lundi 10 décembre 2012

CHATEAU LA TOUR DE BESSAN 2009


Le grand jour est arrivé ! Jacques Boissenot est arrivé, ponctuel, suivi quelques minutes plus tard de Jean Cordeau. Nos deux conseils, l’un côté vin et l’autre côté vigne, s’apprécient et se respectent. Ils sont les deux piliers de la qualité, ceux dont l’objectivité est totale ; leur compétence est une garantie indéniable.
Il est 15h10, le silence se fait, chacun son verre (grippe AH1N1 oblige !), chacun sa feuille. Tout le monde est là : Emilie dirige l’opération, Jean-Luc officie et réalise en petits volumes les différents essais d’assemblage, Thierry s’est échappé un temps de la vigne, Jean-Denis a quitté Villegeorge, Jean-Baptiste observe.






Chacun des lots est dégusté avec attention ; on prend des notes. Jean Cordeau se perd dans les numéros : il est plus à l’aise dans les vignes à courir dans les règes. Il y a 12 lots de gouttes et 9 lots de presse. Les origines sont connues, les cépages aussi. Au fur et à mesure que nos papilles rencontrent ces vins, la mémoire de ces superbes vendanges nous revient : des images de soleil, de chaleur, de belles robes foncées presque noires, des odeurs de fruits mûrs, les épices des Cabernets Sauvignon…







Après le recueillement de la dégustation, vient la parole, l’échange. Jacques Boissenot nous donne son avis, la discussion s’engage. Puis ce sont les premiers essais d’assemblage : petit à petit le vin se construit. Une petite touche de ceci, une cuve en moins, de la presse en plus. Un pas en avant, trois pas en arrière…le suspense monte. Il faut respecter la qualité sans baisser les volumes ; à la recherche de l’harmonie, nous ne perdons pas le cap du chef d’entreprise responsable. Et enfin après quatre tentatives, l’ensemble naît, il pointe son visage ; il est gracieux, les tannins sont charnus, son parfum de fruits rouges et d’épices emplit la salle. Il a l’allure d’un grand vin, son ampleur et sa longueur. Que d’émotions autour de ce nouveau né ! Il est le résultat du travail de toute notre équipe : les hommes et les femmes qui passent de longues journées dans les vignes à tailler, plier, acanner, ébourgeonner, épamprer, relever…ceux qui conduisent les tracteurs pour travailler les sols, rogner, protéger et enfin toute l’équipe qui se retrouve autour des vendanges. Ensuite c’est le tour des maîtres de chais, vinification, assemblage, élevage…une chaine de métiers, solidaires autour de la qualité. Le second vin arrive ensuite : il est à la hauteur du millésime et de l’attente des consommateurs.

Il est 17h, il a fallu deux heures pour décider de la destinée du millésime ; il faut deux ans pour le finaliser !

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