y a en politique des batailles que l'on renonce à mener. Ce matin, sur itélé, Michel Barnier semblait ainsi avoir bien peu d'espoir de sauver le rosé "à la française".
"La France est trop isolée, concède le futur ex-ministre de l'Agriculture (il est tête de liste aux européennes, ndla). Mais la France a une voix, nous nous battrons jusqu'au bout..."
Voilà pour la version officielle. Hors antenne, cependant, le ministre-candidat se fait peu d'illusion et lâche cette confidence édifiante :
"A vrai dire, même les producteurs français sont divisés sur la question. La plupart de mes interlocuteurs me disent finalement que si les autres le font, il serait dommage de s'en priver..."
Dommage en effet de laisser filer un marché de rosé de table industriel, susceptible de permettre à la France d'écouler ses invendus de rouge et de blanc sans odeur ni saveur. Vive le "coupage", donc... Et tant pis si c'est de la piquette estivale. Le business a parfois ses raisons, que la passion ignore.

Lire aussi "Au nom du rosé" et les derniers niouzes sur Le Monde.fr

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